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Extrait La Volonté de puissance

Par   •  22 Novembre 2018  •  1 510 Mots (7 Pages)  •  412 Vues

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parlons jamais que de nos inventions (nos émotions même) » et que « la cohésion de l’humanité repose sur la transmission et la perpétuité de ces inventions ». Nous pouvons imaginer que les hommes pensent connaitre l’origine réelle de leurs pensées, de leur volonté et la vérité du monde dans lequel ils vivent grâce au conscient mais les générations se transmettent en réalité entre elles que la vision superficielle qu’elles ont de l’ensemble.

Ainsi l’homme façonne le monde à son image, à partir des éléments conscients qu’il enregistre dans son esprit et qu’il transmet.

Mais dans le dernier paragraphe le questionnement de l’auteur sous-entend l’existence d’un monde inconscient, beaucoup plus profond et impossible à interpréter par l’homme.

Ce dernier donne son jugement de valeur sur le monde qui l’entoure et sur ce qui le compose lui-même mais ce concept va au delà de ses interprétations. L’homme a face à lui un monde indescriptible et inconnu: « et même quand il semble que c’est un jugement de valeur qui détermine un homme, ce qui se passe, au fond, est tout différent ». Ce « fond » fait référence à l’inconscient dont son problème est d’apparaitre invisible à la conscience. L’auteur désigne ici une pensée plus profonde et obscure à la connaissance de l’homme.

Nous pourrions, avec le questionnement de Nietzsche sur l’action de l’inconscient sur la connaissance du monde dans cet extrait et illustré par l’interrogation suivante: « Le vouloir, les fins, les pensées, les valeurs existent-ils réellement »?, établir un lien avec les représentations de l’inconscient.

En effet, la seconde topique de l’inconscient formulée à partir de 1920, à la suite de l’apport de nombreuses notions théoriques de la métapsychologie freudienne comporte trois instances : le « Ça », « le Moi » et le « Surmoi ».

Le « Moi » ou « Ich » est une partie qui s’est organisée en raison des stimuli de la réalité externe et de l’environnement du « moi ». Il correspond au siège de la personnalité qui se base sur la volonté, la perception et la mémoire. Il serait une erreur cependant de le considérer comme l’équivalent du conscient puisqu’une partie du moi est inconsciente. Le Moi tente de trouver des compromis entre les pulsions inconscientes du « Ça » (espace d’inconscient total qui n’est pas soumis à la réalité externe), et les interdictions du « Surmoi » (instance psychique issue du complexe d’Oedipe). « Das Über ich » assure la non-satisfaction immédiate des pulsions inconsciente grâce à l’existence d’un gardien aux portes de la pièce du « Ça »: cet espace correspondrait alors à la conscience morale.

C’est pourquoi "le Moi n’est pas maître dans sa propre maison » : l’homme pense connaître le monde dans lequel il vit en se référant aux éléments externes qu’il « aperçoit » mais son analyse du monde reste faussée si elle ne s’arrête qu’à l’action du

conscient. L’inconscient de l’homme joue alors un rôle primordial dans la vision de l’environnement dans lequel il vit en l’empêchant de se contenter seulement du caractère

superficiel de la vie mais cherchant, au plus profond de lui et en se dépassant, la vérité de son monde.

Enfin, Nietzsche évoque le concept de nature dans le dernier paragraphe, dans lequel nous pouvons rencontrer des difficultés de compréhension, et il relie la nature, le conscient et l’inconscient.

L’inconscient est tout ce qui est naturel et l’homme est un jouet de la nature. C’est la nature qui détermine le « moi » et non l’individu qui se détermine lui-même.

Nietzsche affirme « combien chimériques sont nos intuitions d’une » volonté libre », de « cause et d’effet ». Par ce point, il démontre qu’il n’y a pas de « volonté libre », que l’homme n’est pas maître de sa volonté et de lui-même, ni que l’homme peut expliquer

les liens de « causes et d’effets », car il y a une force supérieure qui le guide. C’est pourquoi il qualifie d’illusoires nos intuitions humaines.

Le psychanalyste devrait alors partir de l’inconscient pour comprendre ce que caractérise le « moi ». C’est l’inconscient qui guide le conscient et le conscient n’est qu’un état psychique de l’homme qui lui permet d’interpréter le monde autour de lui.

Ainsi l’homme est totalement dominé par une force supérieure: serait-ce « la volonté de puissance » ? Le passage pourrait alors suggérer qu’il y a volonté de puissance partout où il y a de la vie, et que la volonté de puissance naturelle est plus forte que la volonté de l’homme.

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