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L’échange sur les marchés cas

Par   •  14 Août 2017  •  1 737 Mots (7 Pages)  •  730 Vues

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La monnaie constitue une institution à part entière de l’économie de marché. Certes, il peut y avoir échange sans monnaie, mais l’utilisation de la monnaie donne à l’échange une tout autre dimension, ce qui participe à l’amélioration du fonctionnement de l’économie de marché, à condition toutefois que monnaie et finance soient gérées convenablement.

II. Les prix et les décisions économiques

1 Les prix en économie de marché

Le prix est le vecteur de la régulation spontanée du marché ; il égalise l’offre des vendeurs et la demande des acheteurs, ce qui permet de satisfaire au mieux des agents à objectifs contradictoires (l’offre est une fonction croissante des prix et la demande est au contraire une fonction décroissante des prix). Par l’intermédiaire de la loi de l’offre et de la demande et des comportements d’arbitrage, la concurrence aboutit à la détermination d’un prix d’équilibre, unique selon la théorie.

La loi de l’offre et de la demande résulte de la conjonction de la loi de la demande par rapport au prix et de la loi de l’offre par rapport au prix, lois qui jouent en sens opposé puisque les intérêts des consommateurs et des producteurs sont divergents (les consommateurs préfèrent payer le moins cher possible tandis que les producteurs souhaitent vendre le plus cher possible). La loi de la demande par rapport au prix consiste à dire que, généralement, la demande d’un bien est une fonction décroissante du prix de ce bien.

Cette loi s’explique, au niveau individuel, par le jeu combiné de l’effet de substitution (quand le prix d’un bien augmente par exemple, ceteris paribus, ce bien apparaît moins intéressant par rapport aux biens qui répondent au même type de besoin, d’où l’augmentation de la demande de ces biens au détriment de celle du bien considéré) et de l’effet de revenu (toute augmentation de prix emporte la diminution du revenu réel, autrement dit du pouvoir d’achat, d’où une réduction de la demande). Cette loi de la demande par rapport au prix souffre quelques exceptions connues sous les noms d’effet Giffen et d’effet Veblen. La loi de l’offre par rapport au prix consiste à dire que, généralement, dans le cadre de la maximisation de leur superprofit, les producteurs sont d’autant plus incités à offrir des quantités importantes d’un bien que le prix de ce bien augmente.

La loi de l’offre et de la demande caractérise le modèle de la concurrence pure et parfaite, dans lequel les agents consommateurs et producteurs sont « preneurs de prix » - « price takers »- en ce sens que le prix d’équilibre, qui se détermine de manière itérative (« le tâtonnement » du commissaire priseur walrassien), s’impose à tous ; aucun d’entre eux n’a une taille suffisante pour avoir la possibilité d’agir sur les conditions du marché. C’est ce qui résulte de la première grande hypothèse du modèle de la CPP : l’atomicité de l’offre et de la demande qui suppose en effet non seulement que les nombres d’offreurs et de demandeurs soient très grands mais aussi que les uns et les autres soient de même petite taille. Cela résulte aussi du fait que tous les agents disposent sur le marché de la même information, gratuitement et immédiatement : ils peuvent ainsi prendre leurs décisions de manière absolument rationnelle. De plus, pour assurer une concurrence maximale entre les participants au marché, il est supposé une liberté totale d’entrée et de sortie du marché : qu’ils soient consommateurs ou producteurs, les agents peuvent à tout instant être confrontés à de nouveaux concurrents dans la demande ou dans l’offre qu’ils font du bien considéré (théorie des marchés contestables). Enfin, pour la théorie économique, un marché n’est pas semblable au marché de village qui rassemble des marchands proposant différents biens : à chaque bien son marché. Il convient donc qu’il y ait homogénéité du produit. C’est de cela que résulte la loi du prix unique.

Le prix d’équilibre sépare les demandeurs qui peuvent et qui veulent bien le payer (la demande solvable) de ceux qui ne le peuvent ou ne le veulent. Mais parmi ceux qui le payent, certains auraient peut-être accepté de payer davantage : ils réalisent par conséquent un gain psychologique, que l’on appelle la « rente du consommateur ». Symétriquement, le prix d’équilibre sépare les offreurs qui acceptent d’offrir à ce prix et ceux qui décident de ne pas produire ce bien à ce prix : parmi les premiers, il y en a qui auraient peut-être accepté de vendre le bien même à un prix inférieur au prix d’équilibre fixé : ils réalisent ainsi un gain psychologique, que l’on appelle la « rente du producteur ».

En réalité, un bien donné peut avoir plusieurs prix, en particulier parce qu’il peut être offert selon différentes qualités, avec des coûts de transport variables, des circuits de distribution plus ou moins longs, des structures de marchés plus ou moins favorables aux consommateurs…

2 Les prix et les comportements des agents économiques : une influence réciproque

Dans une économie de marché, le prix agit sur les comportements des agents économiques en remplissant plusieurs fonctions.

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