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L’inconscient est-il une excuse ?

Par   •  9 Avril 2018  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  1 269 Vues

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Freud. C’est un filtre incité par le surmoi et opéré par le moi. Il sert par exemple à échapper à l’angoisse. C’est donc un acte élaboré par l’inconscient dont l’individu concerné n’est pas maître.

On retrouve d’autre cas comme les actes manqués. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les actes manqués ne sont pas le fruit du hasard, de la fatigue ou de l’inattention, c’est la révélation involontaire de ce que le sujet ne peut exprimer consciemment : une intention, une pulsion, un désir refoulé. C’est une action ou un mot qui échappe au contrôle de la volonté qui exprime un désir inconscient. Le geste manqué retranscrirait dans la réalité une part inconnue de chaque individu qui pourtant le gouverne. Le hasard serait alors une excuse irrecevable.

Il y a aussi les lapsus langagier, par exemple se tromper dans l’expression d’un mot : « je vais te faciliter la tâche ! » Est un tour que nous joue notre inconscient pour lever la censure d’une pensée ou d’un désir. Selon la personne et les circonstances, nous préférons remettre la cause sur notre inconscient.

On retrouve chez certaines personnes l’apparition de névrose, une maladie se caractérisant par un trouble dans le fonctionnement du système nerveux de l’individu, qui entraîne une perturbation de sa personnalité sans pour autant l’empêcher de vivre normalement. Par exemple la névrose obsessionnelle est définie par Freud comme une haine inconsciente envers le rival. Elle a pour origine un traumatisme psychique inconscient provenant de l’enfance. Si un individu est névrotique il est difficile de lutter contre son inconscient. Les sujets sont donc conscients de leur maladie (contrairement à la psychose) et dénoncer leur inconscient d’être à l’origine de cette dernière.

De ces dernières affirmations on peut citer Freud qui résume l’action de l’inconscient sur la conscience : « Le moi n’est pas maître en sa maison ». Certains acceptent l’inconscient d’autre lutte contre.

Un acte se distingue d’un simple mouvement (actions machinales, actions accidentelles, tic, réflexe) : le conscient est en quelque sorte volontaire. Mais si l’inconscient est une force qui me dépasse et qui détermine mon comportement suis-je encore responsable de mes actes ?

Pour mentir, pour tromper, il faut être deux : le trompeur et le trompé. L’auto mystification est impossible au sein d’une seule et même personne : pour rendre compte il faut donc supposer une division profonde, une cloison étanche à l’intérieur même de soi : « tel est le promisse fondamentale de la psychanalyse : la division du psychisme entre conscient et inconscient. C’est donc le soi inconscient qui trompe et le conscient qui est trompé.

Freud a exprimé dans sa seconde topique (le ça, le moi et le surmoi) que le sujet n’est pas maître en sa propre demeure que ce sont ses instincts qui guident son comportement. La conscience, selon Freud ne serait ainsi que mineure par rapport au rôle joué par l’inconscient. Or Sartre refuse qu’on puisse faire de la conscience un phénomène passif et secondaire. L’idée d’une conscience passive est même absurde selon lui : la conscience est toujours consciente d’elle-même. « L’inconscient n’est que la mauvaise foi personnifiée », pour Sartre l’inconscient sert d’excuse, de l’ordre de la mauvaise foi mais n’est jamais une excuse recevable. La mauvaise foi est le sentiment de celui qui par amour propre ou par intérêt s’obstine contre toute évidence à soutenir qu’il a raison alors qu’il sait pertinemment qu’il a tort.

Phénomène de refus de censure, l’émotion est ici une fuite devant la révélation à se faire. Mais cette transposition hystérique n’est pas consciente. C’est le sombre travail de l’inconscient qui construit cette métaphore du désir qu’est le symptôme et le sujet est innocent, piégé par ce travail qui se passe en lui, sans lui. Le symptôme est un mensonge, il masque la réalité du désir.

Sartre tout comme Alain s’est fortement opposé à l’hypothèse de l’inconscient. Selon lui, croire à la réalité de l’inconscient, c’est rejeter ce qui pourtant est fondamental à l’homme : sa liberté. Rejeter la faute des mauvaises actions de l’homme sur l’inconscient le priverait-il de son libre arbitre ? C’est une attitude humaine, que l’on peut qualifier de fuite, d’angoisse, devant cette trop grande liberté. ‘’L’inconscient est là pour nous protéger de toutes réalités que nous ne supportons pas‘’. Comme le dit bien Sartre : « On ne fait pas toujours ce que l’on veut mais on est toujours responsable de ce que l’on fait. » « Le propre de la réalité humaine c’est qu’elle est sans excuse ».

L’inconscient se sert donc des pulsions, pensées, désirs pour soit disant avoir un contrôle sur notre conscient (2ème partie). Mais si nous agissons directement à la base nous pourrions non pas supprimer mais limiter les effets de l’inconscient. Par exemple, on a vu que l’éducation (développement des facultés physiques psychiques et intellectuelles) joue un rôle, participe à la construction du Sur-moi, qui est en lien même avec les normes intériorisées de l’inconscient.

Sachant que l’on peut limiter les capacités de l’inconscient à agir sur le conscient on ne peut plus s’en servir d’excuse.

L’inconscient ne peut en définitive pas servir d’excuse car nous avons un certain contrôle de son effet sur le conscient. L’inconscient n’est que le prétexte de l’homme de mauvaise

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