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La Première Guerre mondiale cas

Par   •  14 Novembre 2017  •  1 460 Mots (6 Pages)  •  542 Vues

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Dès 1918, la Première Guerre mondiale est qualifiée de guerre totale (mobilisation de tous les moyens et de toutes les ressources d’un État durant une longue période, dans le but d’anéantir l’adversaire), expression qui démontre l’engagement complet de la société dans le conflit.

- Un continent marqué par des violences extrêmes

- Le poids des victimes civiles

Durant la Première Guerre mondiale, les militaires sont toujours les plus nombreux à périr, mais les civils sont massivement victimes des exactions des armées. Dans les territoires qu’ils occupent, les Allemands se comportent brutalement (pillages, viols, déportation de populations comme à Lille en 1916). Des villes sont entièrement détruites du fait des pilonnages (cas de Lens en ruines, des monuments comme la cathédrale de Reims sont visés). Le conflit est le théâtre du premier génocide (destruction d’un peuple ou d’un groupe de façon méthodique, systématique, planifiée) du XXe siècle. Les dirigeants turcs, alliés aux Allemands massacrent et déportent des Arméniens vivant sur leur sol. Ce meurtre en masse est appelé Aghet (« crime inconcevable ») par les Arméniens qui perdent entre 800 000 et 1,2 millions des leurs.

- Un traumatisme sans précédent

La violence qui s’est déchaînée pendant quatre années marque longtemps les corps et les esprits, après-guerre. Les gueules cassées (nom donné aux 14 000 combattants français atrocement mutilés) sont les plus emblématiques des centaines de milliers de blessés qui rentrent chez eux. D’autres sont atteints de graves troubles psychologiques (on parle d’« l’obusite » : maladie nerveuse conséquente du traumatisme des bombardements).

Les anciens combattants (soldats qui après-guerre, s’organisent en associations pour défendre leurs intérêts et entretenir le souvenir de leurs camarades tués au combat) sont nombreux à vouloir témoigner des souffrances endurées par des romans ou des récits. L’art se trouve aussi marqué par l’expérience de la violence. Otto Dix participe au mouvement expressionniste (il représente la réalité à travers ses états d’âme). Il peint les horreurs de la guerre, soulignant sa dimension inhumaine. Des commémorations sont organisées dans chaque commune où sont érigés des monuments aux morts. En France, le 11 novembre, jour de l’armistice, devient un jour férié (et donc chômé). Cette guerre longue et meurtrière est appelée la Grande Guerre. Mais aussi la « Der des ders », car un puissant sentiment pacifiste se développe chez les anciens combattants et dans la société toute entière.

- La SDN, une noble cause... qui montre vite ses limites

Dès la fin de la Grande Guerre, naît une volonté d’organiser une paix durable. Ainsi, à la conférence de Paris de 1919, Wilson, le président des États-Unis souhaite expose ses Quatorze points (message dans lequel il présente les buts des États-Unis : diplomatie ouverte, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, création d’une « association générale des nations ») censés garantir la sécurité collective. Mais le Traité de Versailles signé le 28 juin 1919 impose des conditions dures à l’Allemagne, considérée comme « responsable de la guerre ». Celle-ci dénonce d’ailleurs un Diktat (« imposition », le mot désigne le traité que l’Allemagne a dû accepter sans négociation possible).

La SDN (Société des Nations) est créée en avril 1919. Mais le Sénat étatsunien ne le ratifie pas. Siégeant à Genève, sans la présence des États-Unis, ni celle de l’Allemagne qui n’a pas obtenu le droit d’y participer, elle apparaît donc dès le début comme une organisation dominée par les vainqueurs de la guerre. Les règles sont pourtant fondées sur la diplomatie. En cas de litige, les États membres s’engagent à recourir à l’arbitrage (mode de résolution pacifique des conflits fondé sur le droit international, non plus par des alliances militaires), non à la guerre. Mais la SDN ne dispose pas d’une force internationale capable de faire appliquer des sanctions éventuelles.

Dans les années 1920, les ministres français et allemand des Affaires étrangères, Briand et Stresemann coopèrent : l’Allemagne reconnaît les frontières orientales de la France, elle fait son entrée dans la SDN en 1926. Une paix durable semble envisageable. Mais en 1929, la crise internationale, la montée des dictatures et, à partir de 1933, la politique internationale agressive d’Hitler, paralysent l’action de la SDN. L’Allemagne quitte la SDN en 1933...

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