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MEDIAS ET OPINION PUBLIQUES DANS LES GRANDES CRISES POLITIQUES EN FRANCE DEPUIS L’AFFAIRE DREYFUS

Par   •  14 Novembre 2018  •  2 208 Mots (9 Pages)  •  563 Vues

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suivre un cahier de consignes. Les émissions sont rares et suscitent la colère du gouvernement  ainsi que la censure. La presse écrite est également soumise à la censure, en particulier les magazines hostiles à la présence française en Algérie

Pendant la guerre d’Algérie, les auditeurs  mais également les appelés du contingent reçoivent donc des informations en direct. A partir du 13 mai, ces médias interprètent la crise en faveur de De Gaulle, en établissant par exemple une continuité avec l’appel du 18 juin 1940 et la Libération et en passant sous silence les arguments. ses opposants. De Gaulle, revenu au pouvoir, comprend l’importance de ces médias  y compris la télévision  et se prononce pour une mainmise complète de l’État sur l’information. Pour lui, les médias relèvent de la prérogative du président de la République. C’est d’ailleurs bien grâce à eux qu’il parvient à rallier l’opinion publique pendant la crise. De même, lors de la tentative de putsch en 1961, la radio comme la télévision passent en boucle le message du Président appelant à ne pas suivre les généraux. Les appelés sont aux premières loges

La  télévision s’installe progressivement à partir de 1950. l’Etat cherche à s’assurer le contrôle de ce nouveau média : dans ce bute est créée la Radiodiffusion-télévision française en 1949. Le Journal télévisé apparaît en 1949 et est directement surveillé par le gouvernement. La television devient source d’info dominante.

B– Des médias,  acteurs de la crise de mai 1968 

A partir du milieu des années 1960, les médias se font l’écho des malaises qui traversent la société française. En particulier celui de la de la jeunesse qui affirme son identité et ses valeurs mais on a aussi celui de la classe ouvrière qui conteste l’autorité établie, celle du patronat mais également l’autorité politique et qui revendique plus de considération dans le travail. Cette contestation est principalement le fait de jeunes ouvriers instruits, plus éduqués que leurs aînés. La triple crise, sociale politique à connu de multiples interprétations contradictoires mais toutes les analyses soulignent le rôle central des médias au sein de la société française.

Le 25 mai, alors que la crise devient sociale et politique, la direction de l’ORTF refuse de relayer les déclarations des dirigeants politiques et syndicaux hostiles au pouvoir en place. Cette décision entraîne une grève générale des journalistes  200 d’entre eux seront licenciés en juin, mais les manifestations se poursuivent en faveur de la liberté d’information. Les radios périphériques, de leur côté, relaient les déclarations des manifestants. À l’issue de la crise, le pouvoir renforce encore son contrôle sur l’audiovisuel public. Le contrôle du gouvernement sur l’information et son influence sur les journalistes continue d’être dénoncé par l’opposition. Vers la fin des années 1970, les radios libres se multiplient dans la clandestinité. Elles sont finalement légalisées par la gauche en 1981, qui libéralise définitivement la communication audiovisuelle l’année suivante. La crise de mai 1968 aura donc ouvert la voie à une diversification et à une libéralisation des médias.

III – De nouveaux rapports entre médias, opinion et démocratie

A – Libéralisation et évolutions constantes des médias traditionnels jusqu’à la la révolution numérique 

Pour finir en France il n’y a pas de crise politique majeure depuis 1968, on assiste à une crise rampante, elle se traduit par une montée de l’abstention aux élections, par de nombreuses alternances politiques entre la droite et la gauche depuis les années 1980 et par une défiance plus grande de l’opinion vis-à-vis des politiques. Dans un même temps, les Français on accès à des médias de plus en plus nombreux comme par exemple les chaînes télévisées par câble ou satellite, TNT et surtout, la révolution internet .

Les années 1980 avaient vu la naissance des radios libres autorisées à émettre en 1981, mais c’est l’Etat qui a attribué les fréquences à chacune pour éviter des problèmes. La libéralisation de la TV a achevé de faire de la télévision le média souverain, ainsi est né le réflexe du journal télévisé dans les foyers. Depuis la fin des années 1990, le temps des Français devant la TV diminue, c’est a cause de l’essor des NTIC lié au développement d’Internet et à la généralisation des appareils nomades innovant comme le Smartphone, tablette tactile… permettant accès à des contenus multimédias très divers.

La révolution  numérique est l’irruption et le succès rapide d’internet oblige les médias traditionnels à s’adapter. La plupart des radios, journaux et chaînes de TV proposent une version en ligne de leurs contenus éditoriaux, de nouveaux  journaux apparaissent même uniquement sur le Web. Ceci mène aussi à tenir compte d’un souci de l’interactivité dans émissions politiques télévisées car internet révolutionne les rapports entre médias, politique et opinion. C’est un nouvel espace de débat et de polémique dont les effets sont multiples . D’où nécessité d’une vigilance redoublée des citoyens face à ce  média des citoyens, mais aussi des autres médias.

B – Une opinion publique méfiante et vigilante 

Ainsi la frontière se brouille entre les médias et l’opinion publique, puisque chacun peut s’exprimer à travers des sites, des blogs et les réseaux sociaux qui deviennent autant d’outils de manipulation politique. La presse écrite a créé des extensions virtuelles de son support papier traditionnel, mais les journalistes sont concurrencés par des groupes de citoyens qui peuvent relayer, analyser et commenter l’information.

L’influence croissante de la blogosphère s’est imposée en particulier lors du débat

La multiplication des enquêtes et des sondages entraîne l’émergence d’une démocratie d’opinion, c’est à dire un forme de démocratie directe et individualisée qui ne résulte pas du débat public et de l’expression du suffrage universel mais de l’influence permanente de l’opinion sur l’action politique. Certains s’en réjouissent et considèrent ce phénomène comme un garde-fou pour les gouvernants, une forme de plus value démocratique. D’autres, à l’inverse, dénonce une  » tyrannie de l’opinion « dans laquelle tout le monde doit être en mesure d’exprimer son avis sur tout, cette tendance influençant l’action

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