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L'Amour peut-il être un devoir ?

Par   •  4 Novembre 2018  •  1 501 Mots (7 Pages)  •  1 117 Vues

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Cet amour réciproque est un attachement à la personne elle-même mais qui peut ne pas être réciproque. D’après ce que nous avons vu précédemment il semblerait que si je ressemble à telle personne telle personne par définition me ressemble alors que non. Il semblerait que les amours doivent êtres réciproques mais on sait qu’il n’en est rien parce que très souvent on aime ce qui est au-dessus de nous, meilleur que nous, plus riche que nous. Au fond c’est normal, il y a l’amour raisonné qui est l’amour amical « je fréquente qui me ressemble » c’est un amour constructif, et puis il y a l’amour passion c’est aimé qui nous dépasse, c’est aimé quelqu’un d’inatteignable, c’est la sublimation de l’autre. Nous avons le devoir d’éviter la passion car elle nous détruit, donc ce n’est pas le devoir d’aimer mais celui de ne pas aimer c’est un devoir de préservation.

Pourtant aimer l’autre pour ses qualités peut ne pas être suffisant, mais comment aimer l’autre indépendamment de ce qu’il est ?

C’est un devoir de faire un peu plus qu’aimer, c’est-à-dire aimer l’autre pour lui-même. Mais dans ce cas qui est l’autre ? Il faut faire un peu plus qu’aimer l’autre. Aimer l’autre pour ses qualités c’est aimer l’autre pour autre chose que lui-même (ex : aimer un homme pour son intelligence ou pour son argent). L’être humain ne se résume pas à ses qualités, il n’est pas une machine c’est-à-dire quelque chose d’extérieur à soi-même qui produit un certains résultat. L’être humain c’est une intériorité c’est-à-dire que ce qui nous caractérise ce n’est pas ce qu’on fait, ce n’est pas nos qualités, ce n’est pas notre mémoire, ni notre intelligence, c’est le fait qu’on ait un intérieur. On a un intérieur c’est-à-dire une pensée, un sentiment et c’est ça qui nous caractérise en tant qu’humain. Aimer quelqu’un c’est aimer cette intériorité même, ce qui est véritablement l’humain. Le problème c’est que cette intériorité n’est pas personnelle puisqu’on en a retranché toutes les qualités. Comment aimer quelqu’un qui n’a pas de visage ?

On va aimer l’autre par une abstraction. L’abstraction de la morale qui consiste à considérer des choses comme sacrées (ex : nos enfants, la justice, donner sa parole). Une personne peut être sacrée par exemple ce qui est l’idée de Kant : « Considère autrui comme une fin et pas seulement comme un moyen ». Quand on aime quelqu’un on l’aime absolument, c’est à dire on aime la personne derrière le plaisir qu’il nous procure et les qualités qu’on lui concède mais ça s’arrête aux personnes qu’on connaît. Est-ce qu’on n’a pas un devoir envers même les personnes qu’on ne connaît pas puisque justement on aime les personnes indépendamment de leur personnalité ?

Pourquoi devrions-nous aimer ceux qu’on ne connaît pas ? Si tout le monde est sacré en tant qu’être humain parce que créature consciente et libre, on doit l’amour à chacun. L’être humain est libre donc il est l’égal de Dieu et en cela il est sacré, il est supérieur aux animaux, plantes et objets. C’est un autre moi, si je m’aime moi-même alors je dois aimer les autres car il y a une sorte d’équivalence, de réciprocité.

Comment concilier un amour universel avec le fait que l’amour c’est une préférence ? Quand on aime on préfère obligatoirement, or l’amour universel ne serait pas une préférence. Le problème de la justice comme mérite. Dans cet idéal d’amour universel, la justice comme égalité, tout le monde doit être égal, tout le monde doit avoir le même amour indépendamment de ses fautes, de ses qualités, de sa religion, de son âge, etc. Mais qu’en est-t-il de la justice au mérite ?

Est-ce un devoir d’aimer ?

Alors oui c’est un devoir d’aimer d’une part car l’autre est sacré, car je n’aime pas l’autre pour le plaisir qu’il me donne ni pour ses qualités mais pour lui-même.

Mais comment aimer tout le monde sans préférer personne ? Et comment aimer sans jamais punir ou sans jamais récompenser ?

On peut opposer l’amour de soi et l’amour propre. L’amour de soi c’est un amour de soi universel que chaque individu à pour lui-même et qui génère vis-à-vis des autres un sentiment comme la sympathie, la pitié. Donc c’est vraiment quelque chose d’englobant et d’universel. Alors que l’amour propre c’est un amour de distinction, c’est un amour de soi mais qui veut se distinguer des autres. Est-ce qu’un amour singulier n’est pas toujours un amour discriminant, injuste et au fond quelque chose de passionnel donc de déraisonnable ?

L’amour peut être un devoir.

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