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Guy Debord

Par   •  12 Janvier 2018  •  5 421 Mots (22 Pages)  •  477 Vues

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(Cf in girum)

En s'appuyant sur les théories de Marx, Debord distingue la valeur d'usage des choses et leur valeur d'échange.

En prenant l'exemple d'un t-shirt, il n'aura pas la même valeur d'échange selon la marque qu'il arbore mais sa valeur d'usage restera la même.

Un T-shirt Nike n'aura pas la même valeur d'échange qu'un T-Shirt basique, mais leur valeur d'usage sera la même.

Selon Debord, la valeur d'échange a été victorieuse, en créant les conditions de sa domination autonome.

La révolution industrielle avec la division manufacturière du travail et avec la production massive pour le marché mondial, a constitué la marchandise en tant que puissance.

La domination de la marchandise s'exerce sur la base matérielle de la société.

L'économie se développe pour elle même en oubliant les hommes (subjectivation des producteurs).

En monopolisant la satisfaction des consommateurs, et en mobilisant leur force, l'économie prend les pleins pouvoirs.

La marchandise est pour Debord un vieil ennemi. Par la notion de fétichisme de la marchandise, il met en avant le remplacement du monde sensible ou réel par une selection d'objet au dessus de lui, qui en même temps se font reconnaître pour le sensible d'excellence.

[PUB AXE] On voit sur cette image que le produit est quasiment absent de la publicité, il ne s'agit plus de présenter l'usage d'un produit mais de tout autre chose, d'une sorte de sublimation, d'une création d'un monde allégorique qui n'a finalement aucun lien avec le produit mais qui va faire rêver spectateur.

[PUB COCA] Ici il ne s'agit plus de simplement boire une eau gazeuse sucrée mais d'accéder au bonheur : le sensible par excellence donc.

Le monde que le spectacle fait voir est à la fois présent est absent, il est le monde de la marchandise dominant tout ce qui est vécu.

Il s'agit d'une guerre de l'opium, d'une propagande sans fin.

Où invité à être acteur dans un cadre profondément passif, le spectateur ne demande qu'à dormir.

A titre d'illustration, chaque année, le budget mondial dépensé en publicité s'élève entre 300 et 500 milliards de dollars, on notera donc l'importance fondamentale que donnent les entreprises à la production d'images fantasmagoriques pour leurs produits.

L'économie marchande détient le travail social global et met en place les mécanismes pour revendre au peuple de la survie en bloc.

Debord assimile la condition du spectateur à celle d'un esclave, qui vend sa force de travail pour accéder à une consommation ostentatoire de néant.

[PHOTO PARLEMENT]

Sur la scène politique, la société du spectacle se construit par les déchirements.

Il s'agit de la lutte de partis politiques pour la direction du même système socio-économique.

Ces partis se déploient comme étant en contradiction officielle mais ils appartiennent à un mouvement unique qui a fait de la planète son champ : le capitalisme.

Ces contradictions sont pourtant bien réelles parce qu'elles relatent des différences entre les classes qui reconnaissent le système. La société du spectacle une fois avoir digéré la lutte des classes possède la communauté du dialogue.

Historiquement, Guy Debord distinguait deux formes de sociétés du spectacle.

D'une part, un spectacle concentré, qu'il reconnaissait dans le bloc soviétique.

Il s'agissait d'une société régie par un personnage et une idéologie forte qui accompagne la contre-révolution. En apparence contre le capitalisme, il s'agit selon lui d'un capitalisme d'état ; une dictature régie par une classe bureaucratique.

Concernant le spectacle diffus, son pouvoir s'exerce par l'abondance de la marchandise et un développement impérturbé du capitalisme ; le spectacle est vu comme une américanisation du monde.

Dans les « commentaires sur la société du spectacle » édité en 1988, Debord voit l'émergence d'un tout nouveau spectacle résultant de la fusion des deux derniers :

il s'agit alors du spectacle intégré : une victoire général du spectacle diffus et dans sa force concentrée on n'y place plus un chef ou une idéologie claire mais la presque totalité des conduites et objets qui sont produits socialement.

Le spectacle donne à voir la représentation diplomatique de la société hierarchique avec elle même. [PHOTO SARKOZY] Les vedettes, qu'elles soient politiques ou culturelles, deviennent des représentations spectaculaire de l'homme vivant qui figurent des types variés de style de vie et de compréhension de la société, libres de s'exercer globalement.

[PHOTO MELENCHON] Ici c'est le pouvoir gouvernemental qui se personnalise en pseudo-vedette

[PHOTO NABILA] Et ici c'est les vedettes de la consommation qui sont approuvées par la majorité en tant que pseudo-pouvoir sur le vécu.

Elles incarnent le résultat inaccessible du travail social en mimant ses sous-produits, alors magiquement transférées au dessus de lui comme son but.

[PHOTO MANSON]

La figure de la vedette contestataire entre également dans ce processus, à l'inverse de l'acceptation béate de ce qui existe, l'abondance économique a traité l'insatisfaction comme on traite n'importe quelle autre matière première, elle devient elle aussi une marchandise.

Par ces différentes thématiques abordées, nous essayons de dessiner les contours de ce qu'est la société du spectacle, sa forme est globale, son emprise est total, tout, chez Debord, devient spectacle, que ce soit les marchandises, vedettes, courants politiques...

Il s'agit

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