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HDA : Étude comparée de Hopper "Conférence at night" et de L’Étranger

Par   •  8 Mars 2018  •  1 286 Mots (6 Pages)  •  584 Vues

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- Les couleurs et la lumière

- Les couleurs

Le vide dans l’univers de Hopper est rendu sensible par les pans de couleurs qui sont traversés par la lumière de la fenêtre. L’espace-lieu de la scène est montré comme déshumanisé par un jeu de couleurs violentes. Le bleu des murs, des poutres et du plafond particulièrement froid, contraste avec l’ocre jaune des tables. Cette lumière, qui transperce l’espace, absorbe la couleur du mur qui en devient presque blanc. Elle durcit les traits des visages et les formes des corps.

Dans son roman Camus, joue aussi sur le contraste des couleurs et des lumières. Les personnages sont très souvent caractérisés par deux couleurs. L’infirmière en blanc et avec son foulard de couleur vive, Marie, en robe rouge et blanche ou encore M. Pérez en costume noir et col blanc. Le paysage est également caractérisé par deux couleurs, la terre rousse et verte et le ciel bleu et blanc (Chap. I & II, 1ere partie)

- La lumière

Mais dans l’univers de Hopper, comme dans celui de Camus, la violence vient de la lumière même. Dans le monde de L'Étranger : la mer, le soleil ont un caractère violent comme le montre la seule explication que Meursault a pour sa défense (p102-103) « c’était à cause du soleil ». Puis dans son récit il nous fait remarquer à de nombreuses fois (p.20) que « l'éclat du ciel était insoutenable » et que « le soleil débordant […] le rendait inhumain » (p.19).

La lumière, naturelle ou artificielle, d’une blancheur terne et mate qui traverse le tableau de Hopper concentre une même violence que le soleil de L’Étranger, et contraste aussi avec le moment du jour indiqué par le titre « at night ». Elle structure l'espace d'ombres portées et accentue les contrastes entre le clair et l'obscur, l'apparence immatérielle de ces personnages. Mais elle laisse dans une obscurité des parties entières de l'espace, sur les côtés, mais également le sol. Si les deux autres personnages font face à la lumière et l’extérieur, l'homme assis sur la table est quant à lui tourné vers l’intérieur du bureau et à contre-jour. Il a le regard dans l’ombre, il est plongé en lui-même et non vers les autres personnages, dans une attitude réflexive, comme le personnage de Camus lors de son procès qui dit : « J'ai eu l'impression bizarre d'être regardé par moi-même ». (p.86).

Conclusion : solitude des hommes

Même si l’œuvre d’Hopper ne se situe pas dans le même univers que l’œuvre littéraire d’Albert CAMUS. Ils veulent tous les deux dénoncer : la solitude de l’Homme dans un monde absurde.

Pour Hopper, il l’exprime par une immobilisation des personnages dans le temps et dans l’espace qui amène le spectateur à une impression de vide

L’équivalent dans L'Étranger, est le silence de Meursault, ce personnage qui constate, regarde, écoute. Il est parlé plus qu’il ne parle.

Nous sommes troublés lorsque nous observons le tableau de Hopper ainsi que lorsque nous lisons le roman de Camus, car les personnages sont d’une « inquiétante étrangeté ».

Bibliographie :

- Salon littéraire, biographie Albert Camus

http://salon-litteraire.com/fr/albert-camus/content/1811029-albert-camus-biographie

- A la lettre, biographie Albert Camus

http://www.alalettre.com/camus-bio.php

- Art liste, biographie Edward Hopper

http://www.artliste.com/edward-hopper/

- Dossier « du tableau au texte » par Agnès VERLET, Albert Camus, L’Étranger, collection folioplus classiques.

- Pourquoi j’écris Blog, Tableau Conference at night

http://blog.pourquoijecris.fr/2009/06/dire-tout-le-gout-que-je-trouve-la-vie.html

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