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La pitié est-elle le fondement de la morale ?

Par   •  5 Juin 2018  •  1 077 Mots (5 Pages)  •  535 Vues

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→ car, lui est mal, moi je ne le suis pas. Sa faiblesse justifie ma force. La pitié alors n’est plus une modération de l’amour de soi, mais un sentiment favorable à l’amour-propre

c) Un sentiment intéressé

Nietzsche condamne la pitié en affirmant qu'au-delà des apparences de bienveillance, la pitié n'est que cruauté et ressentiment. La pitié est avant tout un sentiment tourné vers soi. C'est un moyen de se protéger soi de la vue douloureuse que provoque la souffrance d’autrui. Elle est intéressée, ce que toute morale refuse.

III. La morale relève du devoir

a) Pour Kant, la pitié n'est pas fiable donc seul le devoir est un motif stable

Pour Kant, seules les actions motivées par le devoir possèdent de la valeur morale. En particulier, la pitié bien qu'elle soit aimable n'est pas moralement bonne car :

-la pitié est entreprises par amour-propre.elle ne possède pas de valeur morale car on peut aider autrui par ambition, pour être mieux considéré. Une telle action sera appréciée par celui qui souffre, mais il n'est pas clair qu'elle soit moralement bonne.

-seul le devoir est une motif stable, les émotions étant capricieuses → seul le devoir serait un motif moral.

→ La pitié et la compassion sont des émotions qui ne sont pas ressenties par chacun envers tous les objets qui le méritent : une même personne peut éprouver de la pitié ou de la compassion envers une personne sans en éprouver pour une autre qui se trouve dans une situation du même type.

De plus, nos humeurs influent sur ces émotions : par mauvaise humeur, on peut rester indifférent à la souffrance d'autrui.

b) pour d'autres, les actions motivées par les sentiments peuvent posséder de la valeur morale : -Blum nie que le devoir est un motif plus fiable que la pitié car les émotions altruistes, contrairement aux sentiments personnels comme l'affection ou l'attraction, sont tout aussi fiables que le devoir. Nos humeurs, par exemple, ont autant d'effets sur les émotions altruistes que sur le sens du devoir

-De manière plus radicale,le manque de fiabilité d'un motif ne semble pas impliquer que l'action qui en découle ne possède pas de valeur morale.

→ tant qu'une action est motivée par le désir d'aider autrui, cette action sera bonne quelle qu'en soit la fiabilité de ce qui motive son action. le désir d'aider possède de la valeur morale car celui qui désire aider semble moralement supérieur à celui qui n'est animé que par un sentiment de devoir.

En conclusion, si la pitié n'est pas un fondement moral par sa dimension altruiste, elle l'est dans son intentionnalité de faire de bonnes choses. Cependant, certains considèrent la pitié comme une expression du mépris et n'y voit pas une fiabilité pouvant témoigner de la moralité d'une action.

« NE PAS DIRE CERTAINS » C NUL

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