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L'identité n'est-elle influencée que par notre culture ?

Par   •  12 Juin 2018  •  2 855 Mots (12 Pages)  •  490 Vues

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débat sur la question de l’intégration et du métissage des cultures.

A travers cette histoire d’une famille turque sur quarante-cinq ans et trois générations, c’est toute l’histoire de l’assimilation qui défile.

Le film est construit comme un puzzle, voyageant entre passé et présent, entre l’Allemagne et la Turquie. L’arrivée de la famille turque en Allemagne est retranscrite à travers des scènes stéréotypées sur les Allemands et les Turcs, mises en avant spécialement pour mieux évoquer le caractère du dépaysement. Et tout comme le Dictateur, la réalisatrice a eu l’idée de créer un langage allemand fictif afin de donner aux spectateurs la même sensation d’étrangeté face à une nouvelle langue. Le jeune cousin Cenk, âgé de six ans, ne comprend pas grand-chose à toutes ces histoires de nationalité. Perdu à l’école entre équipes de foot turque et allemande qui ne veulent ni l’une, ni l’autre de lui. De plus, une carte de l’Europe est tracée par ses camarades, où sa ville d’origine se trouve être… Hors-périmètre. C’est alors que Cenk se pose la question : Qui suis-je ? Allemand ou Turc ? Pourtant sa famille vit en Allemagne sur trois générations mais la réponse à cette question ne lui semble pas évidente.

C’est avec intelligence que le film Almanya abolit les frontières, rendant cette famille trop turque pour être allemande et trop allemande pour vivre en Turquie. Finalement, cette famille est tout aussi étrangère dans son pays d’adoption que dans son pays natale. Comme le dit la chanson Métissage du groupe Dub Incorporation ; « ici face de paria, là-bas tête de touriste ».

Almanya fût récompensé par le Prix du film allemand : meilleur scénario au Prix du film allemand 8/04/11 et meilleur long métrage.

Il est extrêmement difficile de trouver ses repères dans une société qui n’est pas la sienne, cela commence surtout par la barrière de la langue. Cependant il est quand même possible de réussir à s’intégrer dans une société sans pour autant devoir renier ses origines. Mais toutes les sociétés n’acceptent pas le métissage des cultures. Dans la comédie Comment tuer son boss ? réalisé par Seth Gordon, les spectateurs sont aussi soumis à des préjugés culturels, le noir qui se trouve dans le bar le plus bizarre et dangereux de la ville, est forcément un ancien détenu qui vient tout juste de sortir de prison et qui est le cerveau d’opérations d’assassinats et l’homme d’origine indienne qui interprète la voix du GPS d’une luxueuse voiture américaine porte un prénom américain, Grégorie, car son prénom d’origine indien est trop compliqué à prononcer…

La diversité culturelle nous permet de prendre conscience des différentes valeurs existantes. Nous ne pouvons changer notre histoire et notre passé mais de part la diversité culturelle, nous pouvons changer la personne que nous sommes. Nous pouvons admirer un autre Dieu que celui que nous vénérons jusqu’alors, nous pouvons choisir de vivre en nomade alors que nous avons toujours vécu en société… L’ouverture sur le monde et les autres cultures, nous permet alors de remettre en question nos principes et nos pratiques et ainsi de permettre la réalisation de son identité. Devons-nous revendiquer notre identité culturelle tout en acceptant celle des autres ? Notre troisième partie nous redirige vers la nécessaire diversité des cultures afin de constituer sa propre identité.

Chaque être humain vient d’un pays déterminer, à sa propre culture et possède certaines caractéristiques physiques et psychologiques qui le différencient des autres. A ce titre, nous sommes tous unique. Mais les hommes et les femmes se ressemblent également par leurs raisonnements et ce, indépendamment de leur histoire, de leurs origines ethniques, sociales et culturelles.

Il est alors difficile de s’intégrer dans une société qui n’est pas la notre, car cela signifie qu’il faille adopter des valeurs communes afin que la vie collective soit possible. Pourtant, chacun est marqué par sa région, son pays d’origine et par ces traditions. La tension est forte entre la volonté de ne pas renoncer à ses racines et celle de vivre en harmonie avec les autres. Or, dans presque chaque pays, il existe un véritable lieu d’intégration : l’école. Il y a une fracture avec ses racines, sa langue et sa propre culture car l’école (en Europe) est laïque (hormis les écoles religieuses). En effet, l’école est un lieu de compréhension et de connaissance des autres cultures. Il est donc nécessaire pour respecter la diversité des origines et construire des valeurs partagées, que la notion de laïcité soit claire et que les individus en comprennent sa neutralité. Ainsi, l’école est un lieu de vie où se côtoient des enfants issus de milieux et cultures différents. Aux travers de ses pratiques, elle permet donc à l’enfant de comprendre le monde pour ne pas le subir et de distinguer les différences culturelles pour ne pas renier son passé et construire son identité. Car cette identité est un construit social et culturel permanent.

Seulement, cela n’est pas réalisable à l’instant T car la majorité des individus ont peur de l’étrangeté, et bien souvent ne sont pas capables de juger sans haine les cultures qui leur sont étrangères. En prenant sa culture pour une référence absolue, au lieu de prendre conscience du caractère relatif des valeurs qu’elle inculque, non seulement nous nous permettons de juger la culture d’autrui mais en plus nous passons à coté de leur différences, avec toutes les richesses qu’elles peuvent apporter. Et au final, nous sommes incapables d’apprécier ces diversités culturelles. C’est ce qu’il s’est passé durant la colonisation. Jugés comme des tribus barbares, ces cultures lointaines et inconnues suscitent une réelle curiosité et sont bien souvent décrites comme dangereuses et dépourvues de toute civilisation. Les colons occidentaux ont alors soumis toutes identités personnelles aux pratiques et à la manière de pensé occidentales. Les individus de couleurs n’étaient pas considérés de la même façon que les blancs et n’avaient pas les mêmes droits. Dans le film émouvant La couleur des sentiments, les noirs sont considérés comme des animaux, porteurs de maladies imaginaires qui peuvent contaminer les blancs. Les femmes noires sont majoritairement des bonnes qui n’ont aucunement le droit de s’exprimer librement et de part leurs « maladies » n’ont encore moins le droit de partager les mêmes toilettes que leurs employés pour éviter toutes contaminations. Ici, les femmes noires ne sont que des bonnes, des femmes de

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