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Le silence des agneaux, Thomas Harris

Par   •  5 Novembre 2018  •  2 710 Mots (11 Pages)  •  540 Vues

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FIN ANALYSE

La scène du transfert d’Hannibal dans un autre centre illustre également son côté diabolique et sadique. La sénatrice lui demande des informations sur la détenue, Hannibal lui demande en réponse si elle a pris soin de sa fille elle-même quand cette dernière était plus jeune, si elle lui a « donné le sein », après la réponse de la sénatrice qui veut plus d’informations quant à l’enquête, il rajoute « ça renforce les mamelons à ce qu’on dit ». Le côté pervers d’Hannibal est à son comble. Après les explications, il prononce la phrase, à l’intention de la sénatrice qu’il « adore son manteau ». C’est dans cette scène que l’on entrevoit le plus la scyzophrénie d’Hannibal : il veut montrer qu’ils ont besoin de lui, un psychopathe pervers et sans gêne pour trouver un autre meurtrier mais qui arrive à rester courtois pour donner des informations sur ce meurtre.

Hannibal représente donc l’incarnation du mal et aime ce côté de sa personnalité plus que tout. Tant par sa facilité à déstabiliser les autres que par son anthropophagie.

2- Un personnage qui représente une bienséance et une courtoisie désuète

Courtoisie : attitude de politesse raffinée, mêlée d’élégance et de civilité.

Bienséance : ce qui convient de dire ou de faire dans une société, le savoir vivre.

Hannibal est loin d’être simplement le psychiatre anthropophage et manipulateur d’esprit. C’est un homme d’une grande culture musicale (notamment classique : les variations de Goldberg pour clavecin) mais aussi artistique : voyage en Italie (art florentin) ainsi que les dessins qu’il réalise. Et culinaire, il apprécie les met de qualités bien que cannibale (comme nous le verrons dans la scène de cellule de transfère).

Lecter sait même se trouver bienveillant a l’égard de Clarice en lui donnant une de ses serviettes pour quelle se sèche après la scène du garage. Il prend également des nouvelles de la blessure nouvelle de la jeune femme.

Son intelligence et sa prestance en font un personnage fascinant et presque attachant. Il détient un langage soutenu, une voix douce, précise, subtile et raffinée.

A 11 minutes 50, le spectateur découvre Hannibal, étonné de son apparence puisqu’il s’attend à un fou, se comportant comme un animal, dans une cage sombre etc.… mais il se tient droit, dans une cellule lumineuse, il est presque élégant dans son habit de prisonnier. On découvre lors de cette scène, son odorat aiguiser et raffiner puisqu’il reconnait le parfum de clarisse par les quelques petits trous de la baie vitrée de la cellule.

Pour appuyer ces propos : analyse de la scène de la cellule de transfère (1h 11mn 11s > 1h 15mn 10s)

Ce qui nous saute aux yeux dès la première image est le calme qui règne dans sa cellule, il se repose tranquillement en écoutant du Bach (les variations Goldberg pour clavecin) grâce a un magnétophone poser sur la table.

Le plan rapproché ce décale petit à petit vers la droite de la table ou ce trouve les dessins réalisés par Hannibal, on peut y voir un buste de Clarice tenant un agneau dans ses bras (référence à l’agneaux de son enfance) fait au fusain (sorte de morceau de charbon) qui montre la technique artistique du psychiatre.

La scène se poursuit avec l’arrivée des gardes, Hannibal à commander un second repas : des cotes d’agneaux saignante. Reference aux agneaux de Clarice et a son cannibalisme (viande saignante, sang...). Lecter à cacher dans sa main un petit morceau de fer (?) qui lui servira à enlever ses menottes.

A noter que le psychopathe ce comporte de façon polie avec les policiers qu’il vas finalement tuer. Il respecte à la lettre les ordres pour ne pas éveiller les soupçons.

Bach continue de se jouer.

Au moment propice il attaque un policier en le menottant, c’est alors que la musique change, s’accélère au rythme de la scène. L’animosité de prisonnier se réveille, il attaque le second agent, lui mordant le visage. Il reste cependant calme et impassible, attrapant la matraque pour tuer le policier menotter. Hannibal est asperger de sang, comme une bête sauvage, un vampire sanguinaire. Le plan nous montre ensuite le plateau éclabousser par le sang, comme pour faire un lien entre la nourriture et lui, délaissant la viande cuite au profit du sang et de la chair fraiche.

La musique change pour revenir sur le morceau de Bach, lecter s’en délecte, le visage ensanglanté, la bête sauvage disparait pour laisser place à l’homme civiliser.

3- Le psychopathe Hannibal Lecter ne se laisse pas enfermer dans une vision manichéenne traditionnelle

« Que fait-il, Clarice ? Quelle est la première chose, la chose essentielle, qu'il fait ? Il convoite. Nous commençons par convoiter ce que nous voyons chaque jour »

P 274 (livre le silence des agneaux)

Habituellement les psychopathes ou sociopathes sont toujours seuls alors que ce film nous donne une originalité de plus en changeant le comportement solitaire du psychopathe en duo insolite avec l'agent Clarice Starling du FBI.

En effet la relation que ces deux protagonistes ont n'est absolument pas caricatural (pervers/innocente) pour preuve le comportement masculin extrêmement négatif habituel d'Hannibal c'est à dire grossier, pervers, odieux et anthropophage laisse place à une intelligence extraordinaire lors de ses entretiens avec Clarice Starling.

Cependant ce changement de comportement ne s'opère pas seulement chez Hannibal mais également chez Clarice car celle-ci se livre progressivement à l'être que tout le monde qualifie de « monstre ». En échange d'informations sur l'affaire sur Buffalo Bill, Clarice devra délivrer des informations personnelles de son enfance à Hannibal ces déclarations ont un effet de Catharsis sur elle.

Le fait que Hannibal aide le FBI sur l'enquête est déjà un fait atypique pour un psychopathe de film et en plus celui-ci tombe sous le charme d’un agent du FBI.

Hannibal Lecter est un adjuvant fascinant, le poseur d'énigmes, l'interlocuteur privilégié qui mettait en lumière la part fragile de l'étudiante Clarice Starling. Son côté menaçant était là sous forme de halo. Dans le film « Hannibal », un des personnages

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