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Autrui.

Par   •  25 Juin 2018  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  517 Vues

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intégrée, qui peut juger nos gestes maladroits ou vulgaires. C’est le regard de l’autre qui forge la réception des actions, et nous avons peur de l’image qui peut nous être attribuée, seul souvenir que l’autre gardera.

Fierté: La fierté c’est le fait d’éprouver avec joie et plaisir quant au fait d’avoir de la valeur aux yeux des autres.

Quel est la place de l’autre dans ces deux sentiments? Bien que la honte semble relever d’une relation intime de soi à soi, elle exige néanmoins pour exister le regard d’autrui, autrement dit celui d’un témoin, même absent ou imaginé. La conscience de la honte ne peut pas naître du simple retour de la conscience sur elle-même. C’est certes bien de moi que j’ai honte, mais de ce moi qui vient de faire un geste vulgaire sous les yeux d’autrui, et qui devient, du même coup, prisonnier de sa vulgarité. La honte comme la fierté révèlent qu’on se reconnait dans le regard de l’autre, qu’on reconnait le bien fondé de son jugement: on accepte la nature que l’autre nous inflige, on la reconnait comme juste, sinon nous n’aurions pas honte.

Que signifie: "S’il y a Autre (…), j’ai une nature, ma chute originelle c’est l’existence de l’autre"? Sartre affirme, par ailleurs, que l’homme n’a pas de nature en lui-même, d’essence, puisque Dieu est mort (perte de la foi). mais c’est l’existence de l’autre qui lui en confère une, lui faisait du même coup, perdre son innocence. Avec le regard de l’autre, je suis obligé de reconnaître ce que je suis, d’en prendre connaissance, de le savoir.

3: Autrui, une double menace

Autrui représente pour nous, par nature, une double menace. D’une part on peut être pris pour ce que l’on n’est pas, et d’autre part, autrui peut nous considérer comme un moyen vers des fins que nous ignorons. Cette double menace est la structure permanente de notre "être-pour-autrui-.

Le pire que peut faire autrui c’est de nous ignorer: nous désirons qu’ d’une manière ou d’une autre, autrui reconnaisse notre valeur.

IV - "L’ENFER C’EST LES AUTRES"?

1: La confusion, le jeu social

On échappe à la menace en prenant les devants, c’est à dire en opérant soi-même cette réification de notre être vont qu’autrui ne le fasse. (réifier = pétrifier dans un rôle)

Pour ne pas être soumis aux préjugés des autres, on s’enferme dans un personnage qui va obliger autrui à nous voir tel que nous voulons qu’il nous voit. L’autre ne peut alors plus faire ce qu’il veut de nous.

Jouer un rôle social c’est se décharger de sa liberté. En voulant contourner le regard de l’autre, on finit par le subir. On renonce à sa singularité au profit de la particularité.

2: L’amitié

L’amitié est une forme d’amour dans laquelle on estime l’autre à l’égal de soi, à priori dans laquelle le désir sexuel n’entre pas

"Quand on aime d’amitié on aime l’autre en tant qu’il est ce qu’il est" - Aristote

Dans la vraie amitié, il n’y a pas de rapport de force, pas de concurrence: nous voulons comme pour nous-même le bonheur de l’autre, et nous nous en réjouissons, mais essayons aussi d’y contribuer. La bienveillance est active.

L’amitié se suffit à elle même. Être avec ses amis c’est la plus haute forme du bonheur.

Pour pouvoir aimer un ami d’amitié, il faut s’estimer soi-même et avoir une certaine sérénité.

3: La politesse et le respect

Pour essayer de contrer les sentiments d’indifférence, de mépris, de haine peut-être devons nous nous efforcer au respect.

Le respect c’est le fait de prendre en considération l’aspiration au bonheur et à la liberté de la personne humaine. Une des façons que l’on a de manifester son respect est la politesse.

"Au fond de la vraie politesse, vous trouverez un sentiment qui est l’amour de l’égalité (…). Appelons politesse un certain art de témoigner à chacun, par son attitude et ses paroles, l’estime et la considération auxquels il a droit." Bergson - La politesse

Cette vision de la politesse rejoint ce que Kant entend par respect: respecter l’autre c’est le traiter comme une fin et pas seulement comme un moyen.

"Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne d’autrui jamais seulement comme un moyen mais toujours en même temps comme une fin." Kant - Fondements de la métaphysique des moeurs

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