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L'homme doit-il renoncer à la technique ?

Par   •  23 Novembre 2018  •  1 758 Mots (8 Pages)  •  528 Vues

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manuel pour exercer une profession. Dans la quasi totalité des professions manuelles, l’Homme a besoin d’outils créés par l’Homme afin d’exercer sa profession. Le tailleur de pierres se sert d’un marteau et d’un piquet pour sculpter ; le bûcheron a besoin de sa hache ou de sa scie pour couper du bois, etc...

Mais l’artisan a besoin d’un certain savoir manuel pour faire fonctionner son outil.

Or, durant la révolution industrielle, un employé d’usine faisait fonctionner une machine en l’alimentant bêtement, participait à son fonctionnement par des séries de gestes abrutissants par leur monotonie et l’absence totale de savoir qui leur était requise. Dans ce cas, c’est l’Homme qui sert d’outil à la machine. Le progrès sur divers points ressemble énormément au fléau de l’Homme et il est apporté par la technique.

Alors ce qu’elle nous a apporté suffit-il à compenser toutes ces pertes qu’elle nous afflige ? Puisque l’Homme a autant de mal à profiter du moment présent sans se projeter vers son objectif qu’est l’avenir, pourquoi ne pas renoncer vraiment à sa société pour revenir à l’état sauvage dans lequel il est né ? Cela donnerait à l’Homme la quête d’apprendre à écouter son corps et lui permettrait d’y parvenir progressivement.

Pourtant, cette tentative de revenir aux « origines » de l’Homme a peu de chances de ne pas se solder par un échec.

Un tel retour en arrière est presque impossible, mais l’Homme en a toujours eu conscience. Le mythe de Prométhée illustre parfaitement cette prise de conscience. Dans la mythologie Grecques, Prométhée laisse son frère Epiméthée répartir les outils naturels de chaque espèce et oublie malencontreusement l’Homme qui se retrouve sans le moindre atout naturel alors que les autres animaux avaient tous des moyens de défense ou de fuite suffisant à leur survie, ainsi que des moyens de subsister à leurs besoins alimentaires. Prométhée, décide de réparer l’erreur de son frère en volant la flamme au Dieu Vulcain. Prométhée donne alors à l’Homme la connaissance ainsi que la maîtrise du feu nécessaires à la construction de ses outils.

Ce mythe met en valeur l’absence d’atouts naturels qu’à L’homme par son besoin de se créer des outils pour survivre et progresser. Un retour en arrière total est impossible dans le sens où l’Homme ne pourrait survivre longtemps sans ses outils et la technique qui les accompagne.

De plus, la technique a eu et aura encore de grands bienfaits pour nos civilisations ; Il aura permis l’abondance, l’amélioration des rapports humains ou encore l’assouvissement partiel de la soif de connaissance de l’Homme. L’Homme d’aujourd’hui ne peut objectivement imaginer sa vie sans la technique et désirer une telle vie à moins de vouloir vivre dans un monde qui n’est pas fait pour lui.

La technique elle-même a eu toujours eu un certain respect auprès de l’Homme ; La genèse met en valeur le dur labeur de Dieu pour la création de l’Homme, des animaux, de la Terre et du ciel ; l’Homme se projette dans l’avenir et y voit la conquête spatiale, la fin de toutes maladies, les avancées technologiques les plus poussées de l’imaginaire humain...

Abandonner la technique sans revenir totalement en arrière serait possible dans l’avenir avec les progrès technologiques, à la seule condition que la société soit dirigée par les machines et ne vive de leurs pensées. Mais ne serait-ce pas là l’esclavagisme total de l’Homme par la machine ? L’Histoire nous montre que les Hommes ne peuvent supporter l’esclavagisme, parce qu’ils compareront toujours à leurs maîtres. La révolte de Spartacus illustre bien cette soif de liberté qu’à l’Homme. La peur de l’esclavagisme est d’ailleurs profondément ancrée dans notre société. Hormis le fait que l’esclavage soit un fait connu et méprisé de tous, l’imaginaire dystopique ou horrifique montre l’esclavagisme de l’Homme par la machine ; Matrix est l’exemple le plus flagrant.

L’Homme pourrait être prisonnier d’une situation qui a peu de chances de lui plaire en se basant sur les machines pour faire fonctionner sa société, mais ce cas ne s’applique que dans la mesure où l’Homme se considère bel et bien comme l’esclave de la machine.

Le bonheur peut-il se situer dans le résultat ? L’Homme a tendance à privilégier la poiésis à la praxis comme il en a été dit précédemment. Le mythe du self-made man atteste de l’importance que nous accordons au résultat final. Le sentiment de satisfaction généré par l’achèvement d’une technique ne peut-il pas être plus fort que le praxis car bien plus conséquent ?

Si l’Homme fonctionne sur la poiésis, c’est soit que sa situation lui convient soit qu’il n’a pas conscience qu’il doit la changer sur ce point.

Nous avons tenté de montrer si l’Homme ne devrait pas renoncer à la technique. Pour répondre à cette question, nous avons d’abord procédé à l’analyse des arguments favorables ou non à une réponse positive à cette question. Nous en avons conclu qu’il était impossible de répondre à cette question, car elle fait nécessairement appel à la subjectivité et que nous avons toujours été sous l’influence de ce que nous a apporté la technique. C’est à se demander quelle sera la réponse à cette question que les hommes donneront dans un futur lointain où les Hommes pourront prendre un recul plus que conséquent sur l’Histoire de l’Homme.

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