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Métaphysique de l'amour, Schopenhauer ( extrait)

Par   •  19 Juin 2018  •  2 725 Mots (11 Pages)  •  613 Vues

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- Schopenhaeur va argumenter sa thèse en parlant « d’individu » et non de « personne », la singularité n’a ici pas de place.. Le dualisme vole en éclat, l’homme et l’animal se ressemblent. . L’individu est l’instrument de l’instinct par lequel la nature arrive à ses fins. L’Homme est donc soumis et esclave de la nature. Il est donc traversé par le genos c’est-à-dire qu’il est régit par certaines lois de l’espèce qui vivent à travers l’individu même. La structure de l’espèce qui est impersonnelle est donc reproduite dans son individualité. Les gènes seraient sous forme de mémoire qui est celle de l’évolution de l’espèce même et qui en l’individu existe singulièrement pour se faire et se défaire. Ce qui est saisit est le flux de la reproduction par milliers et non pas les individualités vivantes. C’est donc la réalité de l’espèce qui se perpétue. Darwin, de ce point de vue, dit la chose suivante « l’individu est l’instrument par lequel les gènes se reproduisent ». La conscience de l’Homme serait gouvernée à son insu par l’inconscient biologique. Pourtant le concept d’instinct est généralement implanté au vivant animal car il ne possède pas de logos, L’animal n’a pas conscient de la fin qu’il poursuit. Il agit sans réflexion et se reproduit, cependant l’instinct est aussi implanté à l’Homme malgré son logos car il serait certainement en capacité de comprendre la finalité de cette illusion mais si par malheur tel était le cas, l’Homme ne verrait plus un besoin fondamental que de trouver l’être aimé, il ne se sacrifierait plus au nom de la reproduction de l’espèce, il serait donc détourné du but ultime. C’est pourquoi instinct et éros sont confondus, une jonction est faite à l’intérieur de l’individu entre ce qu’il ressent et la ‘mission’ qu’il a à accomplir. L’Homme est donc un être aveugle sur la réalité de l’espèce. L’éros est quelque chose de très puissant que l’Homme ressent, ça l’enivre. L’Homme est soumis à l’instinct comme à l’éros. Maupassant qualifie cela de « rut universel » où vivant animal et humain accomplirait leur but de reproduction à leurs insu. Ce serait une force qui nous entrainerait malgré nous qui nous amènerait de l’attirance à la jouissance.

Par cette force que possède l’éros, nous serions des marionnettes d’une pièce sans savoir que l’on se joue de nous à notre insu. Comme les films d’amour tel Titanic ou les chansons qui clament l’amour seraient des mythes qui tromperaient notre conscience et qui finissent par partir avec la jouissance telle les disputes ou la routine. Cela marquerait donc la fin de l’illusion et qui laisserait place à une nouvelle génération d’individu prêt à se reproduire et à reprendre le flambeau.

Pourtant si nous ne sommes qu’individus sans aucune originalité ou singularité, l’Homme pourrait se rapprochait de la machine qui est aussi un instrument au service de quelqu’un ou quelque chose, mais dans ce cas comment expliquer que l’Homme est capable de ressentir le monde qu’il l’entoure, qu’il perçoit soit pour agir soit pour voir ? L’Homme est doté de qualia et habite le monde sensible.

- Schopenhaueur explicite les conséquences ultimes de sa thèse. Il explique que l’instinct ainsi que la vérité sur la réalité est une illusion de la nature qui a pour but d’agir sur l’instrument que l’Homme est. L’Homme est donc entouré d’une illusion parfaite et il tombe dans ce piège. Il va ainsi croire que son bonheur sera plus grand avec telle femme qu’une autre alors qu’en réalité, il est toujours dans l’illusion. Cette femme ne lui appartient pas, elle n’est pas un objet mais elle est elle aussi un instrument de reproduction et donc un individu. Sans oublier que ce qui est désiré par un et désiré par tous. La nature par ce stratagème fait croire à l’homme qu’il aura atteint son état de satisfaction le plus haut. D’ailleurs éros est une force corporelle sexuelle qui est commune aux vivants, la reproduction sexuelle nécessite le rapprochement de deux individus de sexe contraire, c’est pourquoi le manque peut être ressentit s’il manque l’un des deux individus. C’est d’ailleurs ancré dans la tension de la reproduction de l’espèce, ce que tout être vivant possède étant donné que tout être vivant a une origine dans le genos commun. Une fois encore dans l’illusion, l’Homme, pense agir dans le but de son plaisir personnel et c’est pour cela qu’il est en capacité de faire d’innombrables sacrifices et efforts alors qu’en réalité il se trouve en plein cœur de la reproduction même de l’espèce, ce qui permettra d’ailleurs de la conserver.

Mais que fait Schopenhauer de deux individus du même sexe ? La reproduction est de fait impossible pourtant l’amour est présent ainsi que le désir.

Cependant, les guerres sont basées sur un principe d’autorégulation. C’est-à-dire qu’on crée le concept de l’amour dans le but de se jouer de l’Homme pour préserver la survie de l’espèce mais quand l’Homme s’est trop reproduit, il faudra s’autoréguler aussi dans le but de la survie de l’espèce.

Mais comme le soumettra Maupassant, que fait Schopenahauer d’une dimension qui ne connaît pas la nature comme la poésie, l’idéal ou l’art ? Car l’art, la poésie mais encore les jeux subtils de la séduction ne sont plus juste une illusion dans le but de masquer la reproduction de l’espèce, bien au contraire cela appartient à la culture propre de l’Homme, cette dimension qu’il a instauré lui-même. Il y a donc bien une séparation entre la culture et la nature. Le désir de l’homme est le désir de l’inventivité, de l’imaginaire, c’est un jeu où l’Homme a son espace de liberté et donc par conséquent où ses pulsions sexuelles sont libres. Surtout que le désir de l’Homme n’a pas de fin.L’imaginaire vient entraver la nature de l’homme car l’imaginaire rentre dans la culture et donc de la spécificité de l’Homme, ce que Schopenhauer n’arrive pas à penser. L’Homme par cet imaginaire a inventé de nouvelles façons de faire l’amour comme les différentes positions du Kamasutra ou des nouvelles manières de déclarer son amour comme par exemple à travers l’art tel que la poèsie.

Et d’ailleurs, ce qui différencie l’Homme de l’animal c’est que l’animal ne créer pas de concepts mais il est créateur de signification, c’est donc une différence de degré. Sans oublier que la sexualité animal est réglé sur des cycles précis tandis que l’homme pratique l’acte sexuel quand bon lui semble .Et pourquoi l’homme aurait-il inventé la contraception si ce

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