La gestation pour autrui

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La GPA est souvent condamnée et associée à l’instrumentalisation du corps de la femme qui deviendrait un objet marchand disponible à la location. En effet, la principale motivation des mères porteuses candidates est l’intérêt financier de la pratique. Ainsi certaines femmes, y trouvent un moyen de rester à la maison, de cesser leur activité professionnelle tout en étant payées. Cependant, le Sénat dans son rapport, précise bien que la GPA ne doit pas être rémunérée pour des raisons éthiques et morales. L’acte étant gratuit, la gestation pour autrui constituerait alors un don. Se pose alors la question des motivations des femmes qui accepteraient de porter un enfant pour quelqu’un d’autre.

Selon trois études réalisées au Royaume Uni, ces femmes apprécieraient l’état de grossesse, auraient été confrontées à l’infécondité dans leur entourage ou auraient été adoptées et désireraient donc venir en aide à leur prochain. En effet, certaines femmes étant déjà mère d’un ou plusieurs enfants ont très bien vécu leurs précédentes grossesses qui les mettaient dans un état de plénitude et d’épanouissement. D’autres ont pu voir leur entourage souffrir d’un problème de stérilité et devoir se battre pour fonder une famille et par compassion veulent se montrer utile envers un couple et leur facilité l’accès à une vraie famille. On peut aussi voir des femmes totalement désintéressées, agir seulement par générosité.

Les motivations des candidates gestatrices sont bien plus souvent liées à leur histoire, leur passé, leur personnalité qu’à un intérêt purement et simplement pécuniaire.

Les défenseurs de la GPA, aiment donc l’idée de solidarité qui unit les couples infertiles désirant avoir un enfant et les femmes qui les aident à réaliser ce désir. En France, Elisabeth Badinter, philosophe, s’est déclarée favorable à la GPA mais avoue ses interrogations sur les motivations des gestatrices[4].

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- Conséquences de la Gestation Pour Autrui

Quelles sont les réelles conséquences de la Gestation pour autrui sur le couple, la mère porteuse et l’enfant ?

Les personnes rencontrant des problèmes pour avoir un enfant ont donc, nous l’avons vu, de nombreuses raisons de se tourner vers la gestation pour autrui. Mais cette pratique sujette à controverses, entraîne des conséquences positives et négatives pour les futurs parents, la mère porteuse mais aussi pour l’enfant.

- Les conséquences positives

- Pour le couple

Pour un couple, la gestation pour autrui est un moyen d’atteindre le bonheur et notamment celui de devenir parent. Bien que cela représente un accomplissement en soi, les parents voient dans cette opportunité d’enfanter, le plaisir et l’enthousiasme d’élever un enfant.

Ils sont d’autant plus heureux que les avancées scientifiques permettent ainsi de desservir la société actuelle (bien que celui-ci n’accepte pas la gestation pour autrui). La gestation pour autrui aide à combattre la souffrance des femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant.

Pour les parents, la possibilité de garder un contact plus ou moins fréquent avec la mère porteuse est un signe de compréhension très important et leur permet d’accompagner leur futur enfant durant la période de grossesse de la mère porteuse.

- Pour la mère porteuse

Pour la mère porteuse, la gestation pour autrui est ici un moyen qui lui permet d’aider un couple désireux d’avoir un enfant qu’il ne pourrait pas avoir sans son recours. Cette demande d’aide est vue comme une reconnaissance très importante de la mère porteuse car son geste permet la naissance d’un enfant qui est très désiré. C’est avant tout pour la mère porteuse un acte de générosité car elle « donne » son corps le temps d’une grossesse. C’est un acte d’altruisme très fort qui est à l’origine la motivation essentielle des mères porteuses dans les années 80 (époque où aucune loi n’interdisait cette pratique). Les bons contacts entre une mère porteuse et les parents sont de plus, très important car ils permettent à la mère porteuse de vivre une grossesse sans stress et d’avoir un contact très proche avec la future famille de l’enfant qu’elle porte. Par exemple, tous se sentiront plus à l’aise et pourront assister à la première échographie du bébé.

- Pour l’enfant

Pour l’enfant, les conséquences positives de la gestation pour autrui ne sont pas forcement liés à sa naissance. Bien qu’enfant, il n’est pas réellement conscience d’être issu de ce type de fécondation, cela lui permet d’être l’enfant biologique de ces deux parents (dans le cas ou la mère n’est pas en mesure de pouvoir accueillir un enfant dans son utérus) ce qui est un facteur important du comportement psychologique que pourrait avoir l’enfant contrairement à l’adoption. De plus, l’enfant est extrêmement désiré par ses parents qui auront par la suite un encadrement, une éducation très tournée sur l’enfant.

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Lorsque l’enfant sera en âge de comprendre ce qu’est la gestation pour autrui et que c’est de cette gestation qu’il a pu être conçu, il aura à l’âge adulte un regard différent sur cette méthode de procréation et sera certainement plus ouvert à la compréhension des personnes pratiquant celle-ci. Il pourra aussi éprouver le sentiment d’être unique de part sa conception et développer une ouverture d’esprit plus importante que chez les autres enfants de son âge qui n’ont pas été confronté à de telles situations.

Fiorina, 42 ans, a eu recours à une mère gestationnelle et a souhaité garder contact avec elle, elle nous explique que tout se passe bien et que les petites jumelles ne sont pas affectées par cette situation, bien au contraire. L’une de ses filles lui a même dit un jour « Je ne suis pas né dans ton ventre, mais dans ta tête et dans ton cœur. » C'est un exemple marquant parmi d’autres qui démontre bien, que le fait d’avoir recours à une mère porteuse n’est pas forcément synonyme de troubles chez l’enfant.

Face à ses conséquences positives, la GPA entraîne également des risques pour les personnes impliquées dans le processus, que ce soit

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