Fondements de la créativité Travail #1

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J’ose moins. J’ose moins prendre ma place dans un remue-méninge. J’ose moins fort. Je n’ose pas prendre le lead d’un projet. J’ose moins grand. Je planifie à plus petite échelle. Je reste dans ce qui est sûr, je n’ose pas le grandiose, je ne risque pas de miser sur une idée folle.

J’ai aussi tendance à chercher un concept plus longtemps, à hésiter, à douter de chaque idée, même à faire de l’évitement et à procrastiner, à retarder la prise de décisions.

La peur de l’échec m’amène aussi à vouloir exercer un certain contrôle sur tout, afin d’éviter les surprises et de favoriser le succès. Je peux devenir plus sérieuse et exigeante envers les autres, et par conséquent moins ouverte, ce qui freine davantage la créativité.

Pourtant, ce frein cache une force sous-jacente importante…

Si j’ai peur d’échouer et de me tromper, c’est que j’ai le souci de bien faire. Je veux obtenir le résultat escompté, je veux être satisfaite et que les autres soient satisfaits. Alors, j’anticipe. J’anticipe par exemple les étapes d’un projet évènementiel, j’envisage les risques, je réfléchis aux conséquences, j’évalue les forces et les faiblesses des concepts. Je pense à comment bonifier chaque aspect de l’évènement pour lui donner plus de richesse.

Je m’assure aussi de bien planifier et organiser les différentes étapes du projet. Une bonne organisation me permet une certaine une souplesse dans l’exécution: parce qu’il y a un plan et que les détails sont bien pris en charge, je peux prendre du recul, reconsidérer une approche, ajouter certains éléments, en changer d’autres.

Avoir le souci de bien faire m’amène ainsi d’une part à anticiper et prévoir, et donc à générer des idées qui viendront étoffer le projet, et d’autre part à bien organiser, ce qui permet au projet créatif de respirer et donne l’occasion à d’autres idées de germer.

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