La chanson de Craonne est une chanson créee en 1917.

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Couplet 3

Pour le dernier couplet, on change de décor, ce n'est plus l'univers de la tranchée qui est décrit. Mais on retrouve la volonté de dénoncer à l’aide de noms péjoratifs ceux qui ne se battent pas, assimilés à de riches bourgeois qui préfèrent faire la fête qu'aller défendre leur pays. Pour les poilus ce sont pour ces riches que les soldats meurent dans les tranchées Les soldats ne meurent plus pour défendre une patrie en danger mais pour défendre les biens des bourgeois, voire leur offrir une vie en « rose ».

Dernier refrain

Le dernier refrain est légèrement différent des precedents. Il reprend les reproches faits aux riches (« messieurs les gros ») et conclut en affirmant que c'est désormais à leur tour d'aller se battre et mourir dans les tranchées (« payez-la de vot' peau »).

Conclusion dangereuse pour l’Etat français car non seulement refus de se battre mais aussi volonté d’inverser les classes sociales dans un contexte international explosif.

Analyse Musicale

La voix est accompagnée d'un accordéon, tradition des valses musettes avec des mesures à 3 temps. La danse contraste avec le coté tragique du texte, elle est rythmée, dansante et tranquille alors que les paroles sont sombres, mélancoliques, macabres. Le tempo est rapide sur les refrains et il est rubato sur les couplet, c'est à dire que c'est plus parlé que chanté. Les 3 couplets s'altèrnent avec les 3 refrains.

Interpretation

Cette chanson de « poilus » est à la fois une trace de ce qu'a été la Première Guerre mondiale : la vie des soldats dans les tranchées y est décrite, les sentiments des soldats apparaissent nettement. C'est aussi une trace de la remise en cause de la guerre par les soldats à partir de 1917 qui s'est traduit par de nombreuses mutineries dans l'armée française. C’est donc une chanson engagée.

J'ai été touchée par les paroles particulièrement brutales. J'ai été sensible au regard de l'auteur vis à vis des riches et j'ai été amusée par les surnoms péjoratif qu'il leurs attribue. Je trouve cette oeuvre poignante en raison des souffrances qui se cachent derrière ces paroles.

On pourrait lier La Chanson de Craonne à une chanson de Boris Vian, de 1954 : Le déserteur. Cette chanson parle d'un homme qui est appélé à la guerre, cet homme décide donc d'écrir une lettre au président de la république ( René Coty ). Il dit qu'il ne souhaite pas faire la guerre, qu'il va déserté et qu'il dira à qui veut bien l'entendre qu'il ne faut pas faire la guerre. A la fin , il dit au president que si il veut faire la guerre, qu'il y aille lui même, ce qui vient se lier avec le dernier refrain de la chanson de Craonne ou l'auteur s'adresse aux bourgeois pour leurs dire d'aller faire eux meme la guerre.

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