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Compte-rendu sur « Briser le code »

Par   •  21 Septembre 2020  •  Cours  •  971 Mots (4 Pages)  •  650 Vues

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Travail Pratique 2 : Compte-rendu sur « Briser le code »

Encore d’actualité, le sujet de la discrimination, de l’inclusion et du racisme alimentent encore plusieurs débats au sein de la population québécoise. En effet, autant dans la vie quotidienne que sur la sphère sociale et professionnelle, le sujet reste encore fragile. Il y a alors une remise en question du processus d’intégration qui ne semble pas prendre fin dès l’apprentissage du français, par exemple, mais de l’identité des minorités.

  1. Ce qui m’a interpelé dans le documentaire

Ce qui m’a le plus interpelé dans le documentaire était que ce sentiment, voire même le mouvement de marginalisation, d’inclusion se définissait comme le « code ». En effet, étant moi-même une femme noire et musulmane qui ne passe pas inaperçue à cause de mon port de signe religieux, j’ai énormément adoré ce documentaire vu que je semblais très parfaitement comprendre le parcours de vie des gens interviewés dans ce documentaire. Le questionnement de Fabrice Vil sur l’appartenance ethnique et l’identité des minorités, mais aussi des minorités racisées, nous laisse voir que ce sentiment d’exclusion commence pour certain à un très jeune âge. Pour prendre en exemple son expérience personnelle, on peut voir comment, malgré le fait que oui, le Québec est un endroit reconnu pour son ouverture d’esprit, il reste que certains doivent fondre dans la masse pour être parmi le « nous », soit la population québécoise (majoritaire) pour ne pas être défini comme un « eux », différent, exclu et marginalisé. Il définit ainsi le code comme « l’ensemble des attitudes et des comportements que les personnes racisées, les personnes autochtones doivent adopter pour se fondre dans la majorité québécoise sans déranger »[1]. La vision unidirectionnelle qui semble ressortir tous au long de ce documentaire m’était aussi alarmant. Comme il l’a dit lui-même, la majorité ne semble pas, et va jusqu’à nier, l’expérience de racisme ou de discrimination, car à leurs yeux, dans leur vie personnelle, cette réalité ne leur appartient pas. De plus, comme Fabrice Vil le dit au début du documentaire, la question du vivre-ensemble reste un enjeu encore d’actualité. Comme dit plus haut, étant physiquement incluse dans la minorité visible, le sujet du racisme est un phénomène que j’ai beaucoup et que je vis encore aujourd’hui. Pour parler des minorités, il a précisé que la majorité de la population québécoise était blanche. Ainsi, les minorités comme les Noirs, les Asiatiques ou encore les autochtones sont physiquement distinguables du reste de la population.

  1. Le documentaire dévoile et confirme la présence d’un code au Québec. Comment expliquer sociologiquement la persistance du code au Québec?

Je pense que la persistance de ce code au Québec provient des différences. Par cela, j’entends la distinction du « nous » et du « eux ». En effet, « l’idée d’exclusion sociale est liée à la théorie de l’intégration sociale. Cependant, lorsqu’on met l’accent sur la fonction intégratrice de la société, on constate sa relative inefficacité : en effet, pour que les individus ne soient pas exclus de la société, cette théorie postule que leur intégration doit être un succès sur le plan symbolique (adhésion volontaire aux normes sociales), sur le plan social (existence d’un réseau de relations amicales et familiales) et sur le plan économique (capacité à subvenir à ses besoins) »[2]. Ainsi, comme démontrer dans le documentaire, les gens issus de minorités adhèrent aux normes sociales surtout, car ils sentent que c’est ce qu’il faut qu’ils fassent afin d’être acceptés auprès de la société québécoise. De plus, certains vont jusqu’à endurer les propos discriminatoires de leurs « amis » afin de se sentir inclus. La sphère sociale de ces minorités est alors biaisée et vont parfois même à l’encontre de leurs réelles intentions, et comme l’a dit une des personnes interviewées, il se masque la face pour ressembler à la majorité pour ne pas être exclu. « En sociologie, le terme « intégration » ne désigne pas l’inclusion d’une partie dans un tout, comme dans le langage courant, mais le mécanisme par lequel les éléments d’un groupe sont entrainés dans la vie collective (…) »[3]. Il était aussi observable dans le documentaire que la façon dont l’intégration était vue n’était pas la même que celle définie en sociologie. En effet, tous au long du documentaire, l’intégration semblait être pris comme une obligation ou une pression sociale forçant les minorités à s’assimiler et non pas s’adapter et s’intégrer. Il était donc assez flagrant de pouvoir voire l’effort mis par les minorités pour s’intégrer à la société québécoise comme une assimilation, et ce, car il était plus question de ressembler aux autres, à oublier leur origine, comme racontait l’enseignante à Ahuntsic, de pouvoir prendre une bière afin de devenir avocat, comme le raconte Fabrice Vil ou voire complètement se faire passer pour quelqu’un que l’on est pas.

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