Victor Hugo, Les Orientales, L'Enfant

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Chio.

I/ Opposition entre la splendeur ancienne de l’île et sa désolation actuelle. Vocabulaire de la tristesse et de la désolation : « Tout est ruine et deuil » (v. 1) ; antithèse entre passé et présent, entre joie et tristesse, et entre richesse et pauvreté. Marquer ainsi une rupture radicale.

II/ L’enfant grec « aux yeux bleus ». Une figure innocente et sans défense : les connotations de la blondeur et des yeux bleus, qui renvoient à la pureté de l’enfance. Cet enfant n’entre en scène qu’à partir de la 2ème strophe. Hugo veut montrer l’innocence bafouée : cet enfant grandit trop vite à cause des horreurs qu’il a vues autour de lui, il ne peut plus penser qu’à se venger.

Le vocabulaire de la solitude et de l’humiliation. La chute finale : « Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus, je veux de la poudre et des balles. » (Ce seront ses seules paroles). 

III/ La dénonciation de la guerre par Victor Hugo.

Cet enfant est animé par une volonté de vengeance, la violence entraîne la violence et il n’y a pas de pardon possible ici. Donc ce poème exprime un désenchantement irrémédiable, l’impossibilité de revenir en arrière. La violence est désormais ancrée dans le cœur de cet enfant. Il lui est impossible de pardonner les affronts subis, d’oublier les massacres horribles dont il a été le témoin. Registre élégiaque et pathétique (« hélas ! pauvre enfant »).

Le poète recherche une consolation impossible : « que veux-tu » répété plusieurs fois ; il voudrait redonner à cet enfant la joie et l’insouciance perdues (v. 20, v. 31), le faire sourire à nouveau.

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