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Le progrès technique menace-t-il de dénaturer l'homme ?

Par   •  30 Septembre 2018  •  1 499 Mots (6 Pages)  •  1 061 Vues

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II) Oui

1- Seul, il doit progresser pour survivre mais plus il avance, plus il se détache de sa nature

L’Homme évolue avec le progrès technique mais aussi spirituellement car il apprend toutefois à reconnaître son existence, son essence et a tendance à se laisser guider par elle. Dans sa thèse, Kant nous indique que l’Homme, contrairement aux animaux, n’a ni griffes ni de pelage pour survivre mais il possède toutefois une raison. Cette raison le pousse à se détacher de son instinct primaire, de son instinct naturel et favorise alors son évolution. Celle ci l’éloigne de ce par quoi il a été créé, la Nature, et permet sa sociabilisation avec les autres êtres humains mais le pousse aussi à travailler, à utiliser de nouvelles techniques pour survivre. C’est ainsi que le progrès technique est abordé car non seulement étant désiré, il devient vital à l’homme. D’après Kant, la nature a laissé à l’Homme le libre arbitre, ce qui le rend libre et autonome. Et encore une fois, la religion affirme cela en disant qu’alors que les anges, dépourvus de libre arbitre, n’existent que pour glorifier et adorer Dieu tendis qu’Adam, de son côté, fut créé avec la faculté de raisonner, de faire des choix, d’identifier les choses qui l’entourent et de comprendre leur utilité, ce qui le prépara sa prochaine étape, sur terre. Nous retrouvons toujours cette idée supériorité en tant qu’être vivant dans le mythe de Prométhée où ce dernier, chargé de la répartition des qualités entre les êtres humains et les animaux, dote l’homme, non pas de «compétences» naturelles données (car contrairement aux animaux, l’Homme n’est pas naturellement dotés de compétences et de moyens utiles afin de se procurer ce qui leur est nécessaire mais aussi de se protéger du danger) mais des sens artistiques et techniques.

2- L’Homme se retrouve prisonnier de ce qu’il crée et du progrès techniques qui ne cesse d’augmenter

Contrairement à Kant, Rousseau insiste sur le fait que la paresse fait partie de l’Homme, elle est prise comme une normalité car ce dernier n’est pas fait pour travailler. Il explique qu’avant l’arrivée du progrès technique, les hommes se suffisaient de ce qu’ils avaient à leur disposition et qu’il n’est pas nécessaire pour survivre. Ils ne se mettent seulement à travailler par nécessité ou par volonté. Mais si la technique porte en elle la dépendance ainsi que l’affaiblissement de l’homme, on peut dire que son développement accentue encore cette tendance. Le progrès technique pousse l’Homme à la poursuite sans recherche de l’efficacité et du savoir faire, tant que cette évolution en devient négative. L’amélioration de la technique n’amène donc pas forcément des progrès dans la société. Le travail augmente alors et via le progrès technique, le travail collectif, à la chaîne, amène l’Homme à sa destruction en tant qu’individu par exemple. Lorsque l’on parle de progrès technique, nous pouvons penser aux nouvelles innovations et objets qui selon Kant, ont tendance à surpasser l’homme qui ce dernier en devient dépendant. Par exemple, de nos jours la plupart des individus possèdent un téléphone portable qui autrefois n’était pas d’aussi grande utilité. Mais avec le temps, cet objet est devenu si indispensable qu’il en est difficile de s’en séparer pour certains. L’objet entraine une perte du mérite, de la fierté mais aussi des rapports sociaux. C’est ce à quoi Marcuse fait référence en parlant de la société de consommation actuelle où les individus sont contrôlées par leurs consommations.

Conclusion

En définitive, il semblerait que l’ambition de « contrôler la nature» en la transformant par la technique et son progrès expose l’homme à de multiples transformations. Comme le dénonce Rousseau, le progrès technique amène bien à la dépression de l’homme, de sa nature et de son milieu. Ce dernier, dépossédé de lui-même en acceptant le contrôle qu’exercent les biens de consommations sur lui-même, se voit en fait prisonnier et aveuglé par l’envie de vouloir acquérir plus et le meilleur. Cette société unidimensionnelle dans laquelle nous vivons est donc devenue l’unique forme d’existence de l’homme. Elle prive l’homme de sa liberté et le dénature par le formatage et par la restriction de l’effet de masse. Mais pour pouvoir sortir de cette façon de penser, il faudrait défaire le conditionnement par le progrès technique et être capable de le laisser de côté tout en adoptant une ouverture d’esprit plus approfondie. Non seulement, pour tenter de corriger les conséquences du progrès technique dans le futur, il faudrait effectuer une correction plus politique que technique pour pouvoir inciter les individus plus aisément.

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