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La Justice Sociale

Par   •  26 Octobre 2018  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  479 Vues

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Cette forme de redistribution a joué en 2009 un rôle deux fois plus important que la redistribution monétaire sur la réduction des inégalités de niveaux de vie en France.

Malheureusement, les formes de redistribution de l'État, sous forme de redistribution monétaire ou des services collectifs, ne sufit pas à corriger toutes les formes d'inégalités. Si elle ne suffit pas à corriger les inégalités économiques, elle ne suffit encore moins à corriger des inégalités sociales comme certaines discriminations.

En effet, la recherche de justice sociale implique la lutte contre d’autres formes d’inégalité, telles les discriminations qui sont des inégalités de traitement du fait de caractéristiques sociales, ethniques, religieuses, sexuelles ou encore physiques. Le document 3 met en relief la discrimination des femmes dans la sphère politique française: elles sont largement sous-représentées dans les principales institutions politiques. Ainsi, en 2007, on ne compte que 18,5 % de femmes parmi les députés et seulement 13,8 % parmi les maires (document 3). Les femmes, non seulement en politique, souffrent avec des salaires souvent inférieurs à ceux des hommes et d'autres types de suppression de droits quotidiens. Les personnes porteuses de handicaps sont également concernées: en 2008, parmi les jeunes âgés de 10 à 24 ans porteurs d’au moins un handicap, 41 % déclarent être victimes de discriminations contre 6 % pour l’ensemble de la population (document 4). Ces formes d’injustice sociale sont combattues par les pouvoirs publics, qui adoptent notamment des lois condamnant les discriminations. Ainsi, les entreprises de plus de vingt salariés doivent respecter un pourcentage minimum de salariés en situation de handicap, sous peine d’être sanctionnées. Il existent également des lois en France pour la parité.

Mais aussi, mêmes les formes de redistribution déjà existantes peuvent ne pas favoriser la justice sociale. Des services d’éducation, comme l’accès aux établissements d’enseignement publics gratuits, peuvent profiter davantage aux plus favorisés : les enfants de cadres sont largement surreprésentés parmi les étudiants des classes préparatoires, par exemple. De même, certaines prestations comme les allocations familiales ont un caractère universel elles contribuent ainsi à augmenter sensiblement les revenus des familles nombreuses aisées (document 1). Tous en ont droit, indépendamment des revenus.

Il existe également la question du choix des familles en ce qui concerne l'enseignement par exemple. En effet, Boudon analyse l'inégalité des chances au sein des réussites scolaires, en disant que les familles les moins aisées doivent réaliser des choix à avantages/coûts afin de pouvoir mieux vivre. Cela veut donc dire qu'une famille avec moins de budget disponible devra choisir entre payer la facture d'électricité ou acheter des livre à son fils lycéen, par exemple.

On constate alors une inégalité des chances entre des familles les plus et les moins aisées.

Enfin, certaines prestations d’assistance, comme les minima sociaux, peuvent avoir un effet désincitatif sur l’activité: les bénéficiaires ont alors des difficultés à sortir de la pauvreté et les inégalités de situation ne sont ainsi pas réduites. Il existe également le phénomène de la "trappe à chômage", où selon des économistes de droite les allocations chômage seraient plus avantageuses que prendre son temps pour trouver un travail et vivre avec un SMIC. Le chômeur préférerait alors rester dans un chômage cyclique, ce qui ne réduirait pas cette inégalité de situation.

Ainsi, la redistribution est un moyen essentiel et qui doit être valorisé pour favoriser la justice sociale. Le versement de prestations sociales est la redistribution monétaire qui modifie le plus les inégalités de revenus. Les prélèvements fiscaux, comme les impôts progressifs, et les services collectifs jouent également un rôle important. Néanmoins, ces mesures sont limitées dans leur efficacité et dans leur champ d’action: elles ne permettent pas de corriger d’autres formes d’inégalités comme les discriminations. Les inégalités étant de plusieurs types, les formes de redistribution restent alors limitées. Avec un scénario de creusement des inégalités économiques, où les plus riches deviennent encore plus riches et les pauvres plus pauvres, nous pouvons nous demander jusqu'à quand ces mesures de redistribution vont fonctionner, et si des réformes ne seraient pas envisageables.

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