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Le commerce international ne présente-t-il que des avantages?

Par   •  6 Avril 2018  •  2 799 Mots (12 Pages)  •  818 Vues

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Par ailleurs, l’ouverture des économies au commerce international permet d’augmenter la taille du marché, ce qui va favoriser la compétitivité prix et hors prix des pays.

D’une part, l’accès à des marchés plus vastes peut être favorable au consommateur. Tout d’abord, le libre échange permet aux entreprises de vendre davantage, et donc de produire davantage et de profiter d’économies d’échelle, c'est-à-dire de produire en plus grande quantité à moindre coût. En effet, l’ouverture des frontières au commerce international permet aux entreprises de trouver de nouveaux clients sur les marchés extérieurs. Elles vont donc devoir produire plus si elles souhaitent vendre plus. Cette augmentation de la production entraine la réalisation d’économies d’échelle et donc la baisse des coûts de production. De plus, cette baisse des prix liée aux économies d’échelle augmente le pouvoir d’achat des ménages, ce qui accroît à nouveau la taille des marchés. La demande accrue des ménages impose d’augmenter la production de nouveau, ce qui renforce encore plus les économies d’échelle et la baisse possible des prix de production pour les entreprises. On a donc on cercle vertueux qui s’enclenche entre le commerce international et la croissance économique. Le graphique du document 3 permet d’illustrer cette augmentation avec la hausse de la production dans le secteur de l’habillement et du cuir, notamment pendant la période des Trente

Glorieuses. Les exportations en volume ont été dynamiques entre 1960 et 2006, avec une hausse de 5,4% en moyenne par an. Enfin, le producteur souhaite rester compétitif en matière de prix et de qualité pour ne pas perdre de part de marché. Avec la pression de la concurrence de plus en plus importante, il va de plus baisser ses prix. Il va donc se spécialiser là où il est le plus avantagé. Il peut également innover en permanence grâce aux dépenses en Recherche&Développement, et être en situation de monopole temporaire. Les innovations peuvent également être entretenues par le transfert des technologies, qui consiste pour un agent à mettre à la disposition d’un autre agent une technique de production et/ou des savoir faire, qui bénéficient aux pays moins avancés et leur permettent un rattrapage.

D’autre part, l’augmentation de la taille du marché peut également avoir des effets positifs pour les consommateurs. En premier lieu, la baisse des prix, liée aux économies d’échelle augmente le pouvoir d’achat des consommateurs. Ils peuvent ainsi acheter une plus grande quantité de biens et de services. On remarque dans le document 3 que la baisse des prix des articles importés à permis de contenir les prix à la consommation. En effet, la consommation par habitant d’articles d’habillement et de cuir est passée d’environ 370 euros en 1960 à environ 610 en 2004. Comme nous l’avons vu, cette augmentation de la demande des ménages impose d’augmenter la production, qui renforce encore les économies d’échelle et la baisse possible des prix de production. Un cercle vertueux s’installe également du point de vue des consommateurs. Deuxièmement, avec l’effet stimulant du développement du commerce international sur l’innovation, l’offre des produits devient plus abondante et plus variée pour les consommateurs, qui ont accès à une plus grande diversité des produits. En effet, en ouvrant ses frontières au commerce international, un pays permet à ses consommateurs d’accéder à des biens étrangers dont les caractéristiques sont souvent différentes des biens produits localement. C’est par exemple le cas des fruits et légumes exotiques qu’on peut désormais trouver sur les marchés français, mais c’est aussi le cas pour des biens

considérés comme plus standardisés comme les automobiles. Cela s’explique par le goût pour la variété des consommateurs : ils veulent en effet avoir le choix entre plusieurs types de biens et services pour une gamme de prix donnés. Chaque consommateur peut alors valoriser une variété particulière d’un produit. Ainsi, les échanges internationaux augmentent le bien être ressenti par les consommateurs.

Ainsi, le commerce international présente de nombreux avantages. Il permet d’enrichir tous les agents économiques, qu’ils soient producteurs (avec les économies d’échelles) ou consommateurs (avec la baisse des prix des biens et des services sur le marché) et favorise la croissance économique en augmentant le niveau de productivité. On remarque en effet sur le document 1 que l’évolution des exportations mondiales ont été en moyenne deux fois plus rapides que l’évolution du PIB mondial entre 1950 et 2010. On peut donc en conclure par les chiffres que le libre-échange tire la croissance vers le haut. Cependant, nous pouvons nous demander pourquoi le commerce international ne se généralise pas plus vite, par exemple dans le domaine des services ou des produits agricoles. Il y a sans doute des éléments qui montrent que le libre-échange n’a pas que des effets positifs. Tous les pays ne trouvent pas le même avantage à ouvrir leurs économies. En effet, certaines spécialisations ne se valent pas, certaines activités peuvent souffrir du commerce international et des problèmes sociaux peuvent apparaître.

Premièrement, certains pays peuvent rencontrer des problèmes au niveau de leur spécialisation.

Celles-ci ne se valent pas toutes sur le marché. En effet, certaines sont moins importantes que d’autres. Le commerce mondial des services et des produits manufacturés a progressé beaucoup plus rapidement que celui des produits primaires. Les produits primaires ont en effet des prix très volatiles,

progressent moins vite que ceux des produits manufacturés ou des services, et leur demande est moins forte que la demande des produits manufacturés. Cela s’explique par le fait que les matières premières sont en concurrence avec les produits industriels qui les substituent. De ce fait, les pays spécialisés alors dans les produits agricoles tirent très peu de profit de leur spécialisation, or les avantages tirés des échanges internationaux dépendent de la spécialisation des pays. On assiste ainsi à une détérioration des termes de l’échange entre les pays industrialisés et ceux qui le sont moins. De plus, la spécialisation des pays n’est profitable qu’aux pays qui ont bénéficié de l’ancienne DIT. En effet, les pays comme le Japon , les Etats-unis et les pays de l’Union européenne ont pu importer des produits primaires des pays du Sud et en exportant des produits manufacturés au reste du monde, au détriment des pays moins industrialisés. Ces derniers

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