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Histoire- journée nationale de la résistance

Par   •  9 Novembre 2018  •  1 565 Mots (7 Pages)  •  401 Vues

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Mais encore, l’auteur considère cette loi comme souvenir, afin de ne pas oublier ce moment "elle est tout simplement une loi du souvenir, une loi pour ne pas oublier". Mme Poumirol veut donc que l’on soit dans l’obligation de se souvenir de cette événement historique. En effet, les résistants après la Seconde Guerre mondiale veulent faire immortaliser ce moment, ce souvenir, cette expérience dans le but qu’un événement de ce type ne se reproduise pas; dans les années 1960, des groupes et des associations liés à la résistance française se sont rassemblés et se sont mobilisés contre les jeunes qui percevaient l’histoire de la Seconde Guerre mondiale de façon ignorante, avec mépris. De nos jours, le devoir de mémoire est omniprésent dans les écoles afin de transmettre cette mémoire aux plus jeunes. Cependant l’auteur ne parle pas du fait que les historiens s’opposent au devoir de mémoire. En effet, le devoir de mémoire ne doit pas, selon eux, se substituer au travail personnel et en faire un raccourci moralisant qui éviterait la complexité des questions que les historiens soulèvent.

Pour cette troisième partie, je vais parler de l’évolution des mémoires.

Dans la dernière phrase, l’auteur rapporte "La journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, la journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français, et le 8 mai ne concernent ainsi la Résistance que de façon incidente". Cela veut donc dire que de nos jours, on ne s’intéresse pas ou très peu à la résistance, mais on s’intéresse davantage aux juifs, victimes du racisme, prisonniers…Ceci est donc en contradiction avec les mémoires de 1945 à la fin des années 1 960 où l’on s’intéressait énormément à la résistance notamment grâce au mythe du résistancialisme où les français ne s’interrogeaient pas sur la collaboration et sur le génocide. En effet, De Gaulle entretenait ce mythe en présentant la France libre dès l’appel du 18 juin 1940 ce qui a permis de placer la France dans le camps des vainqueurs. Il poursuivit ce mythe en 1958 en faisant entrer les cendres de Jean Moulin au Panthéon. Il en est de même pour le PCF et la mémoire de Vichy qui poursuivirent ce mythe du résistancialisme (voir partie précédente). Dans ces années-là, les prisonniers de guerre étaient condamnés à l’oubli. De même pour les victimes des crimes racistes et antisémites qui eux donnaient l’impression de déranger comme Simone Veil qui n’a pas pu s’exprimer sur ce qu’elle a vécu. Il n’y avait pas de distinction entre les camps de concentration et d’extermination. Un sentiment de culpabilité qui fait que juifs ou autre victime d’actes racistes avaient des difficultés à s’exprimer. On peut donc dire que de 1945 à 1960, les victimes, juifs…étaient totalement ignorés. A partir des années 1960, les mémoires ont donc changé suite à la démission de De Gaulle, au déclin du PCF et à l’arrivée à l’âge adulte d’une nouvelle génération. Ainsi la mémoire se rapproche plus des mémoires qu’évoque Mme Poumirol. En effet, on assiste à une meilleure connaissance du passé. Comme celui de la Shoah du fait de différents procès de nazis tels que celui d’Adolph Eichmann qui fut diffusé en direct en 1961 où pour la première fois la spécificité du génocide est affirmée devant l’opinion internationale, du fait de l’ouverture des archives et aussi grâce à la reconnaissance politique de certains actes de l’État comme De Gaulle qui reconnaît en 1995 la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs français. Avec toutes ces découvertes, la Résistance est donc moins évoquée.

D’un côté, il est utile d’instaurer une journée nationale de la Résistance du fait que ce soit un grand événement qui n’était pas encore célébré (avant le 25 juin 2013) alors que beaucoup d’autres de la Seconde Guerre Mondiale le sont. Par ailleurs, comme la mémoire de la Résistance a tendance à disparaitre, cette journée ferait un rappel de ce qu’il s’est passé auparavant, afin que cet événement ne soit pas condamné à l’oubli. Cependant, comme le dit André Kaspi, cela ferait encore une journée de commémoration nationale et il n’est pas sain d’avoir doublé le nombre de commémorations en si peu de temps (depuis 1999) car cela risque d’affaiblir la conscience nationale.

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