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Approche endogenes des cycles économiques

Par   •  21 Novembre 2018  •  4 131 Mots (17 Pages)  •  407 Vues

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Les protagonistes d’un des plus récents débats en économie sont ceux opposant la théorie RBC à la théorie EBC. Les premiers peuvent vanter les succès empiriques de leur modèle et les seconds diront de leurs modèles qu’ils sont plus réalistes en justifiant la nature des cycles. À la suite de la prochaine section une idée de ce qui les distingue pourra être faite. Indirectement, l’objectif de ce travail sera d’unifier les deux approches. Le dernier article présenté s’y affaire justement.

III Croissance et fluctuations : une quête passant de l’exogène à l’endogène[2]

Dans ce qui suit, on présente un court résumé extrêmement simplifié de l’évolution de la théorie sur la croissance et les cycles. D’abord, un rappel des premières approches macroéconomiques est fait pour faire place aux plus récentes méthodes en passant par le modèle de Solow pour terminer avec l’approche EBC qui m’intéresse plus particulièrement.

3.1 Les pionniers

Les premiers macro-économistes, pour des raisons socio-historiques, ont surtout eu un intérêt pour l’allocation des richesses plutôt que sa création. La source des fluctuations apparait alors comme une manifestation de l’instabilité intrinsèque de l’économie capitaliste. Malgré tout, les avancées que ces pionniers réaliseront resteront à la base de l’analyse moderne. On pense, entre autres, aux travaux sur le comportement concurrentiel et aux rendements d’échelles qui seront longtemps considérés comme strictement non-croissants.

Il y dans l’approche des premiers économistes une manière de créer des fluctuations sans même considérer explicitement la dynamique de l’économie. On peut s’en rendre compte en pensant au modèle IS-LM qui présente un mouvement cyclique pour le PIB dans certaines conditions.

3.2 Solow : croissance exogène

Le premier modèle de croissance doit être celui de Solow. Le modèle qu’il propose reste relativement simple et connaît un impressionnant succès empirique. Dans ce modèle néoclassique, la croissance de l’économie résulte des chocs dans le taux de croissance de la technologie. Le hic est que ce taux de croissance est exogène et laisse sur leur appétit les théoriciens purs et durs.

Malgré tout, ce modèle donne des éclaircissements. En modélisant l’économie par une technologie homogène de degré 1, on comprend comment évolue une économie vers un sentier de croissance équilibrée en confrontant l’accumulation de capital physique à la dépréciation. On peut faire ressortir de ce modèle un taux d’épargne maximisant la consommation.

On peut dire de ce modèle qu’il est de croissance exogène ce qui met le pavé pour la croissance endogène.

3.3 Romer : vers une croissance endogène

Romer répond à la question suivante : comment soutenir de la croissance de façon endogène? Il répond à la question simplement en invoquant la quête de profit des entrepreneurs les incitants à créer des innovations. Une réponse simple mais soutenue par un raisonnement complexe.

Dans ces travaux, Romer développe la notion d’accumulation du capital qui est plus que physique. Il utilise aussi un modèle multisectoriel rendant possible l’étude des mouvements des forces productives. Il argumente sur la nécessité du progrès technologique pour produire une croissance soutenue. De plus, ce progrès est endogène étant une réponse d’un marché. La recherche de profit de monopole que produit une innovation stimule la R&D et génère de la croissance.

L’approche de Romer est en quelque sorte la généralisation du modèle de Solow.

3.4 Cycles Réels : Solow crée des fluctuations!

L’approche des cycles réels a été lancée par la publication de l’article, Time to Build and

Aggregate Fluctuations, des auteurs Finn E. Kydland et Edward C. Prescott. Règle générale, un modèle RBC est construit en considérant un programme inter-temporel où un agent consommateurentrepreneur maximise une fonction d’utilité et une fonction de profit. Le modèle simple est unidimensionnel et il existe une technologie de production d’un bien unique. Les cycles sont obtenus en imposant des chocs aléatoires de façon exogène à la productivité des facteurs.

Le rapprochement avec la méthode de Solow est immédiat. Pour Solow, la croissance résulte d’un progrès technologique exogène alors qu’on pourrait dire qu’un modèle RBC produit des cycles économiques suite aux fluctuations du niveau de productivité (technologie), fluctuations exogènes.

Comme nous le verrons plus loin, malgré un succès relatif, d’un point de vue empirique, le fondement théorique est mitigé. Nous pourrions reprendre les critiques formulées à l’endroit du modèle de Solow et, en pensant au modèle de Romer, dire qu’il y a besoin de rendre endogènes les cycles économiques.

3.5 Cycles endogènes

Le premier indice pointant vers une idée de cycles endogènes est la «régularité» des cycles économiques. Il semble inévitable qu’une économie passe par des périodes de recul avant de passer par une phase de croissance. De plus, les investigations empiriques (voir section subséquente) montrent une insuffisance des modèles RBC à expliquer les différences entre les cycles des pays. Et d’un point de vue de théoricien, ce serait tout de même bête que les cycles économiques n’aient pas de réponse endogène!

Une complexification du modèle de Romer peut donner lieu à des modèles d’où émergent de façon «endogène» des cycles économiques. Toutefois le sens que prend le mot «endogène» dépend de l’approche envisagée. Cette dernière affirmation se comprend mieux à la suite de la lecture de la section suivante.

L’étude des EBC en est une très récente. Un consensus n’est pas encore clairement établi bien que les auteurs suivent certain indices. Par exemple, le comportement au moins pro-cyclique de l’IR&D est un critère de validité d’un modèle. N’oublions pas la persistance non plus.

Les manières d’obtenir un EBC varient. Certains utilisent une fonction de progrès en escalier. La discrétisation de la technologie a pour conséquence de produire une économie qui traverse des cycles dont la durée est déterministe. D’autres utilisent des processus

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