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Dossier de presse, légion et cinéma

Par   •  3 Septembre 2018  •  8 580 Mots (35 Pages)  •  372 Vues

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Dès la fin des années trente, un vent d’antisémitisme souffle partout en Europe. En France, Natan, d’origine juive, n’est pas épargné et une violente campagne de presse à tonalité antisémite et xénophobe se déchaine contre lui. En peu de temps, Bernard Natan est évincé de la société, trainé au tribunal et condamné à 4 ans de prison pour escroquerie. En 1942, il est déchu de la nationalité française. La même année, il est livré aux forces d’Occupation allemandes le 23 septembre, puis, immédiatement envoyé au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Bernard Natan meurt quelques mois plus tard.

Passionné par le 7ème art, Bernard Natan a participé activement à l'avènement du cinéma moderne et familial en ouvrant des salles en province ou bien en finançant les recherches qui donneront plus tard le Cinémascope. Pionnier du cinéma parlant, il a voulu construire le « Hollywood » à la française en modernisant le groupe Pathé. Généreux, cet homme discret a envoyé régulièrement et anonymement de l'argent à Georges Méliès, cet autre grand nom du cinéma.

Le triste sort qui lui a été réservé, les diffamations incessantes puis sa déportation, n'est pourtant pas à la hauteur de son combat de visionnaire pour le cinéma et ce n'est qu'au milieu des années 90 que ses petites-filles ont commencé le long combat de la réhabilitation de cet homme, trainé dans la boue pendant plus de cinquante ans.

William A. Wellman :

Réalisateur à l’œuvre abondante et variée, excellant dans le genre film de guerre comme The Wings (les Ailes), le premier film oscarisé en 1929, ou aventurier comme The Call of the Wild (l’Appel de la forêt) en 1935 avec Clark Gable ou Island in the Sky (Aventure dans le Grand Nord) en 1953 avec John Wayne, pionnier de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, c’est à vingt-quatre ans que William Augustus Wellman co-réalise son premier film The Twins of Surggering Creek. Sa carrière va se poursuivre sans interruption jusqu’en 1958, William A. Wellman a réalisé plus de soixante-dix films.

Il nait le 29 février 1896, à Brooklin (Massachusetts). Enfant, il est tôt renvoyé de l'école pour des faits de délinquance. Très bon sportif, le jeune Wellman envisage d’abord de devenir joueur professionnel de hockey sur glace, mais entre-temps, il assiste aux prouesses d’un as de l’aviation qui fait naître en lui le désir de devenir pilote.

En 1914, à la déclaration de la Première Guerre mondiale, Wellman s’engage dans la Légion étrangère où il sert dans le corps des ambulanciers et, dès 1917, il s’engage au 1er Régiment étranger au titre de l’aviation militaire dans la fameuse Escadrille Lafayette pour combattre les Allemands dans les airs. Son surnom : « Wild Bill ». Cette expérience au sein du groupe 87 de l’escadrille Lafayette lui a permis de décrire avec intensité la destinée des hommes en période de guerre, que ce soit dans Wings (Les Ailes) 1927, un fabuleux film sur la vie héroïque des pilotes de 1917, dans The Story of G.I. Joe, 1945, le seul film considéré « adulte et authentique » produit par Hollywood pendant la Seconde Guerre mondiale, ou encore dans ses derniers films : Darby’s Rangers et Lafayette Escadrille en 1958.

Son humanisme se retrouve dans ses westerns où il dénonce le génocide du peuple indien comme dans son film Buffalo Bill, 1944, où, pour la première fois dans l’histoire du western parlant, les Indiens ont droit à la parole et peuvent revendiquer leurs pleins droits, gagnent des batailles et ne sont plus des caricatures romanesques.

L’audace de Wellman est à souligner. En effet, fait rare à l'époque, il accorde une place remarquable aux personnages féminins, notamment dans son odyssée Westward the Women (Convoi de femmes), 1951.

Son surnom, « Wild Bill », lui vient de son caractère volcanique qu’il conserve tout au long de sa carrière à Hollywood. Précisons que Wellman reste un cinéaste soucieux de réalisme.

Il réalise son dernier film, Escadrille Lafayette en 1958. Le film offre à Clint Eastwood l’un de ses premiers rôles sur grand écran. Dans ce film, Wellman prête sa voix à celle du narrateur. Son dernier message au septième Art est : «Je suis, je reste, aviateur et réalisateur».

Fernand Mertens alias Gravey :

Fils d'artistes - son père est directeur de théâtre, sa mère actrice - Fernand Mertens est né à Ixelles en Belgique le 25 décembre 1905. Dès son enfance, sa vie est partagée entre théâtre et cinéma et il s’illustre très tôt dans la comédie de boulevard.

Durant le Seconde Guerre mondiale, il contracte un engagement volontaire pour la durée de la guerre au titre de la Légion étrangère. Affecté au régiment de marche de la Légion étrangère, il fait alors campagne en France et en Allemagne.

A l’issue de la guerre, il obtient la nationalité française et poursuit son métier sous son nom d'artiste Fernand Gravey : fidèle au cinéma de boulevard, il tourne notamment avec Sacha Guitry, Abel Gance ou Max Ophuls.

Fernand Gravey meurt à Paris le 2 novembre 1970.

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Les stars dans la peau des légionnaires

Le cinéma abordant le thème de la Légion étrangère a toujours fait appel à des stars du grand écran. Une des plus connues en France dans les années trente est Fernandel.

La star du film comique français s’est mise dans la peau de « Monsieur Légionnaire » pour la première fois en 1936 dans Un de la Légion où Fernandel endosse le rôle du légionnaire à la fois comique et touchant. Après un début plutôt burlesque, le film peu à peu touche notre corde sensible et montre en fait une belle image de la camaraderie légionnaire. Un de la Légion est certainement un des meilleurs films français sur la Légion.

Muscles et Képi blanc ont toujours fait bon ménage et le meilleur ambassadeur de ces légionnaires forts, aux corps puissants, est indéniablement Jean Claude Van Damme. Grâce à son inoubliable interprétation du soldat Alain Lefèvre dans Légionnaire, en 1999, Van Damme devient le légionnaire le plus connu du cinéma contemporain.

Bien avant l'ère Van Damme, Hollywood s'était déjà intéressé à la Légion étrangère. Ainsi, John Wayne en 1933 dans The Three Musketeers ou Burt Lancaster en 1951 dans Ten Tall Men faisaient déjà

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