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Analyse de pratique Restriction tabagique

Par   •  15 Mai 2018  •  979 Mots (4 Pages)  •  432 Vues

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Quelques travaux ont montré que les patients schizophrènes fumeurs ont moins de symptômes parkinsoniens que les non-fumeurs.

Les fumeurs ayant des antécédents de troubles dépressifs sont plus à risque de développer un nouvel épisode dépressif pendant les sevrages de nicotine et leurs symptômes de sevrage sont plus sévères lors d'un essai de désaccoutumance. Pour ces patients, les tentatives d'arrêter de fumer s'avèrent beaucoup plus difficiles et leurs chances de réussite sont plus faibles que pour d'autres personnes. L'anxiété, l'irritabilité et les troubles du sommeil qui font partie du syndrome de sevrage peuvent également rappeler aux patients des épisodes dépressifs traversés auparavant.

La survenue d'un nouvel épisode dépressif chez les patients avec des antécédents de dépression qui arrêtent de fumer s'avère particulièrement élevée pour les dépressions récurrentes.

Cette étude peut être retrouvée sur le site www.revmed.ch.

Analyse :

Les restrictions tabagiques trop importantes risqueraient de perturber les effets socialisants du tabagisme que l'on peut attribuer aux échanges autour de la cigarette entre patients, mais aussi entre patients et soignants. Or, on sait combien en psychiatrie les occasions de mise en relation sont précieuses et importantes à préserver parce qu'elles participent à la stratégie thérapeutique.

Cependant, les soignants se permettent de restreindre le tabac, chose qu'ils n'arrivent pas forcément à faire eux-mêmes, et la notion de "fais ce que je dis, pas ce que je fais" peut surgir. Il est nécessaire de bien comprendre les enjeux de cette restriction pour produire le meilleur effet soignant.

Interviennent ici les concepts d'adhésion, qui est le niveau d'adéquation entre le comportement d'un patient et le contrat sur lequel il s'est entendu avec un professionnel de santé, de restriction, qui est un jugement limitant la protée de quelque chose, qui réduit le nombre ou l'importance de quelque chose, et le concept de liberté qui désigne la possibilité d'action, l'aptitude des individus à exercer leur volonté. Cette liberté s'oppose à l'enfermement et à la séquestration.

Ici, il semblerait que les côtés sécuritaire et organisationnel soient à la base de la restriction tabagique. Laisser l'autonomie de fumer aux patients du secteur fermé augmenterait sensiblement le risque de "dérapage". Il est difficile de laisser un briquet à un patient en pleine crise, sachant qu'il peut s'en servir pour un usage auto ou hétéro-agressif. La mise en place d'heures fixes est donc nécessaire afin de ne pas passer son temps à répondre aux demandes de cigarettes des uns et des autres.

Un ajustement est à l'étude par le directeur de l'hôpital qui prévoit de faire de Charles Perrens un hôpital sans tabac. Y parviendra-t-il ? Ce projet est-il réaliste ? Il est en tous cas intéressant de se pencher sur tous ces aspects afin de prendre la meilleure décision possible.

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