Synthèse spleen et idéal

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Le spleen est un mot anglais, désignant la mélancolie, l’ennui. Chez Baudelaire, le spleen prend une tournure plus profonde, il s’agit d’un désespoir, d’ennui absolu voire paralysant et d’une angoisse oppressante. Cela se traduit dans ses poèmes par la récurrence de certains thèmes comme la mort, le sang, la fuite du temps, Satan, les regrets…

Ainsi, dans « Le Mort Joyeux », le poète évoque l’envie de mourir, la haine de soi-même : « Je veux creuser moi-même une fosse profonde, Où je puisse à loisir étaler mes vieux os », « Vivant, j’aimerai mieux inviter les corbeaux A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde. ». Il se considère comme un moins que rien, il interpelle les vers (« Ô vers ! noirs compagnons…) et les appelle ses compagnons, il désire mourir et en serait heureux : « Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ; ».

Puis dans « Le Tonneau de la Haine », c’est l’évocation de Satan (« Le Démon »), la comparaison entre La Haine, le tonneau des Danaïdes et un ivrogne (le poète en personne) qui fait ressortir le spleen du poème. On comprend que Baudelaire est en colère contre lui-même : « La Haine est un ivrogne au fond d’une taverne, Qui sent toujours la soif naître de la liqueur ».

Dans « Le Goût du Néant », on peut voir que le spleen Baudelairien se traduit par des regrets, un abandon, l’esprit du poète est désormais morne, sans aucune combattivité. Il a perdu le goût de la vie : « Esprit vaincu, fourbu ! […] L’amour n’a plus de goût.» Baudelaire devient un éternel blasé, qui a perdu a l’aspiration à son Idéal.

-l’horloge

-la destruction

-la fontaine de sang

5 poèmes Idéal : invitation au voyage, l’idéal, élévation, parfum exotique, la beauté

5 poèmes Spleen : l’albatros, l’horloge(fuite du temps + approche de la mort), le mort joyeux (dégout de soi-même, envie de mourir), alchimie de la douleur, sonnet d’automne

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