Compte rendu rapide sur Le journalisme 2.0 de Rémy Lechampion

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Le web a transformé le paysage informationnel et journalistique de données et continu de le faire « Les données sont devenus le nouveau pétrole du XXIe siècle ». La concurrence étant devenue rude, le marketing éditorial s’est développer pour booster les titres de presse. Ces évolutions ne sont pas forcément bonnes pour le métier de journaliste. « Vous ne ferez plus jamais de scoop dans votre génération de journalistes », voilà ce que dit CNN a ses stagiaires a cause du développement des technologies. En revanche le journaliste-entrepreneur se développe fortement et la future génération du métier sera la première à en profiter.

Dans la seconde partie du livre ; les collaborateurs de Mr Le Champion s’intéressent au journalisme étranger.

Pour John Rennie, le journalisme britannique qui lui aussi a évolué se dirigerait déjà vers un journalisme 3.0 avec une nouvelle approche, sous forme d’histoire racontée. Mais certains pays ne suivent pas le mouvement comme le Canada où la publicité a moins sa place dans la presse d’information et où la neutralité est reine. Cependant la crise économique la pression commerciale et le web se font ressentir sur le journalisme classique. Dans d’autres pays comme au Liban, c’est la pression sociale qui influence les médias. Dans un paysage pluraliste ce sont les bloggeurs qui ont émergé. Comme un moyen de dépasser les limites confessionnelles et politiques, ce type de journalisme est très utilisé au Liban. Certains espèrent que les réseaux sociaux briseront les barrières culturelle et politique en communautés. Mais parfois c’est l’accès direct aux médias 2.0 qui est difficile. Au Bénin, la population a très peu d’accès au web faute de moyen. Mais les journalistes restent tout de même à la page technologique. D’autres raisons peuvent expliquer un retard médiatique. En Colombie par exemple, depuis l’arrivé d’internet l’évolution a été très lente. Bien que le pays a rattrapé sont retard, ce sont toujours les mêmes journaux en tête de vente. Cela compte bien changer avec la nouvelle génération de journaliste Colombien qui eux préfère le web. Mais certains pays du Sud sont aussi avancés que les américains ou les européens, c’est le cas de l’Argentine. Magazine, presse gratuite et Pure Player orne le paysage médiatique. Cependant, bien que le journalisme ne connaît de crise économique en Argentine, sa stabilité avec le pouvoir politique est à craindre pour les années à venir. La politique, voici le problème du journalisme en Chine. Ce pays s’est totalement adapté au journalisme 2.0. avec le « braided journalism » ou journalisme entremêlé. Associant médias traditionnels, journalisme-citoyen et médias sociaux avec notamment la forte utilisation de microblogging. , il permet un traitement de l’information optimal. Finalement dans le pays « le journalisme 2.0 contribue à changer la Chine, tout en cherchant à construire un espace public davantage ouvert à la société civile ». Mais en 2012, les autorités de Pékin ont décidé de réglementer et même suspendu pendant un temps les principaux sites de microblogging car selon ils diffusaient de fausses informations. Contrôler l’information est rassurant pour le pouvoir.

Pour conclure, on remarque que dans chaque pays la presse suit la même évolution : arrivée du numérique dans le métier, rejet du numérique par les traditionnalistes, apparition de nouveaux entrants de type pure players puis transformation culturelle des anciens medias. Le web 2.0 finalement est à double tranchant avec plus d’informations, plus rapidement mais une qualité négligée. Petit a petit, traditionnalistes s’adaptent aux nouvelles formes de journalismes et de communication, le tendance serait même a la génération 3.0.

C’est un livre très dense en information que nous propose Rémy Le Champion. Bien que très complet, l’enchainement entre les parties ne se fait parfois pas très naturellement. La multitude de témoin dans ce livre fait une lecture inégale entre les chapitres avec des tournures différentes pour chacune des parties. Le livre reste néanmoins très efficace pour comprendre les évolutions du journalisme.

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