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En quoi l'incertitude participe-t-elle au développement d'une pensée philosophique ?

Par   •  3 Novembre 2018  •  1 259 Mots (6 Pages)  •  495 Vues

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Cet extrait de Russell contient deux paradoxes. Pour commencer celui de l'incertitude, annoncer précedemment. En effet, l'auteur déclare l'incertitude comme étant "largement la valeur de la philosophie". Cependant une valeur n'est-elle pas censé être une notion méliorative ? Le doute serait pourtant plutôt vu comme une faiblesse par la société. Nous attendons des réponses précises aux questions posées et ne pas être en mesure de les donner s'apparentrait plus à un échec. Russell, ici, tente de démontrer que l'incertitude n'est pas un défaut et qu'elle ouvre de nombreuses porte quant à la réflexion. De plus, nous pouvons nous interroger sur la necessité de l'adverbe "largement". Est-il juste de caractériser cette valeur d'un terme si ample ? Il est vrai que "largement" voudrait signifier que l'incertitude est l'un des caractères les plus importants de la philosophie. Il est peut-être exagérer de le qualifier comme cela. Ensuite, concernant le deuxième paradoxe pouvant être observer, il s'agit de celui des buts individuels. Renoncer à ces buts individuels reviendrait, en un sens, à renoncer à notre personnalité au profit d'un caractère plus conforme à l'universalité. La philosophie nous mènerait donc à se désinteresser de nous-mêmes et par conséquent le bonheur ne nous serait plus accessible. Pourtant n'est-ce pas là l'un des objectif de la philosophie ? La réflexion doit amener à l'épanouissement. Mais finalement, en nous proposant des buts universels -tels que le bonheur ou bien la liberté-, la philosophie nous mènerait en même temps à atteindre l'épanouissement de notre propre personne.

Ensuite, Russell compare les hommes qui ne pratiquent pas la philosophie à des prisonniers. C'est une réference directe à "l'allégorie de la caverne" de Platon. Cette allégorie met en situation des hommes ligotés au fond d'une caverne, qui ne peuvent voir que ce qui bouge sur le mur face a eux. Ce qu'ils ne savent pas c'est que leur réalité n'est qu'en fait illusion. En effet, ce qu'ils perçoivent, ce sont en fait, les ombres des objets que les montreurs de marionnettes portent cachés derrière un muret, et qui sont projetées, grâce à la lumière créée par le feu se trouvant un peu plus haut dans la caverne, sur le mur face aux prisonniers. Pour eux, la caverne n'existe même pas, elle correspond à leur monde entier. Ils sont soumis au jeu des illusions. Ces ombres sont, pour eux, tout ce qu'il y a de plus réel. Cette partie de l'histoire correspond à ces non-philosophes enfermés dans l'opinion, qui ne veulent pas voir au-delà de la caverne et à qui se mur d'ombre leur suffit. Mais lorsque l'un d'eux se dégage de ses liens et subit un premier éblouissement dû au feu, c'est le début de la libération de son esprit et du chemin vers la philosophie. Mais c'est le second éblouissement qui lui fait prendre conscience de l'illusion dans laquelle il se trouvait alors. Il est partiellement déniaisé et semble avoir atteint le monde réel. Alors que cet homme, devenu philosophe, semble avoir atteint un certain épanouissement, il est possible que cette dite "libération de la caverne" pourrait finalement avoir aboutit dans une nouvelle forme de caverne. Nous restons alors dans l'incertitude dont Russell fait l'éloge. Cependant ce doute est loin d'être, dans ce cas, comme une valeur. Nous pouvons alors, ici, objecter la pensée de Russell.

Pour conclure, dans son extrait, Russell prône l'incertitude comme valeur majeure de la philosophie. Il dénonce les non-philosophes, notamment en les assimilant aux prisonniers de "l'allégorie de la caverne". De plus, à la fin de ce texte, il ajoute qu'abandonner ces buts individuels pour tendre vers des buts universels est aussi une des valeurs suprêmes.

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