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Les moralistes classiques

Par   •  28 Novembre 2018  •  8 364 Mots (34 Pages)  •  410 Vues

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Chaque élément de La Fontaine se retrouve dans le mythe initial.

L’Homme Narcisse est l’âme humaine rongée par l’amour-propre, les miroirs sont tout ce qui représente une image de lui-même surtout peu flatteuse, le canal est l’œuvre de La Rochefoucauld

- François de La Rochefoucauld, Maximes et Sentences morales

Texte court qui vise à définir la nature du cœur de l’Homme, (formules sentencieuses)

Les maximes

Définition : La maxime est une sentence au présent de vérité générale qui exprime un discours moral sur l’Homme par sa concision et son goût de paradoxe. La maxime vise à frapper les esprits et à susciter la réflexion

Caractéristiques :

Impersonnalité (marques de la voix, pronoms indéfinis, généralisation)

Lexique moral, abstrait

Concision

Emploi fréquent d’antithèses, de paradoxe → remise en cause de la doxa

Les maximes de la Rochefoucauld relève de deux influences qui peuvent sembler contradictoire :

- Une influence moderne, mondaine (pour la forme).

La maxime était un jeu de société pratiqué dans les salons, afin de pratiquer l’art de formulation

- Une influence janséniste (pour le fond)

Imprégné de l’idée de la corruption initiale de l’Homme, comme chez Blaise Pascal.

La notion d’amour-propre est au cœur de la leçon de morale classique (cf. Pascal, « Le moi est haïssable ». La Rochefoucauld définit l’amour propre comme « l’amour de soi-même et de toutes les choses pour soi » L’amour propre est donc lié à l’égoïsme, à la recherche constante de son propre intérêt, au paraître, il s’oppose à la connaissance de soi, à l’amour de son prochain et à l’amour de Dieu. Cela met en péril la relation avec l’auteur.

BLAISE PASCAL, Pensées, « Divertissement » (fragment 168), 1670

- Éléments pour l’introduction :

- Présentation auteur/œuvre :

Dès sa jeunesse, Blaise Pascal (1623-1662) se distingue par son génie précoce dans les domaines des sciences, des techniques et des mathématiques. A seize ans, il rédige un premier traité de géométrie ; à dix-neuf ans, il invente la « machine arithmétique », ancêtre de la machine à calculer. Il poursuivra ses travaux scientifiques tout au long de sa vie, mais cet homme de sciences est aussi un homme de foi et un écrivain moraliste emblématique de la littérature classique. Pascal est profondément marqué par le jansénisme et devient un proche des « Solitaires » de Port-Royal, surtout à partir de la « nuit de feu » de 1654 au cours de laquelle il connaît une illumination mystique. Il entreprend même la défense des jansénistes dans une œuvre polémique relative à des questions théologiques, Les Provinciales.

Les Pensées sont « les papiers d’un mort », selon les termes d’un critique. En effet, l’œuvre est constituée de centaines de fragments manuscrits retrouvées après la mort de Pascal et publiées par ses proches à titre posthume. Ces fragments de longueur très variable devaient lui servir à écrire une Apologie de la religion chrétienne, à l’adresse des libertins et des sceptiques en particulier. Il s’agit de montrer à l’homme son « état de misère » et de convaincre de l’existence de Dieu et de la vérité du christianisme.

- Présentation du passage :

L’extrait proposé est un fragment extrait de la liasse « Divertissement ». En utilisant ce terme, Pascal n’envisage pas seulement les plaisirs mondains, les amusements qui nous détendent. Il considère le mot dans un sens proche de son origine étymologique (du latin divertere = se détourner, se séparer) : le divertissement consiste à se détourner de la pensée de sa condition et conduit aussi à se détourner de Dieu. Pascal place ainsi la notion de divertissement au cœur de l’analyse de l’homme – laquelle est soutenue par une démonstration logique et chargée d’implications religieuses.

- Problématiques possibles :

Comment Pascal définit-il le divertissement ?

Quelles sont les visées de ce texte ?

En quoi ce texte renvoie-t-il à une vision tragique de la condition humaine ?

Quelle stratégie argumentative Pascal adopte-t-il pour convaincre de l’inanité du divertissement ?

Quelle vision de l’homme Pascal présente-il dans ce texte ?

A lecture de ce fragment, en quoi peut-on dire que Pascal est un moraliste classique ?

- Exemple de plan :

I. Un discours raisonné sur la condition humaine

- Un cheminement intellectuel : de l’observation à la réflexion générale.

- Un raisonnement logique

- Un exemple concret : le cas-limite du roi

II. Le divertissement selon Pascal – Une peinture de la condition humaine

- Variété et universalité du divertissement

- Le divertissement : la quête d’un faux bonheur

- La visée apologétique du texte : la conversion contre la diversion

BOSSUET, Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre (1670)

- Eléments pour l’introduction :

- Présentation auteur/œuvre :

Avant d’être un homme de lettres, Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) fut un ecclésiastique : théologien, évêque, représentant de l’orthodoxie catholique dans les grandes controverses du temps contre le protestantisme ou le jansénisme, il fut aussi un haut personnage du « Grand Siècle »

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