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La critique de la faculté de juger

Par   •  22 Avril 2018  •  1 171 Mots (5 Pages)  •  545 Vues

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Kant, deux options: soit l’on estime que l’expression «avoir du goût» est valable, ce qui signifie

que les jugements portés au nom de ce goût ont une portée plus large que l’expérience du moi sur l’objet. Soit, si ce qu’on dit ne vaut que pour soi, alors «avoir du goût» n’a aucun sens puisque celui ci est propre à chacun. Une personne est reconnue comme ayant du goût, lorsqu’elle s’y connaît en beauté, qu’elle la reconnaît et qu’elle la crée. C’est ainsi que Kant écrit : «Beaucoup de choses peuvent avoir pour lui du charme et de l’agrément, il n’importe; mais quand il dit d’une chose qu’elle est belle, il attribue aux autres la même satisfaction». Donc selon Kant, dire d’une personne qu’elle a du goût, revient à reconnaître l’universalité de ses jugements esthétiques. C’est ainsi que Kant dit : «il ne juge pas seulement pour lui, ais au nom de tous et parle alors de la beauté comme une propriété des objets». Ici, il ne dit pas que la beauté est dans la chose, ni que celle ci est belle, mais qu’elle peut nous permettre d’atteindre l’expérience subjective de la beauté, qui est universelle et non personnelle. C’est dans ce but que Kant écrit : «il dit donc que la chose est belle et ne compte pas pour son jugement de satisfaction sur l’adhésion des autres parce qu’il a constaté qu’à diverses reprises leur jugement était d’accord avec le sien, mais il exige cette adhésion». Ainsi, il est clair que si le moi juge une chose comme appartenant au beau, il rend cette beauté universelle. Une chose est donc belle pour tous le monde si elle est jugée comme telle. Mais à l’inverse, si cette même chose est jugée agréable, elle l’est seulement pour le moi qui la définie comme telle, mais non pour autrui. Il y a donc une opposition dans le discours, car comme le précise Kant, «Il les blâme s’ils en jugent autrement, il leur refuse d’avoir du goût et il demande pourtant qu’ils en aient». Le mot “blâmer” renvoie à un reproche fait a autrui qui reconnaît une opposition à ce que le moi trouve beau. Il est donc évident que chacun doit avoir du goût, comme le dis l’expression : «chacun ces goûts». Mais lorsque le moi définit quelque chose comme beau, il refuse l’opposition à son point de vue, d’ou l’universalité du beau. Ainsi : «on ne peut pas dire que chacun ait son goût particulier». Mais si l’on dit que chacun a ces goûts, alors on dit que le goût n’existe pas et qu’il n’existe pas de jugement esthétique qui puisse mettre tous le monde d’accord.

Pour conclure, l’expérience éthique est véritablement différente de l’expérience hédoniste, et c’est ainsi que le beau peut prétendre à l’universalité. L’expérience hédoniste est une expérience personnelle, qui s’appuie sur des sentiments, sur un ressenti. Elle est donc propre a chacun. A l’inverse, dire d’une chose qu’elle est belle revient à dire qu’elle ne l’est pas seulement pour le moi, mais bien plutôt pour tous. Le beau est donc universel. Ainsi, pour parler d’une sensation, d’un sentiment éprouvé, l’individu doit employer le terme «agréable», car celui-ci a un aspect personnel. Le «beau», lui, lorsque l’on croit en sa portée universelle, est employé lorsque tous le monde est d’accord pour dire que cette chose est belle. Mais si l’on ne croit pas en sa portée universelle, le sens de l’expression «avoir du goût» n’est

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