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Dissertation sur l'inconscient

Par   •  7 Novembre 2018  •  1 328 Mots (6 Pages)  •  624 Vues

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que l’on peut connaître l’inconscient avec la psychanalyse est discutable car l’inconscient, de part sa définition, échappe à toute conscience. Nous avons vu en effet que l’idée majeure de la psychanalyse, c’est qu’il y aurait un inconscient actif, qui conditionnerait, à l’insu du sujet, ses comportements. Ainsi, le sujet agirait en fonction de tendances qui le meuvent inconsciemment. Mais selon Sartre, l’inconscient n’existe pas. Ce que Freud nomme l’inconscient n’est pour Sartre qu’une conscience de mauvaise foi : l’homme ne veut pas voir ce qu’il a refoulé, mais qu’il a bien dû « voir » au moment de le refouler, sinon il n’y aurait pas eu refoulement. Il n’y a pas d’inconscient profond chez Sartre, juste une zone de la conscience que l’homme ne veut pas voir, incapable de cette honnêteté vis-à-vis de lui-même. Toujours selon lui, croire à la réalité de l’inconscient, c’est rejeter ce qui pourtant est fondamental à l’homme : la liberté. Mais c’est également une attitude radicalement humaine, que l’on peut qualifier de fuite, d’angoisse, devant cette trop grande liberté. Il va donc montrer que l’hypothèse de l’inconscient n’est pas nécessaire, même pour expliquer certains aspects ambigus et complexes du comportement humain, et qu’elle est plutôt une notion contradictoire car elle nie toute liberté et par là empêche toute responsabilité envers nos actes. Sartre explique à l’intérieur même d’une philosophie de la conscience, ie, des comportements que Freud explique par le recours à l’inconscient, ce qui devrait donc invalider sa thèse. Pour Sartre, ces comportements vont en effet pouvoir s’expliquer par "la mauvaise foi", qui manifeste simplement le fait que l’homme est une conscience et donc un être ambigu. Pour montrer cela, prenons avec Sartre l’exemple d’une jeune fille à son premier rendez-vous amoureux. Elle et son fiancé sont assis sur un banc côte à côte. Soudain, son fiancé lui prend la main. Elle la lui abandonne et feint de ne rien remarquer. Elle se met à parler de choses très sérieuses, ignorant totalement le caractère charnel de l’invitation. Elle se fait au contraire, en réponse à ce geste du jeune homme, "tout esprit". D’un côté, elle est sensible au désir qu’elle inspire, mais de l’autre, le désir, dans ce qu’il a de plus charnel, lui fait horreur. Elle fait donc comme si le désir ne s’adressait pas à elle, mais à son corps. Elle reporte ainsi le moment de la décision. Il y a donc un conflit à l’intérieur de cette jeune fille, puisqu’elle veut et ne veut pas à la fois ce désir. Pour Sartre, le processus de refoulement se fait consciemment, et c’est un processus de mauvaise foi. Mais alors, on peut se demander si, avec cette hypothèse de l’inconscient, la psychanalyse n’aurait pas un moyen de répondre à toutes les objections. Ne serait-elle pas dès lors irréfutable? C’est ce genre de questions que s’est posé Popper et selon lui, toute science a pour but de montrer comment ses objets d’études sont déterminés. En effet, pour réfuter l’hypothèse centrale de la psychanalyse qui affirme que le refoulement des pulsions ou traumas dans l’inconscient est la cause de certains troubles ou certains actes non intentionnels, il faudrait pouvoir montrer que dans certains cas, l’arrivée à la conscience des souvenirs traumatiques n’entraîne pas la disparition des troubles. Or, c’est impossible, puisqu’il est toujours possible d’affirmer que les troubles persistent à cause de résidus inconscients non effacés qui sont par nature impossibles ou difficiles à atteindre. Par conséquent, l’hypothèse d’un lien de causalité entre refoulement et névrose ne peut être réfutée. Sans cette hypothèse, il est parfaitement possible de rejeter l’hypothèse de l’existence d’un inconscient freudien, qui reste certes, non réfutable, mais sans aucun fondement.

En conclusion on peut connaître l’inconscient mais qu’à un certain degré de connaissance et grâce à différentes techniques comme la psychanalyse par exemple mais on ne peut le connaître totalement ni en avoir la certitude car il n’est qu’hypothèse. Comme il nous échappe et se manifeste sans qu’on le souhaite, on ne peut être sur qu’il existe réellement. De ce fait il est donc vraisemblable

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