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La Première Guerre mondiale : l'expérience combattante dans une guerre totale

Par   •  16 Mars 2018  •  1 606 Mots (7 Pages)  •  531 Vues

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Les moyens industriels orientés vers l'effort de guerre permettent la production standardisée et en masse d'armes plus perfectionnées et plus destructrices que celles des conflits précédents (mitrailleuses, chars, avions, etc.)

Les combats dans les tranchées sont très meurtriers.

Les obus lancés par l'artillerie sont responsables de 70% des victimes.

Les soldats sont écrasés dans les assauts pour atteindre la ligne ennemie.

Les gaz chimiques sont employés contre les soldats. Ils provoquent d'intenses souffrances et sont particulièrement redoutés bien qu'ils ne tuent qu'environ 1% des soldats.

La violence de masse frappe les soldats dans des batailles très meurtrières. À Verdun, ce sont plus de 500 000 soldats qui meurent sans qu'aucune des deux armées n'enregistre un réel succès. La violence de masse touche aussi les civils. Environ 1 million d'Arméniens sont déportés et massacrés dans l'Empire ottoman. Les populations occupées par les Allemands dans le Nord de la France subissent des violences, des déportations, des crimes et des viols de masse.

3Le bilan de la guerre

Le bilan humain de la Première Guerre mondiale est beaucoup plus élevé que celui des guerres précédentes :

Plus de 9 millions de soldats sont morts. 60% des victimes sont des jeunes âgés de 20 à 30 ans.

Par jour, ce sont environ 900 français et 1300 allemands qui sont tués.

Les soldats blessés sont appelés les "gueules cassées". Nombreux sont ceux qui sont défigurés, amputés, déformés.

Les souffrances psychologiques sont énormes. Des soldats souffrent de mutisme, de tremblements, de cauchemars et d'angoisses.

Durant leurs rares permissions et à leur retour définitif du front, nombreux sont les soldats qui sont confrontés à l'incompréhension des civils à l'arrière, soumis au "bourrage de crâne".

Bourrage de crâne

Le bourrage de crâne est une expression inventée par les soldats pour désigner la propagande qui sévit à l'arrière.

Le Journal, diffusé à l'arrière, relate les combats des soldats de la guerre d'une manière épique et ne décrit pas les conditions de vie des soldats.

BL'endurance des soldats

1Une guerre subie

Les soldats, dans leur grande majorité, tiennent malgré la violence des combats et les conditions de vie dans les tranchées. Contrairement à l'image répandue par la propagande, les soldats ne sont pas partis dans l'enthousiasme :

L'idée que les soldats sont partis la "fleur au fusil" est diffusée largement afin de mettre en avant leur bravoure et leur joie de se sacrifier pour la "mère-patrie".

Beaucoup d'entre eux pensent que la guerre sera brève et que leur armée va vaincre, ils n'imaginent pas que les combats seront aussi longs et aussi éprouvants.

Majoritairement, les soldats endurent la guerre :

Les soldats obéissent par sens du devoir et conformisme.

Les soldats sont soumis à une discipline militaire implacable et doivent obéir sans contester les ordres. S'opposer à un ordre peut être considéré comme un crime de haute trahison et est passible de la peine de mort.

Le moral est extrêmement bas dans les tranchées. Cela s'explique par les conditions de vie et de combat abordées précédemment mais aussi par un enlisement du conflit et une victoire qui n'arrive pas.

La correspondance avec l'arrière donne un peu de réconfort même si la censure sévit.

Les addictions se développent, comme la consommation d'alcool ou de tabac.

2Une guerre consentie ?

Cependant la guerre n'est pas seulement subie, elle est en partie consentie. Le développement d'une "culture de la guerre" joue un rôle important dans l'endurance des soldats :

Le devoir patriotique de défendre sa patrie ainsi que la haine de l'ennemi aident à tenir.

La solidarité, l'esprit de groupe, le soutien entre camarades de combat sont des facteurs qui permettent aux soldats de faire face à la situation.

Cette "culture de la guerre" permet aux soldats de continuer et de trouver une justification à la guerre.

Cette résistance modèle le comportement des soldats, unis dans la violence des combats. La culture de la guerre se développe et voit l'émergence des valeurs, telles que le culte de la virilité, le patriotisme extrême. Selon George Mosse, historien américain, cette conception héroïque de la guerre et cette union créée dans une violence extrême participent à la "brutalisation" ou "ensauvagement" des sociétés d'après-guerre.

Mais les soldats entrent aussi parfois en opposition face à leur hiérarchie militaire :

Des mutilations volontaires sont pratiquées par des soldats qui veulent quitter la ligne de front et retourner à l'arrière.

Des mutineries éclatent dans les armées. Celles-ci augmentent après la révolution russe menée en 1917 par le Parti bolchevique dirigé par Lénine.

Elles sont réprimées très sévèrement par les autorités qui n'hésitent pas à faire fusiller leurs propres soldats. Georges Clemenceau, président du conseil à la fin de la guerre, se montre très sévère envers les mutins et les défaitistes, au front comme à l'arrière.

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