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A-t-on le droit de sire "c'est plus fort que moi"?

Par   •  9 Octobre 2018  •  2 003 Mots (9 Pages)  •  636 Vues

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Nous avons dit que ce qui différenciait l'homme des autres espèces était sa conscience morale et sa conscience d'autrui, et « rien d'autre »selon Kant. C'est ce qui depuis les textes bibliques fait de nous un être supérieur . Si notre morale guide nos actes et que la morale influe sur notre dignité alors nos actes fondent notre dignité. Donc un acte immorale porte atteinte à notre dignité. Une personne pour garder son statut de supériorité dans le règne animal , ne devrais se laisser aller dans des actes immoraux. Or dire que c'est plus fort que soit va à l'encontre de notre dignité. Alors dire que c'est plus fort que soit est immorale. Le fait de « dire » que c'est plus fort que moi serait comme avouer que nous n'écoutons plus notre conscience morale, que plus rien ne nous différencie de l'animal. Finalement, on est plus l'essence même de ce qui fait l'Homme, notre statut de supériorité s'effondre. Or, peut on renier ce qui crée notre personne, Non.

Des personnes emblématiques de leur époque comme Darwin et sa théorie de l'évolution ont infligé à l'homme un coup fatal. Comme dirais Freud: « une blessure narcissique sans précédent », car pour Freud la science a infligé à l’égoïsme naïf de l’humanité plusieurs démentis. L'un des démentis fut infligé à l’humanité par la recherche biologique, lorsqu’elle a réduit à rien les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l’indestructibilité de sa nature animale. ceci étant car il se croyait au dessus de tout. De plus depuis la découverte de l'inconscient, le moi n'est plus maître en sa demeure, Freud parle qu'un démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui montre au moi qu’il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience. L'inconscient « correspond à la découverte du caractère partagé de l'être humain », Saint Augustin remarquais que se que l'on voulait, on ne le voulais jamais d'une volonté totale. Prenons l'exemple d'un lapsus, c'est une erreur du moi mais une victoire ou intervention de l'inconscient, n'importe qu'elle décisions s'accompagne d'oubli, or, pour l'inconscient l'oubli n'a pas de sens, car ce n'est pas un oubli mais la présence de l'inconscient qui amène cette sensation d'oubli. Pour cela l'on parle souvent de lapsus révélateur. Ou encore prennons un candidat à un examen, il veut réussir mais il désire aussi échoué car une part de lui veut rester dans l'enfance,de nombreux échecs à l'examen correspondent en réalité à un désir satisfait mais inavouable. Descartes disait, l'âme pense toujours et même quand elle pense qu'elle ne pense pas toujours, c'est encore elle qui le pense, cela développe l'idée que le conscient et l'inconscient malgré leur statut différent c'est la même chose (c'est deux pièces d'un puzzle qui fait l'homme et qui sont indissociable). En outre, on parle souvent de supériorité ontologique (philosophie de l'être), nous qui pensions être au dessus de tout prenons coup car nous ne sommes pas complètement maître de nous même. Ceci étant pour nous amenés à dire que le c'est plus fort que moi n'appartenant pas à l'inconscient mais au conscient, nous sommes maître de cette phrase. Finalement ce n'est pas plus fort que nous de dire que c'est plus fort que nous. On peut se maîtriser.

Les cas où les choses sont plus fort que soit n'existe pas . Prenons l'exemple d'un comte philosophique de Jorge bucay dans le recueil: dejame que te cuente. Le conte en question s'intitule « el elefante encadenado » ou « l'éléphant enchainé ». cela raconte l'histoire d'un éléphant enfermé dans une cage qui rêve de sortir. Bien que doté d'une force surhumaine, il ne sortait pas car il n'avait jamais réessayer, depuis qu'il était arrivée dans la cage. L'éléphant était enchainée mentalement. Conclusion une chose n'est jamais éternellement plus fort que soit. Même un désir peut se vaincre, l'Homme dans toute sa splendeur ne peut se rabaisser à sa médiocrité. Reif larsen a dit : la médiocrité est la moisissure de l'esprit dans son roman « l'extravagant voyage du jeune et prodigieux Ts spivet ».

L'on peut conclure que du côté du droit et du « dire », nous pouvons dire que c'est plus fort que soit. Mais d'un autre côté cela ne pourra pas compenser le poids de la morale. On ne peut pas dire que c'est plus fort que soit cela va a l'encontre de notre conscience morale, et de notre personne. Malgré la présence de l'inconscient, rien ne peut se justifier par cette phrase car l'inconscient naît d'une part de nous même, donc si l'on fait une action cette action est voulu mais pas assumée par notre conscient. Ce qui amène à penser qu'une personne qui dit « C'est plus fort que moi », cette personne est le plus souvent en tort car elle n'assume pas ou n'est pas réceptive à ces pulsions qui sont en elle, c'est alors des pulsions refoulés et inavoués. Le père d’Albert camus disait à son fils : « un homme ça sait s'interdire » mais, car il y a un « mais » , il sait s’interdire si il prend conscience de ce qu'il fait.

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