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Histoire de l'art et analyse de l'image, la peinture orientaliste

Par   •  21 Juin 2018  •  1 084 Mots (5 Pages)  •  913 Vues

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l’ouverture solennelle du canal de Suez. Mais les critiques vont peu à peu attaquer l’orientalisme et ses facilités. Les peintres réalistes en recherchent une vision honnête : Dehodencq peint les spectacles cruels d’un Maroc brutal ; Guillaumet, la misère nostalgique des tribus kabyles (Le Désert, 1867) ; Léon Belly, la majesté des nomades du Sud (Les Pèlerins allant à la Mecque, 1861).

Analyse d’images

Ces cinq œuvres présentent une vision pittoresque du monde oriental, chacune en mettant en avant un aspect, mais toutes arborant des tons chauds, une palette aux teintes rouges, jaunes ou brunes, une lumière chaude, des contrastes accentués, des couleurs vives et chatoyantes.

Prière dans le désert d’ Eugène Alexis Girardet (1853-1907) ouvre l’espace sur la partie gauche du tableau, évoquant l’immensité du désert vers lequel les personnages, vêtus de manière traditionnelle, se tournent pour adresser leur prière. La simplicité du campement est soulignée ; la composition générale du tableau, dépouillée, évoque le silence du soir, et le sentiment de religiosité de ces hommes qui semblent concentrés sur leur prière. Le tableau pourrait illustrer les scènes récurrentes de prières du récit A.

Le Pays de la soif d’Eugène Fromentin (1820-1876) présente le désert comme un lieu dur, où les hommes n’ont pas leur place, et meurent dans des souffrances que soulignent les mouvements des corps épandus au sol et torturés par la soif. Les couleurs sont dans les tons ocres, suggérant l’aridité extrême de ces lieux privés d’eau, de végétation et de vie. Cette œuvre peut faire penser à la mort des vieillards et des enfants lors de la défaite des nomades.

La Caravane d’Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860) en revient à une vision onirique du désert : une caravane arrive en vue d’une ville blanche jaillie du désert, baignée dans une lumière douce et peinte dans un camaïeu qui mêle les tons or et gris perle. L’effet de flou évoque le sable soulevé par le vent et fait de ce paysage un rêve apaisé et évocateur. L’œuvre évoque la vision de Taroudant par Nour et sa tribu : « Dans l’air pur de l’aurore, au pied des montagnes, la ville de Taroudant dressait sa forteresse , [...] comme si la citadelle flottait au-dessus de la vallée ».

Le chamelier de Léon Adolphe Auguste Belly (1827-1877) propose le portrait d’un home bleu sur un chameau : la composition place au centre le chamelier solitaire, mis encore en valeur par l’effet de halo lumineux qui l’entoure. Peint dans des tons sombres, le personnage a les yeux baissés, et semble absorbé dans une méditation rythmée par la marche de l’animal dont le mouvement est souligné par le jeu d’ombres projetées au sol. C’est la spiritualité des hommes du désert qui est mise en avant, et évoque le portrait des hommes bleus de l’incipit.

Fantasia arabe, devant une porte de Mekinès, aquarelle d’Eugène Delacroix (1798-1863) est fondée sur l’évocation du mouvement en avant, celui de cavaliers de la fantasia, la composition faisant s’entrecroiser les lignes horizontales et obliques des montures et des longs fusils. La technique de l’aquarelle autorise un flou suggestif du galop des chevaux. On retrouve cette évocation pittoresque d’une fantasia dans le roman (p.51) : « [...] les cavaliers feraient le tour des remparts en déchargeant leurs longs fusils, tandis que les jeunes

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