Peut-on se connaitre soi-même ?

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La morale peut influencer notre conscience, notamment au travers de l’éducation de nos parents. La conscience donc peut nous livrer un savoir subjectif, un savoir influencé nous rendant opaque à nous mêmes. D’après Spinoza, elle est influencée par le corps et le désir et d’après Marx par le milieu social. Spinoza a d’ailleurs dit dans Ethique „les hommes sont conscients de leurs actions, mais ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés „ On voit ici les limites de la conscience. Nous sommes conscients de nos actions sans en savoir l’origine. Il faut donc différencier la conscience de la connaissance. D’après Freud, l’origine de nos actions est située dans l’inconscient. Il s’agit ici d’une structure fondamentale du psychisme : elle suggère la présence d'éléments dans le psychisme inconnus de la conscience et qui nous échappent. Tout d’abord il existe l’inconscient du corps (respiration, circulation sanguine…), qui est de nature somatique (grec soma le corps). Ensuite, l’inconscient de l’esprit avec des souvenirs qui resurgissent, des mécanismes de l’esprit, des petites perceptions selon Leibniz… Et enfin il y a l’inconscient refoulé qui est à l’origine de ces comportements que l’on peine à expliquer parfois. La psychanalyse freudienne permet d’analyser ces désirs inconscients condamnés par la conscience morale. On peut les étudier à travers les rêves, les actes manqués et les symptômes névrotiques. Cette psychanalyse doit permettre au sujet de mieux se connaitre en se délivrant de ses désirs insatisfaits.

La conscience est donc subjective et elle atteint ses limites là où commence l'inconscient. Ainsi, pouvons nous vraiment dire qui nous sommes ?

Nous pouvons nous aider d’autrui pour approcher se connaitre nous même. Nous ne sommes pas forcément les mieux placés pour nous connaitre nous mêmes. En effet, nous sommes influencés par le monde extérieur, par notre conscience morale, par nos désirs… Nous croyons parfois nous connaitre mais ce sont les autres qui nous apprennent des choses sur nous. Par exemple, ce sont vos parents qui vous décrivent étant petit. Ainsi vous vous créez une image de vous même selon leurs dires. Le regard extérieur d’autrui peut venir rectifier la subjectivité de notre conscience. Autrui peut être un point de vue enrichissant pour nous mêmes ou alors nous confirmer comment nous nous voyons déjà. Sartre voit autrui comme le „médiateur entre moi et moi même“. Autrui peut nous aider à stabiliser notre perception du monde, mais il faut d’abord le reconnaitre comme un autre moi même lui aussi doté d’une conscience. Une fois reconnu, autrui est un rempart contre la folie et l’intersubjectivité entre deux consciences est bénéfique aux deux sujets : elle leur permet de stabiliser notre rapport au monde.

Le psychanalyste peut également nous aider à nous connaitre en interprétant nos reves. C’est en effet „ la voie royale d'entrée dans l'inconscient selon freud.

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