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La nation Ernest Renan

Par   •  21 Novembre 2017  •  1 487 Mots (6 Pages)  •  555 Vues

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est essentielle dans sa perception de la nation. Elle est telle qu’elle doit pouvoir rassembler n’importe quel peuple, langue où « race ». Un exemple notoire est celui de la suisse, il y est parlé trois langues officielles : l’allemand, le français, l’italien et le tout forme une nation. Peu importe la langue parlée ou les différentes origines du peuple, tant que la cohésion est présente, l’esprit solidaire peut alors se façonner. Renan ne veut pas de frontières mais un peuple ayant « souffert, joui espéré ensemble ». La souffrance est l’élément le plus symbolique de cette solidarité car il est difficile de l’oublier. La nation doit être exprimée par le fait de vouloir continuer ensemble dans une esthétique de « vie commune ». Une vie commune peut-être considérée comme le fait de vivre avec les autres et non en autarcie, de travailler avec eux, de partager des passions et pleins d’autres choses. La solidarité caractérise donc ce sentiment mais aussi l’importance de l’entraide dans un peuple, à toutes échelles confondues. Renan dit aussi qu’il faut savoir commettre des « sacrifices » ensemble, c’est-à-dire affronter les difficultés quotidiennes mais aussi celles de degrés bien plus graves comme les conflits et autre crises majeures.

Cependant cette solidarité n’est pas non plus le seul facteur décisif de la conception de la nation selon Renan, en effet il souhaite y ajouter la notion de liberté, qui est semble-t-il indispensable. Chaque habitant doit avoir son mot à dire, nul ne peut s’approprier ses terres. La nation a pour ligne de conduite la pensée et volonté du peuple. Ainsi, la nation n’a en aucun cas « intérêt à s’annexer » ni retenir des peuples ou des pays.

Tous ces critères sont décisifs mais cela ne suffit pas à établir une nation il faut aussi une dimension politique de celle-ci.

II. La nation : un accord politique réaliste

La politique de la nation doit être menée et basée sur les mêmes fondements qui font la base de celle-ci. Dans un soucis de solidarité et de liberté elle doit selon Renan être basé sur un principe de souveraineté nationale ainsi que sur un principe évolutif.

A) Une souveraineté nationale au cœur de la conception politique

Le concept de souverainté nationale figure explicitement dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en son article 3. Malgré le fait que la déclaration soit antérieure à Renan, celui-ci y trouve un concept non abouti et appliqué. Selon lui, il est temps de chasser tout le surplus dispensable que fournit à l’époque la politique afin de pouvoir vivre en nation. La souveraineté nationale devrait être de telle sorte que les « désirs » et « besoins » des hommes doivent être respectés. Renan dénonce les politiques de l’époque comme étant menées par des personnalités « souvent peu éclairée ». Les nations sont libres et ne peuvent avoir un seul et unique pilote à bord, il s’agit ici d’un principe essentiel pour Renan, la voix du peuple doit être entendue. Il souhaite que chaque peuple, chaque nation, fassent l’objet d’une « œuvre commune », et ainsi l’objet d’une grande horloge, avec comme garantie la liberté.

Cependant Renan est loin d’être insensé et sait que la société est faite pour évoluer.

B) Un concept évolutif avec la société

Renan l’a très vite compris, les nations « ne sont pas quelque chose d’éternel », malgré une vocation très pure et arbitraire, elles doivent évoluer. En effet il le dit lui même, les volontés humaines sont vouées à évoluer et changer. C’est pour cela qu’il met un point d’honneur à laisser la parole au peuple et seulement lui. L’idée de souveraineté trouve alors tout son sens en ce concept évolutif. Renan le sait, les nations ne sont sans doute pas le futur de la société, mais y préservent un rempart contre l’oppression et le despotisme. Il indique même que le futur sera pourvu d’une confédération européenne, mais sera-t-elle réunie autour des mêmes valeurs que souhaite Renan pour la nation ? Il n’exprime pas son point de vue et cela est dommage. Il reste sur ces idées quelque peu répétitives, et persévère. Il faut lutter contre les politiques du présent et faire valoir ses droits. Il est arrivé un temps où les « transcendants de la politique » doivent penser avec une conscience morale du nom de la nation. L’homme ne peut-être « esclave » de ce qui le caractérise et il faut savoir accepter les sacrifices. Les mentalités doivent alors évoluer de la même manière que la politique doit se livrer à une communauté légitime en accord avec son époque

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