Electre Acte 1, Scène 8

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L’expression des sentiments est très importante et marquée par la présence de ponctuations expressives (interjection, exclamation, suspension…) et par la présence d’hyperboles sentimentales comme « éblouissement, merveilleux.. ». Le « Ô Joie » de E montre l’enthousiasme qu’elle a pour son frère qui représente l’être idéal et elle l’associe à son père en qui elle vouait une grande tendresse.

Les 5 sens sont évoqués et ajoutent de l’importance au lyrisme : parmi eux, la vue et le toucher. Le toucher est dominant et révèle une sorte de sensualité, d’ambiguïté entre les 2 personnages.

Le lyrisme est puissant dans la répétition du « je » chez Electre ainsi que la répétition du « tout » qui est une marque de passion. La mise à nue des sentiments d’Electre relève aussi du lyrisme, notamment dans « ta parole et ton regard m’atteignent trop durement, me blessent » : « blesser » et « atteindre » révèlent cette mise à nue. Ceci suggèrerait même une gestuelle : une main portée au front et le regard qui se détourne.

On peut retrouver le caractère poétique même s’il n’est pas autant présent que lyrisme. En effet il y a répétition du rythme qui donne une musicalité au texte. De plus, Electre parle de façon métaphorique.

Conclusion finale :

Ce passage est révélateur du complexe d'Electre et de ces intentions. Il s'agit d'une scène de conditionnement : elle empêche Oreste de parler, de bouger… Elle l'isole des autres informations qu'il pourrait avoir, et de sa mère en conséquence. Elle le marginalise, afin de le pousser au crime. Oreste est donc pris dans l’engrenage d’Electre et devient le bras de la vengeance. Il n’a donc pas d’existence à part entière. Au contraire, il sert à nourrir la haine d’Electre. La valeur poétique souligne la conception théâtrale de Jean Giraudoux qui lui confère une valeur esthétique, un raffinement.

Plan : 1) Comportement sœur/mère de E et idéalisation de O

2) Puissance du lyrisme/caractère poétique dans le passage

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