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Culture générale et expression cas

Par   •  19 Mars 2018  •  1 226 Mots (5 Pages)  •  557 Vues

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les soumettre à l’ordre : plus le jeune faute, plus on le fera souffrir. A l’époque, ce système est repris et continué au sein de l’armée, toujours dans le but de rééduquer le délinquant.

Ce n’est qu’au croisement des années 1800 et 1900 que l’Etat et les intellectuels changeront leur fusil d’épaule. Il est désormais mis l’accent sur l’instruction et la défense des plus jeunes. A cet effet on crée des lois, souvent sans effet.

Il faudra attendre 1934 et la grande rébellion de Belle-Ile-en-Mer pour faire évoluer le cadre législatif. C’est en effet à la suite d’un large battage médiatique que l’on prévoit d’aider plutôt que d’enfermer les jeunes vagabonds. Dans l’entre-deux guerre on ne se préoccupe que peu de la délinquance juvénile, la natalité étant très faible durant le dernier conflit armé de 14-18.

Il faudra attendre 1937 et 1938 pour que l’on voit apparaitre de nouvelles lois en accord avec l’éducation professionnelle. Deux décennies seront toutefois encore nécessaires pour ne plus rappeler l’univers carcéral.

4. Comparaison de documents

L’ensemble des trois textes tire le portrait d’enfants et adolescents, considérés comme des délinquants et enfermés dans des « maisons de redressement », la plus citée étant celle de Belle-Ile-en-Mer.

Ces enfants sont presque abandonnés par leurs parents comme le dit Emmanuelle Bouchez, ils sont par conséquent concernés par la pauvreté et le vagabondage d’après Jacques Bourquin. On leur reproche des faits de vols (Prévert, Bouchez) à des faits de viols (Bouchez).

Dans les « maisons de redressement, la vie est dure pour ces jeunes gens. L’enfant subit des châtiments et est coupé du monde longtemps selon Bourquin, dans le seul but de soumettre l’enfant afin de le redresser. L’auteur évoque également les conditions de vie dans des dortoirs conditionnés en « cages à poules ».Prévert insiste sur l’isolement de ces jeunes, sur cette île toute entourée d’eau. Bouchez rappelle elle la « peur permanente » des enfants, et les nombreuses violences et maltraitances dont ils ont fait l’objet, à la fois de la part des gardiens, mais aussi de la part de ceux qui ont commis les crimes les plus graves, « le caïdat étant la règle d’or », tous étant mélangés sans distinctions entre les crimes et/ou délits commis. Prévert décrit également la violence d’un gardien qui « brise les dents » d’un des enfants. Enfin, ces enfants sont soumis au travail forcé, comme le note Bourquin, dans des maisons de redressement qui ne sont « que des écoles du bagne » d’après Roubaud, cité par Bourquin.

Le sort de ces enfants ne semble pas du tout intéresser la population. Les « honnêtes gens » se joignent même aux gardiens afin de retrouver les enfants et les enfermer à nouveau selon Prévert, tandis que Bouchez évoque « l’indifférence générale » dans laquelle les enfants mourraient des suites de leur traitement.

L’évasion de Belle-Ile-en-Mer à tout de même contribué à faire évoluer les mentalités à ce sujet. Alors que la loi évolue en 1912, en créant les premiers tribunaux pour enfants et que la presse critique ces lieux dès 1925, notamment par la voix de Louis Roubaud, il faudra attendre 1935, en réaction à l’évènement de Belle-Ile pour que le vagabondage soit dépénalisé et que des mesures « d’assistance éducative » soient prises. Bourquin indique aussi que la population se rangera progressivement pour les réformes qui, dès 1937-38 s’engagent dans la voie de la réintégration des mineurs délinquants dans « un cycle pédagogique normal ».

Au final, on constate que la répression sévère, quasi militaire ne fonctionne pas, bien au contraire. Les jeunes visés par ces méthodes finissent par se rebeller et fuir, quand ils ne se font pas justice entre eux. Les auteurs cherchent à faire prendre conscience de ce constat à la population (Prévert et Bouchez) ou à nos politiques (Bourquin)

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