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Comment analyser et expliquer les inégalités?

Par   •  9 Octobre 2018  •  4 313 Mots (18 Pages)  •  418 Vues

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2 - Les inégalités socioculturelles

Elles sont moins visibles, moins faciles à mettre en évidence. Mais elles n’en sont pas moins importantes dans une société du savoir. Elles sont souvent liées aux inégalités économiques. Pourquoi ?

A - Les inégalités face à la culture / école (doc 11 p. 280)

A priori, les inégalités de qualification sont « normales » si on pense qu’on vit dans une société fondée sur le mérite. Dans la réalité, il y a des problèmes liés à ces inégalités. En effet, il existe une hiérarchie des diplômes où les diplômes manuels sont moins valorisés, ce qui entraîne une forte inégalité de l’accès à l’emploi.

L’accès à la culture est très inégalitaire : héritages culturels transmis par la famille (Bourdieu).

B – Les inégalités de conditions de vie et de pratiques sociales

-Les inégalités de consommation de B&S

Depuis 50 ans on observe une hausse de la consommation des ménages, grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat, dans tous les domaines (biens de consommations durables, équipement, logement…).

Mais les inégalités persistent dans certains secteurs de la consommation: stratégies de distinction (Bourdieu) , consommation ostentatoire (Veblen).

Pratiques culturelles qui varient selon les CSP

Santé et accès à des services plus coûteux

Utilisation de nouvelles technologies

Loisirs (opéra ou football)

Qualité des B&S consommés. La « tyrannie » des différences (F. Dubet).

-Les inégalités face à la santé et à la mort (Doc 12 p. 281)

Entre les ouvriers non qualifiés et les cadres supérieurs l’écart de l’espérance de vie est de 9 ans. Ceci est dû aux conditions de travail, à ce que l’on consomme, à l’accès à la santé.

-Les inégalités entre les hommes et les femmes

Face à l’emploi, le taux de chômage des femmes est plus élevé que celui des hommes. On observe des inégalités de revenu, de tâches domestiques et du type de travail (les femmes ont souvent des emplois à temps partiels). On parle souvent de “la double journée du travail des femmes”.

-Les inégalités de logement/ de quartier (ségrégation urbaine)

Nous pouvons donc dire que les inégalités sont interdépendantes, interactives et cumulatives. Les plus défavorisés cumulent les handicaps : ce sont les plus pauvres et les exclus, enfermés dans leur situation (souvent, absence d’emploi). Ces inégalités ont de plus tendance à se reproduire de génération en génération. Elles se renouvellent en permanence en fonction des mutations économiques et sociales (transformations des emplois, PT, mondialisation).

II – L’évolution des inégalités

Comment ont évolué les inégalités sur le long terme ? Comment expliquer ces évolutions ?

1 - Tendance à la réduction des inégalités sur le long terme (doc 17 p. 183)

A – Recul et stabilisation des inégalités jusqu’aux années 1970-80

Le constat : atténuation des principales disparités économiques et sociales depuis le milieu du 19ème siècle jusqu’au années 1970.

- Atténuation des inégalités de revenus : la part des hauts revenus baisse tendanciellement, tandis que celle des bas revenus augmente.

- Le taux de pauvreté diminue.

- Moindre concentration des patrimoines (taxation des plus riches, « fin de la société de rentiers » selon T. Piketty).

- Rapprochement des structures de consommation des ménages : accès généralisé aux biens et services de la société de consommation pendant les 30 Glorieuses (TV, téléphone, lave linge, automobile, salle de bains privée…).

- Scolarisation croissante de la population qui entraîne une certaine démocratisation scolaire.

- Féminisation de l’emploi qui contribue à la réduction des inégalités.

Les explications :

- Croissance forte et régulation fordiste pendant les 30 Glorieuses, période privilégiée de la hausse du revenu moyen (ce qui ne signifie pas toujours baisse des inégalités : cas entre 1950 et 1968 en France. Faibles pensions des retraités).

- Accroissement de l’intervention de l’Etat : création de l’impôt sur le revenu en 1914 en France, de la TVA en 1954, des impôts sur les successions, création du SMIG /SMIC). Les services publics sont un facteur très important de réduction des inégalités (accès gratuit pour tous à la santé, l’école, la sécurité, les transports …).

- Mise en place après guerre d’une protection sociale généralisée (création de la Sécurité Sociale en 1945). Rôle important des minima sociaux (allocation adulte handicapé, minimum vieillesse, RMI (1990)/RSA en 2007 …).

B – Conséquence sur la structure sociale : tendance à la moyennisation de la société

La moyennisation se traduit par l’évolution de la structure sociale :

- Le cœur des classes moyennes (prof. Intermédiaires, employés, cadres du secteur public en particulier) voit ses effectifs augmenter régulièrement. Les employés sont désormais le 1er groupe avec près de 30% des actifs.

- Recul des ouvriers, agriculteurs, artisans, commerçants.

Certains sociologues insistent sur le déclin des oppositions traditionnelles de classes sociales : homogénéisation progressive des modes de vie, des comportements (loisirs, vacances, école, consommation, politique également, dans le domaine familial aussi les comportement se ressemblent de plus en plus : divorces, union libre…). La structure sociale peut être représentée par une toupie.

Dans les enquêtes statistiques, le sentiment d’appartenance aux classes moyennes est fort chez toutes les PCS.

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