Qu'est-ce que penser ?

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La musique se vit comme une intensité sensible, corps et âme, qu'aucune exactitude mathématiques ne peut exprimer.

Or, pour Nietzsche, ce qui est vrai de la musique est vrai aussi pour l'expérience du monde, car elle se dévoile plus par l'expérience sensible que par l'exactitude mathématique.

C'est pourquoi il accorde plus de vérité à l'art qu'à toute forme de science.

La philosophie pourrait apparaître comme loin de la vérité car loin de toute forme d'objectivité, puisqu'elle nous tient un discours relatif à l'amour de la sagesse.

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Qu'est-ce qu'un sage ?

Pourquoi la sagesse nous éloigne-t-elle de l'objectivité ?

Le sage incarne deux perfections, une dans l'ordre du savoir, et une dans l'ordre de l'éthique (façon de se conduire) de l'existence.

Or, pour les grecs, ces deux perfections étaient inséparables. Pour eux, le sage est celui qui réalise l'accord parfait entre sa connaissance et son existence, celui qui se conduit parfaitement parce que sa connaissance est parfaite.

Autrement dit, le sage conduit parfaitement son existence parce qu'il l'ordonne selon un savoir parfait.

La finalité du savoir est essentiellement éthique (enjeu de bonheur et de liberté).

En effet, selon les grecs il y a un rapport étroit entre le savoir et la liberté car plus on connaît le monde et plus il est facile d'être libre.

Selon Aristote, (IV° siècle), la sagesse consiste à un accord entre le savoir et la conduite de son existence. Dans son œuvre Éthique à Nicomaque, Aristote dit : « Je sais ce que je sais lorsque je deviens ce que je sais »

Ce qui témoigne de mon savoir, c'est que mon existence en est le reflet.

A l'inverse, Aristote nous dit : « Certains hommes récitent des démonstrations d'Empédocle comme des hommes ivres ou des perroquets »

Ce qui signifie prétendre savoir quelque chose mais sans le comprendre.

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Comment certaines connaissances peuvent-elles avoir un impact sur notre existence ?

La vérité de mon savoir doit-elle nécessairement se refléter dans mon existence ?

Les Écoles de pensées avaient pour but de transformer les existences de leurs élèves. Toutefois, les grecs étaient bien conscient que la sagesse est un idéal et que comme tout idéal, il est difficile à accomplir. Aristote ainsi, ne cesse de relever qu'il y a la plupart du temps un écart voire une contradiction entre le savoir et l'action.

C'est cet écart qui fonde un art comme la tragédie antique. Le héros tragique est celui qui est confronté au conflit entre ce qu'il sait et ce qu'il fait ou entre ce qu'il sait et ce qu'il est. (Œdipe). Le personnage est déchiré entre le savoir et l'ignorance.

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Quel est le problème qu'affronte la tragédie ?

La maxime populaire retrouvée dans la tragédie « La plupart du temps, je vois le meilleur et je fait le pire », cet adage signifie qu'il ne suffit pas de voir le bien et de connaître le bien pour agir en bien.

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Comment faire pour accorder le savoir à l'action ?

Toute la réflexion éthique et morale a toujours affronté le problème suivant : Comment faire pour que sachant ce qui est un bien, j'agisse selon ce bien ?

Comme nous l'avons vu, la philosophie nous place devant une double énigme, car elle nous parle le langage du désir et de la sagesse, qui sont aussi éloignés l'un que l'autre de toute forme d'objectivité.

II/ Les origines de la philosophie : le pouvoir, le langage et la vérité

La philosophie apparaît au V-IV° siècle avant J-C dans la cité d'Athènes. La pensée a pris forme entre le VII-VI° siècle et le V-IV° siècle avant J-C.

Elle est conjointe d'une nouveauté politique, la démocratie, qui va susciter de nouvelles façons de penser.

Selon Marx, ce n'est pas la pensée qui fait l'histoire, mais l'action des hommes qui fait la pensée.

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Comment ce régime politique transforme les existences ?

Au principe de la démocratie, le pouvoir est au peuple.

Avant la démocratie, c'est une monarchie autoritaire (régime de domination arbitraire) qui régnait à Athènes.

Ce qui est arbitraire c'est l'expression d'un pouvoir qui ne se justifie pas par raison (opposé à légitime).

Il y a légitimité, toute les fois où j'obéis à une autorité ou une loi qui est justifiée en raison et dont je reconnais la valeur.

Monarchie autoritaire

Démocratie

Origine des lois

Transcendante (les lois proviennent de l'extérieur de la société, ils ne se donnent pas eux-mêmes l'autorité, les lois proviennent des dieux)

société hétéronome (règle qui vient d'ailleurs)

Immanente (les lois procèdent de la cité elle-même sans être imposés,les lois prennent forment par délibération commune)

société autonome (fait d'obéir à une règle que l'on s'est fixée)

Moyens des lois

Crainte (peur du châtiment)

Persuasion (accord entre les membres de la société, chaque citoyen reconnaît la valeur de la loi)

Fondement

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