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LA GAULE ROMAINE

Par   •  17 Décembre 2017  •  17 975 Mots (72 Pages)  •  590 Vues

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1) Le pouvoir politique : une monarchie absolue et divinisée

L'évolution des formes de pouvoirs vers ce système s'est fait lentement, durant les 3 premiers siècles. Il a fallu tout ce temps pour que le monde romain passe d'une république à une monarchie.

L'histoire de cet empire romain est caractérisé par la distinction entre deux périodes, deux phases : le haut-empire et le bas-empire (ou antiquité tardive).

Le haut-empire : Ier et IIème siècles: c’est un type de monarchie relativement libérale avec une société relativement ouverte et souple.

L'antiquité tardive : C'est une monarchie absolue, bureaucratique, avec une société figée et sur la défensive.

a) Le haut empire (Ier et IIIème siècle)

Celui qui exerce les fonctions suprêmes depuis la mort de Jules César est appelé empereur, et il les exerce au nom du peuple romain. Ça s'est passé étapes par étapes.

Le peuple romain a conquis progressivement le monde méditerranéen, sous la forme de la république.

Dès le IIème siècle avant JC, les formes traditionnelles de gouvernement apparaissent désormais inadaptées au territoire, devenu immense.

Après une succession de guerres civiles, IIème et Ier siècle avant JC, Jules César impose sa dictature, réorganise l'Etat. Mais il veut aller trop loin en préparant le rétablissement de la monarchie absolue, le résultat est qu'il heurte les sentiments profonds des romains et il est assassiné en 44 av. JC. Son successeur Octave va tirer leçon de ces évènements et va mettre en place un système de gouvernement que les historiens appelleront le « principat ».

La Principat va ensuite évoluer lentement vers une monarchie absolue et avouée.

Le ''petit peuple'' (=plebs) s'habitue et s'adapte à cette monarchie. Les classes sociales élevées voient cette ''plèbe'' comme des gens dont le seul intérêt est la nourriture et le jeu.

L'aristocratie républicaine s'éteint progressivement par, notamment par mort rapide de ses membres, peu de natalité chez eux, morts violentes. Cette ancienne classe dirigeante va être remplacée par de nouvelles catégories sociales qui doivent leur ascension à leur participation à l'administration. Ces nouvelles classes sociales sont attachées au nouveau régime et vont servir de courroie de transmission entre l'empereur et les masses dirigées (la plèbe).

A ce moment, un très haut niveau de propriété est atteint, c'est le temps de la Pax Romana, c'est le temps d'une administration efficace, et le temps des meilleurs empereurs : Trajan, Hadrien, Marcaurèle.

Ces empereurs disposent de pouvoirs immenses, mais ils ont la sagesse de ne les exercer qu'avec une relative modération : ils respectent les libertés locales, l'équilibre entre d'un côté la puissance de l'état et de l'autre l'intérêt des particuliers...

La monarchie cesse d'être contestée, et finalement l'empereur est reconnu universellement comme le chef suprême de l'administration et de la justice.

Les juristes acceptent et ne discutent même plus de la nature du pouvoir, notamment du pouvoir législatif.

Désormais la Volonté impériale crée le droit.

b) Le bas empire ou Antiquité tardive

Au milieu du IIIe siècle, le monde romain subit une accumulation de crises très graves. (235-284 ap. JC)

D'abord, des attaques extérieures se produisent presque simultanément sur plusieurs frontières.

Pendant cette période d' « anarchie militaire », plus de 50 empereurs meurent d'une mort violente. Certaines parties de l'Empire paraissent s'en détacher. L'Etat romain est menacé de disparition. Les structures y sont si solides et le sentiment d'unité y est si fort que l'Empire surmonte cette crise : la situation sera rétablie grâce à l'énergie d'Empereurs très efficaces, et d'Administrateurs tout aussi efficaces comme Aurélien, Constantin...

Cette antiquité tardive va se perpétuer jusqu'au XVe siècle jusque dans la partie orientale du continent.

2) Le système administratif : Efforts de gestion rationnelle

a) Les provinces

Rome organise les territoires soumis en provinces, donc chacune est placée sous l'autorité d'un haut magistrat, que l'on appelle Gouverneur. A l'époque républicaine ces provinces ont été pressurées. A la suite des réformes réalisées par César puis par Octave, l'administration de ces provinces va être réalisée dans des conditions favorables, au respect des autonomies locales.

Désormais les Empereurs vont surveiller strictement la gestion des gouverneurs, et notamment leur imposer des règles d'honnêteté dans la gestion des fonds publics. Donc désormais l'Empire va bénéficier d'une administration rationnelle, efficace, ''honnête'', c'est un gros progrès par rapport à la période républicaine.

LES PROVINCES DURANT LE HAUT EMPIRE

26 provinces dont la Gaule, qui est divisée en 4 provinces : la Gaule Narbonnaise ou ''province sénatoriale'' (=elle est administrée par un proconsul selon la méthode de la république, cad que le sénat à le pouvoir), la province d'Aquitaine, la province lyonnaise ou ''gaule celtique'', et au nord de la Seine la ''Gaule Belgique''.

Dans les provinces impériales, contrairement aux provinces sénatoriales, le gouverneur est à la fois chef civil et militaire. Le résultat c'est que la gestion d'un territoire aussi vaste géré par un seul responsable, le gouverneur, n'est possible que parce que l'administration est très largement décentralisée. Le gouverneur a principalement un rôle de pulsion, d'animation, et de contrôle, mais n'exerce pas d'administration directe, notamment parce que les municipalités disposent d'une assez large politique.

De

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