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Howard BUTEN cas

Par   •  29 Mars 2018  •  2 359 Mots (10 Pages)  •  463 Vues

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Pour finir, Ralph atteint de trisomie 21, qui peut se montrer tantôt adorable et tantôt despote et agressif. Il s'exprime de manière incompréhensible pour la plupart des gens sauf pour Hoover, qui lui, dit le comprendre.

Hoover aborde ses nouvelles fonctions avec une philosophie particulière qui le fait passer pour un fou au yeux de la commission des Méthodes et des Moyens. L'équipe éducative envisage sérieusement de lui retirer les enfants, jugeant ses comportements inadaptés.

Hoover s'investit alors totalement, personnellement, dans ce lien qui l'uni à chaque enfant. Affûtant sa vision et allant jusqu'à « entrer en eux » comme il dit. Il entreprend des activités éducatives qui semblent irréalisables au premier abord, voire insurmontables et qui viennent pourtant renforcer le lien et la confiance réciproque. Il se donne, il leur donne les moyens humain d'y parvenir.

Il lui faut cependant prendre conscience qu'il ne peut pas tout faire seul et qu'il est nécessaire de travailler en équipe, C'est donc fort de cet échange que chaque enfant évoluera dans cette relation éducative, accompagné par Hoover sur ce chemin qu'est leur quotidien et leur demain.

3. Travail personnel

J'ai choisit cet ouvrage pour plusieurs raisons, la première étant qu'il traitait du handicap mental, milieu qui, comme j'ai déjà pu le préciser dans d'autre écrits rendus, m'intimide par la méconnaissance que je peux en avoir. Je pensais y trouver certaines réponses aux questions que je me pose et j'avoue y avoir trouver... d'autres questions.

Facile à partir de ce questionnement de faire la relation avec mon entrée en formation de moniteur éducateur. Et bien oui, je cherche donc les réponses et je compte mieux me familiariser avec les différentes pathologies des maladies mentales. Non pas que je veuille ramener les handicaps mentaux à une simple liste de symptômes couchés sur une feuille, ce serait trop facile... J'ai côtoyé ponctuellement des personnes atteintes de maladies mentales, pas des patients ni des sujets, des personnes « spéciales » (il m'a d'ailleurs bien plu ce terme à la Howard Butten). Vais-je oser sans détours donner le fond de ma pensée ? Qu'est-ce qu'on peut faire comme détours quand on essaie de bien faire comprendre un ressenti, une émotion. Et bien voilà, je le tiens le mot que je cherchais : émotions !

Cet ouvrage est un partage continuel d'émotions diverses. Dès la première page, j'ai été happée, transportée dans cet environnement si particulier. L'auteur, de par son parcours personnel, nous emmène au delà des murs de cette institution. Le livre à la main, la tête ailleurs, j'ai senti les odeurs, entendu les cris et rencontré les personnages. Ils étaient bien là, réels et existants. Howard Butten n'est pas seulement un clown, il est aussi un magicien qui partage ses questionnements et son positionnement face à ses enfants qui pour le citer ne sont pas des « extra terrestres ».

N'avais-je pas parlé de plusieurs raisons ? Me serais-je encore perdue dans mes émotions ? Celles-ci m'amènent donc au second motif qui m'a fait choisir Monsieur Butterfly, J'ai depuis peu de temps rejoint l'équipe des « nez rouges » de ma commune. Une association regroupant des bénévoles qui, affublés d'un nez, visitent les enfants hospitalisés des deux hôpitaux du secteur, Je n'avais fait qu'une seule visite quand j'ai intégré la formation et lu cet ouvrage. Je me retrouvais dans les descriptions émotionnelles d'Hoover en action, je revivais alors cette première expérience où, timide, j'ai frappé à la porte de sa chambre. Deux grands yeux tristes m'ont accueillit. Je l'appellerai Marie*, elle a environ quatre ans, en fait, je ne sais pas. Une mauvaise chute lui a brisé la mâchoire. Marie ne peut donc pas parler, Marie ne peut pas rire, Marie semble si triste. Et me voilà avec ce truc rouge au milieu de la figure. Je n'allais pas la faire rire, je l'aurai fait souffrir. Ces deux mots riment ensemble et sont pourtant si opposés, rire, souffrir... J'ai alors saisi un livre sur sa table de chevet, il tombait bien celui-là ! Je me suis assise tout à coté de son lit. Je lui ai demandé si elle était d'accord, mais Marie ne pouvait pas parler, quelle sotte je fais ! J'étais là, penaude avec mon livre dans les mains, Marie me regardait, qu'ils étaient tristes ses grands yeux verts ! Elle a tendu sa petite main vers mon visage, je me suis approchée. Elle a saisi ce nez, finalement il avait l'air de lui plaire et je l'ai installé sur son visage émergeant du plâtre qui lui bloquait la mâchoire. Marie ne pouvait pas sourire, pas avec ses lèvres, mais Marie a sourit. Je l'ai vu cette étincelle dans ses yeux lorsque j'ai approché le miroir afin qu'elle se contemple. J'ai voulu le voir ce sourire, alors je l'ai vu. Je ne lui ai pas lu cette histoire ce jour là, je suis restée quelques minutes comme hypnotisée par ce nez si rouge sur ce plâtre si blanc. Je n'ai pas revu Marie à ma visite suivante, elle avait quitté l’hôpital, J'ai ressenti une certaine tristesse, comme un manque qui ne sera jamais comblé. Mais en écrivant ces lignes, je suis à nouveau au chevet de cette petite fille, la tristesse a disparue laissant place à cette sensation d'avoir accompagné un moment éphémère, un petit bout dans la vie de Marie.

Comment expliquer le doute qui vient de me saisir ? Je ne suis plus certaine d'être dans mon sujet. Pourquoi avoir choisit cet ouvrage ? Aller, j'avoue, j'en ai essayé plusieurs…

J'ai d'abord lu « La Place » d'Annie Ernaux, pensant que, parce que moi aussi issue d'un milieu modeste, je pourrais me retrouvée dans ce livre. Il n'en a rien été, je ne suis pas professeur de français, je ne suis pas très brillante dans cette matière. J'ai commencé « la controverse de Valladolid » puis toujours pas imprégnée, j'ai décidé de le garder pour plus tard. J'ai ensuite ouvert « Chagrin d'école » de Daniel Pennac, je m'imaginais à nouveau pouvoir y retrouver le cancre que j'ai pu être. Pouvoir transférer l'histoire à mon vécu personnel, il n'en a rien été. Le parcours de l'auteur et la controverse entourant le prix Renaudot obtenu pour cet ouvrage m'a presque plus absorbée que le livre en lui même. Je n'ai pas renoncé à sa lecture puisque je viens de le finir, mais il ne m'a pas inspiré

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