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Choisit-on d’être celui qu’on est ?

Par   •  1 Janvier 2018  •  1 204 Mots (5 Pages)  •  679 Vues

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Il est évident que l’on ne choisit pas de la date de notre naissance ou encore du lieu dans lequel nous naitrons. On porte d’emblée en nous la marque de notre origine et de notre histoire (de notre passé).

Certains sociologues insistent davantage sur le facteur économique et social : être issu d’une certaine catégorie sociale ou professionnelle engage un certain type de comportement, une certaine manière de penser.

Même physiquement, le facteur biologique et génétique rappelle que l’on ne nait pas tous avec la même apparence, avec la même santé, avec les mêmes performances physiques, avec le même caractère ou encore avec la même personnalité.

Les hommes se croient libres à tord simplement parce qu’ils ont conscience de leurs actions mais ils ignorent les causes qui les déterminent.

Affirmer que l’homme n’est pas libre d’être celui qu’il est parce qu’il serait le jeu de tous les facteurs et causes qui peuvent le perturber, pose le problème de sa responsabilité.

En effet, si l’homme agit selon des lois qui s’imposent à lui, alors il est comme un pantin articulé, il perd sa qualité de sujet. Il ne peut plus faire l’objet d’un jugement moral et juridique car on présuppose alors qu’il n’a pas le choix.

Le plus haut degré de la liberté ne serait pas la liberté qui consiste à n’être déterminé par rien, mais la liberté qui consiste à appliquer sa volonté sur des idées claires et distinctes qu’on lui présente. On peut alors choisir ce que l’on est grâce à la connaissance et à la maitrise des options qui se présentent à nous.

Choisir d’être celui qu’on est ne consisterait pas à être au-delà de tout ce qui peut nous atteindre, à n’être par droit, par privilège ou par nature, sujet à quelque chose de toute causalité extérieure, car l’homme est toujours et déjà dans une situation donnée selon Sartre, mais à être capable de surmonter les obstacles, de se libérer d’une essence ou d’une étiquette que le monde et autrui tendent à imposer.

L’homme existe d’abord puis il se définit ensuite. Inscrit dans un perpétuel devenir, il peut constamment se redéfinir, il peut choisir d’être autre que ce qu’il a été ou cru être. Seuls ses propres actes le déterminent. Croire l’inverse serait faire preuve de mauvaise foi en renonçant à sa liberté et à ses responsabilités.

L’homme en perpétuelle libération, en perpétuelle redéfinition serait en réalité celui qui n’a pas d’essence définitive et qui constamment choisit d’être celui qu’il est, même lorsqu’il refuse de changer par mauvaise foi, il n’a pas d’excuse, il est condamné à être libre.

Ainsi on choisit d’être celui que l’on est au sens où notre identité se constitue par des choix issus de notre raison au cœur de notre essence. Mais ici ce que l’on est se ramène à la définition d’un animal rationnel qui ne rend pas compte des particularités de celui qui est.

Or, l’individu est constitué par une histoire qui ne dépend pas de lui. Le monde qui l’entoure agit sur l’homme et fait de lui ce qu’il est devenu. Pourtant, on ne peut nier sa liberté, sa capacité à faire des choix le concernant sous peine de nier sa qualité de sujet.

L’homme choisit d’être celui qu’il est, non pas parce qu’il pourrait faire tout ce qu’il veut, mais parce qu’il est capable de comprendre le monde et de surmonter les obstacles.

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