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Présentation de l'oeuvre City Life de Steve Reich

Par   •  12 Novembre 2018  •  970 Mots (4 Pages)  •  583 Vues

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le procédé du déphasage (ou phasing), une sorte de canon progressif, d’écho. La répétition des motifs montre la vie stressante et répétitive des habitants de grandes villes américaines.

Nous avons ensuite la partie A’, où nous retournons à l’ambiance plus calme du début.

Le phasing, c’est l’utilisation d’un motif musical court répété indéfiniment. Dans le cas de City Life, un des musiciens accélère, puis revient au rythme normal, ce qui provoque un décalage. Il revient ensuite à sa position de départ, en phase, au bout d’un certain nombre de répétitions.

L’œuvre utilise le sampling, c’est à dire l’enregistrement de sons sur un magnétophone. Ici, c’est soit le composteur qui a enregistré les sons dans les rues de New-York, soit la police ou les pompiers (comme par exemple pour le cinquième mouvement). Ces sons sont ensuite mis en mémoire dans un échantillonneur, qui offre la possibilité d’enregistrer de façon numérique ces fragments sonores, qui sont appelés échantillons sonores, ou samples. On peut d’ailleurs citer, dans le premier mouvement, Check it out, les samples suivants : une voix parlée (Check it out), un claquement de porte, des freins de bus et de métro, un moteur et un klaxon de voiture, un carillon de métro, un dérapage et une alarme d’antivol. Ces derniers sont ensuite répartis sur les touches d’un clavier électronique, et un instrumentiste déclenche ensuite les sons selon la partition pendant le concert. Cette technique est utilisée dans la plupart des musiques récentes. C’est une façon de recréer un nouvel ensemble musical à partir d’éléments anciens, une forme d’hommage et de reconnaissance envers les musiciens les plus traditionnels.

City Life peut être mise en relation avec des œuvres d’autres compositeurs du XXe siècle, qui cherchent aussi à représenter musicalement les villes et leurs atmosphères. Ils empruntent alors des sons de la ville avec la technique du sampling, et en les plaçant de façon pertinente dans leurs œuvres.

Dans « La ville » (1984) de Pierre Henry (qui a collaboré avec Michel Colombier), on entend des pas, des sifflements, une porte qui claque. On entend une caisse enregistreuse dans la chanson « Money » (1973) du groupe Pink Floyd.

On peut aussi mettre en relation l’œuvre avec la vidéo de phasing entre deux marimbas, et celle avec deux danseuses, de Steve Reich. On voit alors que le phasing peut être utilisé dans plusieurs domaines, autres que la musique.

City Life est une œuvre qui utilise les sciences car les techniques d’enregistrement sont en partie scientifiques. Le déphasage est aussi beaucoup utilisé en sciences, comme on peut le voir sur certains graphiques. Sans l’utilisation des sciences musicalement, toute forme de musique électronique, n’existerait sans doute pas. On peut globalement dire que sans la science, City Life n’existerait pas.

*relation entre ensemble d’individus unis dans une communauté de langage et de culture et dont les structures économiques et sociales sont proches

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