Otto Dix, Der Krieg

...

- Analyse et composition de l’œuvre

- La chronologie de l’œuvre

La chronologie, comportée dans le tableau, représente un cercle vicieux car les soldats partent au front, à gauche, au milieu, ils subissent l’horreur de la guerre, à droite, blessés ou mutilés, ils reviennent chez eux ou rejoignent le camp, et enfin, la prédelle représente la mort ou le repos. Mais ce tryptique montre quand même l’éternel retour au front des soldats.

- La composition des panneaux

Dans le panneau de gauche, une longue file de soldats allemands, représentés de dos, marchent dans le brouillard vers la bataille. Ces soldats invitent le spectateur à entrer dans la toile.

Dans le panneau central, il est représenté un paysage après les bombardements. Un survivant est équipé d’un masque à gaz. Il n’y a rien d’humain chez lui. Autour de lui, il y a un mélange de soldats morts, des corps criblés de balles, des ruines, de la terre se mélangent avec le sang et la chair. C’est un condensé de ce qu’a vu Otto DIX. Un squelette désigne de son doigt l’issu la plus probable des combats : la mort.

Dans le panneau de droite, un soldat blanc (autoportrait d’Otto Dix) porte un blessé dont la tête est couverte de bandages ensanglantés. On voit l’importance de la fraternité entre les soldats. A ses pieds, on peut voir un cadavre et un soldat. Au fond, on pourrait apercevoir un incendie, conséquence de la guerre ou représentation de l’Enfer ?

Dans la prédelle, trois soldats tranquilles et inertes sont allongés. Je pense qu’ils sont morts dans leur caveau. Cette prédelle donne une impression de paix.

- Les couleurs

Dans ce tryptique, les couleurs principales sont : le brun (pour la terre des tranchées), le rouge (pour le ciel tourmenté, les viscères des cadavres, le sang le feu) et des nuances de gris.

Ce sont surtout des couleurs glauques, ternes, terreuses.

- La lumière

La lumière de cette œuvre est blafarde et artificielle. Elle suit le déroulement de la journée.

- Conclusion

- Point de vue d’Otto Dix

Pour Otto Dix, cette œuvre est importante, car selon lui, l’artiste doit témoigner des évènements pour qu’on ne les oublie pas. Il ne glorifie pas la guerre ; au contraire, il dénonce la violence et la brutalité de ce conflit. Comme beaucoup d’autres combattants, il est devenu pacifiste.

- Devenir du tryptique

Les Nazis au pouvoir censure son œuvre : ils brûlent 205 œuvres d’Otto Dix lors d’autodafés en 1933 mas le Tryptique, caché en lieu sûr, échappera à la fureur nazie.

- Elargissements

Le Jugement dernier de Jérôme Bosch, après 1492

Inspiré du retable d’Issenheim de Matthias Grunenwald (1475-1528)

...