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Introduction à la dissertation

Par   •  27 Novembre 2018  •  1 618 Mots (7 Pages)  •  371 Vues

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Enfin, l’art de poser de bonnes questions. N.B. Les questions ont une portée générale et ne doivent pas normalement renvoyer à un auteur particulier, sauf exception.

Penser ensuite à des exemples – c’est-à-dire, des expériences possibles qui font surgir un enjeu conceptuel. Les exemples font appel à une analyse conceptuelle pour comprendre leur portée ou pour faire ressortir une intuition qui va permettre une distinction. Qualité plutôt que quantité d’exemples. (Un bon exemple permet d’y revenir plusieurs fois au fil de la dissertation – une bonne manière de montrer le progrès conceptuel du travail!)

II.2 La problématisation : fondement essentiel de toute dissertation

Il faut faire ressortir de manière claire et décisive un problème philosophique central qui va commander tout le reste du travail.

À Éviter

- le hors-sujet (méprise sur le sujet ou faute de traiter tous ses aspects importants soit en étant trop général, soit trop spécifique).

- Le faux problème. (Trivial ou sophistique) Fallacies

- De présupposer ce qu’il faut montrer – begging the question, pétition de principe

- Problème si large qu’il est impossible de le traiter dans le temps imparti

À faire (cf. p. 186 ss)

- Le but : remonter aux conditions d’intelligibilité du problème philosophique – pour un sujet question : pourquoi cette question se pose et que présuppose-t-elle ?

- délivrer les résultats des étapes précédents : compréhension du sujet, analyse des notions, détermination des concepts, définition des termes.

- Mettre le sujet en situation – penser à un contexte (dans la vie) ou un domaine d’application (moral, épistémologique, esthétique, etc.)

- Questions : d’où vient le problème (pourquoi le pose-t-on ainsi?) En quels termes se pose-t-ils précisément ? Quel sens donner à ces termes pour montrer qu’un problème se pose vraiment ? (une compréhension trivial versus problématique du sujet)

Les outils pratiques

- Chercher une tension interne, ou un paradoxe – quelque chose qui rend la question difficile à résoudre d’emblée. Une apparence de contradiction.

- Travailler la contradiction ou opposition entre les doctrines. Comment un tel philosophe peut soutenir ceci, quand tel autre soutient le contraire ? (il n’est pas nécessaire d’opposer des doctrines, toutefois)

- Assurer un passage de l’apparence à l’essence. Démystification progressive d’un concept.

- Faire jouer les différents sens d’une notion « l’objet », « la fin », « raison », « de », etc.

Dans une introduction, la formulation de la problématique est normalement suivie de ses enjeux – ce qui importe selon les différentes réponses possibles – et l’annonce d’un plan, qui peut être plus ou moins formel. Idéalement, il faut éviter un annonce de plan du type « Dans un premier temps… dans un deuxième... » en faveur de quelque chose de plus fluide et naturel, mais il vaut mieux écrire ça que rien, laissant votre lecteur dans l’incertitude sur le parcours que vous proposez...

(N.B. Il ne faut pas trop promettre dans un temps limité!)

III. Les références

Un mot rapide : Vous êtes l’auteur de la dissertation, et c’est votre réponse au problème qui est développé, non celui d’un philosophe ou d’une école particulière.

- Pas d’argument d’autorité !

- Pas d’exposition doctrinale ou historique ! (Pas de défilé ou philosophical dinner party)

En histoire de la philosophie, il faut servir les auteurs, mais en dissertation générale, il faut s’en servir !

Usage mesuré : En règle générale, une référence approfondie par paragraphe. Se demander, qu’est-ce que j’essaie de faire avec cette référence ? Chaque paragraphe doit répondre à une question (généralement implicite) que vous posez vous-même. Vous exposez la position et le raisonnement de l’auteur, mais à la lumière de votre problématique.

Ce qui est le plus important mais le plus difficile est l’articulation entre les problèmes et le références.

Erreur commune : comment éviter le « topo » ? Demandez-vous, « est-ce que j’aurais pu écrire la même chose pour un autre sujet ? » Si oui, vous faites un « topo » trop général, et il faut rendre votre discussion de la référence plus spécifique.

- Généralement, il faut citer directement les auteurs de la tradition, en non leurs interprètes historiens de la philosophie.

- Garder à l’esprit l’égalité de droit des pensées philosophiques. Ça vous évite de tomber toujours forcément dans un plan linéaire, chronologique des références.

- Favoriser une référence bien maîtrisée à une référence qui semble plus juste dans l’abstrait, mais que vous connaissez moins bien.

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