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Les mathématiques dans l'art

Par   •  16 Février 2018  •  1 687 Mots (7 Pages)  •  350 Vues

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est assis à une table centrale avec les disciples autour de lui et dans le fond à travers les fenêtres, on peut imaginer les rivages de la mer de Galilée (qui est en fait une représentation du village natal de Dali). La figure du Christ est transparente, et au-dessus de lui le bras et la poitrine d’un homme apparaît dans le ciel, ce qui suggère qu’il est déjà en train de monter au ciel. Les Douze Apôtres se tiennent autour de la table. Ils sont de dos ou tête baissée. Ils s’agenouillent dans la vénération, dans la prière et en adoration. Mais leur attention n’est pas tournée vers Jésus-Christ. En effet, ils ne semblent pas être conscients du personnage assis parmi eux. Aucun d’entre eux ne réagit visiblement à Jésus assis à la table. Nous voyons Jésus dans un halo mystérieux, de manière transparente ou spirituelle, mais il ne semble pas physiquement présent, et aucun des Douze ne semble tenir compte de sa présence. Leurs têtes sont courbées vers l’autel et pas vers la figure de Jésus que nous voyons.

L’image de Jésus est capturée dans une manière éthérée, et il indique, avec son doigt, qu’il fera bientôt partie d’un monde supérieur. Tout derrière la figure de Jésus est peint dans un flou, façon rêveuse, comme si tout derrière Jésus est le ciel même. Les tons pastel sont habilement créés pour donner à la peinture son aspect brillant. Les parties représentant le ciel sont encadrées dans une structure polyédrique. Dali a créé une image du Christ qui n’est pas vraiment stéréotypée. L’homme est jeune et a de longs cheveux, mais il n’y a pas de barbe, et il semble détendu, et pas aussi grave que la plupart des portraits représentant Jésus normalement.

2.2 la cene et le nombre d’or

Nombre d’or, Section dorée, Divine proportion et autres appellations mystiques sont des dénominations qui désignent un rapport arithmétique : le nombre d’or. Ce dernier n’est ni une mesure, ni une dimension, c’est un rapport entre deux grandeurs homogènes.

L’histoire de cette proportion commence à une période reculée de l’antiquité grecque (le Parthénon d’Athènes et, plus ancien encore, la pyramide de Kheops). À la Renaissance, Luca Pacioli, un moine franciscain italien, la met à l’honneur dans un manuel de mathématiques et la surnomme divine proportion en l’associant à un idéal envoyé du ciel. Cette vision se développe et s’enrichit d’une dimension esthétique, principalement au cours des XIXe et XXe siècles où naissent les termes de section dorée et de

nombre d’or. Le nombre d’or se trouve parfois dans la nature ou des oeuvres humaines, comme dans les capitules du tournesol ou dans certains monuments à l’exemple de ceux conçus par Le Corbusier. Il est aussi étudié comme une clé explicative du monde, particulièrement pour la beauté. Il est érigé en théorie esthétique et justifié par des arguments d’ordre scientifique ou mystique : omniprésence dans les sciences de la nature et de la vie, proportions du corps humain ou dans les arts comme la peinture, l’architecture ou la musique.

Les dimensions du tableau sont dans un rapport égal au nombre d’or.

Il a positionné la table exactement à la section d’or de la hauteur de sa peinture. Ensuite, il a placé les deux disciples aux côtés du Christ, sur des points d’or du rectangle.

Cette organisation est renforcée par la présence, au second plan du tableau, d’une structure polyédrique. Salvador Dali décrira par la suite son œuvre en tant que « cosmogonie arithmétique et philosophique fondée sur la sublimité paranoïaque du nombre douze ». En effet, le polyèdre dans lequel Dali a placé La Cène est un dodécaèdre régulier, c’est-à-dire un polyèdre régulier composé de 12 faces ayant la forme de pentagones réguliers, ces douze faces correspondant aux douze apôtres. Pour Platon, le dodécaèdre est le symbole de l’Univers. En effet, selon lui, le dodécaèdre est le solide que Dieu a employé pour disposer les constellations dans le ciel et celui-ci possède un rapport très étroit avec le nombre d’or :

– son aire et son volume sont des fonctions du nombre d’or ;

– dans un pentagone régulier, le rapport diagonale est égal au nombre d’or. Côté coté

De tout temps, l’artiste a cherché à produire cet équilibre entre la figure et son environnement. Cette quête trouva sa réponse dans le Nombre d’Or, auquel il eut recours dans de nombreuses peintures de sa période atomique, période pendant laquelle il revisitait des grands thèmes de l’histoire occidentale et cherchait l’harmonie grâce aux mathématiques.

Conclusion

Salvator Dali met ses connaissances des mathématiques

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