Le mariage de Figaro.

...

- La critique des privilèges aristocratiques présentée à travers le droit de cuissage, c’est-à-dire au libertinage du Comte comme par exemple lorsqu’il veut embrasser Suzanne mais qu’il se retrouve à donner un soufflet à Figaro.

- Les éléments qui m’ont paru intéressants sont en particulier les décors. Par exemple, le manque de réalisme, à travers certains décors de l’acte 1 scène une, comme la porte qui est peinte sur toile et qui se baisse pour permettre aux personnages d’entrer dans la pièce. Par ailleurs, le ruban, l’un des objets principaux qui est présent au début et à la fin de la mise en scène, permet la création d’un jeu autour de l’amour qu’a par exemple Chérubin pour la Comtesse. Ce ruban circulera tout au long de la mise en scène, symbole du lien entre la Comtesse et le jeune Chérubin. Pour finir, j’ai trouvé intéressant le fait de moderniser cette mise en scène car elle nous permet de mieux comprendre les enjeux de la pièce et la volonté de suivre l’époque dans laquelle on vit.

- Les comédiens donnent à leurs personnages, des variations intrigantes d’une interprétation juste et intelligente. Anne Kesler, qui joue le rôle de Suzanne, est pétillante. Son talent est inouï et son visage fin et volontaire reflète totalement le côté spirituel du caractère. Figaro, interprété par le comédien Laurent Stocker ne manque pas non plus de talents comiques. Par son jeu sobre et son ton imparable, il apporte un côté vivant à cette mise en scène. Mais, il peut aussi incarner un Figaro touchant, car blessé, comme par exemple dans son monologue du dernier acte ou il est bouleversant. Le Comte, incarné par Michel Vuilluwoz, trouve la sincérité luxurieuse et autoritaire sans caricaturer l’image d’un Comte au XVIIIème siècle. Elsa Lepoivre incarne une belle et talentueuse Comtesse qui sait mêler selon les situations, la gravité à la comédie, et réussi à nous toucher par les émotions qu’elle nous transmet. Mais le charme de cette mise en scène vient aussi des seconds rôles, tous très soignés. Benjamin Jungers, incarne un intense, jeune et juvénile Chérubin. Martine Chevalier, qui joue le rôle d’une sensible et rayonnante Marceline qui par sa prestance a su me captiver. Enfin, Brid’oison que l’on peut qualifier de désopilant, incarné par Michel Robin, impayable en personne bégayante.

- Nous allons comparer trois mises en scène différentes de la scène une de l’acte I du Mariage de Figaro :

Les mises en scène que nous allons comparer sont :

- Christophe Rauck, 2007, Comédie Française (C.Rauck)

- François Ha Van, 2009, Théatre de Lucernaire (F.Ha.Van)

- Jacques Rosner, 1977, Comédie Française (J.Rosner)

Premièrement, ces mises en scène de Christophe Rauck et François Ha Van se déroulent de manière « in medias res », c’est-à-dire que le spectateur entre directement dans l’action alors que celle de Jacques ;

...