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Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à la seconde guerre mondiale

Par   •  8 Octobre 2018  •  1 535 Mots (7 Pages)  •  495 Vues

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- Une République parlementaire dominée par le SPD

Le gouvernement provisoire est dirigé par un membre du SPD, Friedrich Ebert. Face à cette situation, les spartakistes fondent le Parti Communiste Allemand (KPD), et soutiennent une agitation révolutionnaire de type bolchévique pour prendre le pouvoir. Finalement, le gouvernement social-démocrate décide d’écraser les spartakistes pendant la semaine sanglante de janvier 1919, durant laquelle 1 200 personnes sont tuées dont les leaders du KPD, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht.

La nouvelle République mène une politique socialiste qui intègre le syndicalisme. Le SPD obtient de nombreuses mesures en faveur des ouvriers : droit du travail, assurance chômage, conventions collective… L’action du SPD est relayée par son syndicat, la Confédération Générale Syndicale Allemande (ADGB), et qui rassemblera jusqu’à 8,5 millions d’adhérents en 1932. Devant les succès du SPD, l’USPD éclate entre le SPD et le KPD. Mais, la montée du chômage, à la fin des années 1920, affaiblit le régime et encourage sa contestation. Malgré l’opposition du KPD, c’est une république parlementaire qui se met en place en 1919. Comment ce régime favorable aux ouvriers va-t-il survivre à la crise des années 30 ?

- Anéantissement par les nazis (années 30)

- Le mouvement ouvrier face à la crise et à la montée du nazisme

Le traité de Versailles pour les partis nationalistes et l’abandon de la stratégie révolutionnaire et la répression de 1919 pour le KPD constituent autant de contestations adressées à la république de Weimar. Le KPD adopte le modèle communiste soviétique, défini par la troisième Internationale. Le parti communiste organise aussi le Syndicat Révolutionnaire 7 d’Opposition (RGO) qui tente des grèves insurrectionnelles (Ruhr 1921, Saxe 1923), toutes écrasées par la République de Weimar.

L’Allemagne voit son taux de chômage exploser avec la crise des années 1930, qui touche surtout la classe ouvrière. Le SPD se trouve dans l’impossibilité d’honorer la nouvelle assurance-chômage créée en 1927.

Les partis extrémistes, hostiles à la République, progressent tandis que les partis au pouvoir reculent. C’est particulièrement le parti nazi (NSDAP) qui bénéficie le plus de la crise. Lors des élections de 1932, le NSDAP devient le premier parti au Reichstag avec 33% des voix. Les nazis accèdent au pouvoir grâce à la division entre les socialistes et communistes. SPD et KPD s’opposent quant à la politique à mener face à la crise et au nazisme, ce qui permet l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Comment celui-ci va-t-il traiter le mouvement ouvrier ?

- Le mouvement ouvrier sous le nazisme

Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier avec la ferme volonté d’éliminer les partis socialistes, accusés de s’opposer à l’unité du peuple. L’incendie du Reichstag, sert de prétexte à la mise en œuvre de son programme. Les nazis dénoncent un complot communiste et procèdent à l’interdiction du KPD. De son côté, le SPD, est à son tour interdit, le 22 juin 1933, pour avoir refusé de voter les pleins pouvoirs à Hitler.

Le mouvement ouvrier est intégré dans l’ordre nazi avec la dissolution des syndicats. En janvier 1934, la grève est interdite.

En Allemagne, les actes de résistance restent limités et les groupes d’opposition sont tous démantelés par la Gestapo, de 1933 à 1936. A l’étranger, le SPD, depuis Londres, et le KPD, depuis Moscou, tentent de maintenir une existence. Cependant, aucun rapprochement n’a lieu entre les deux partis.

Après 1914, le mouvement ouvrier allemand est marqué par de nombreuses divisions conduisant à des tensions parfois violentes entre ses différentes composantes. Ces clivages permettent l’arrivée au pouvoir des nazis qui cherchent à contrôler le mouvement ouvrier en éliminant les autres partis et syndicats.

Conclusion

De 1875 à nos jours, le mouvement ouvrier allemand va s’organiser autour des bouleversement politiques et sociaux du pays. A la fin du XIXe siècle, apparaissent les premiers partis et syndicats ouvriers cherchant à améliorer la vie des prolétaires dans un système libéral les exploitant. La Première Guerre mondiale va provoquer une fracture entre deux courants ouvriers : d’un côté les réformateurs ou socialistes, de l’autre les révolutionnaires ou communistes. Ces deux mouvements s’opposent pour obtenir le soutien des ouvriers. Le contrôle nazi puis la Seconde Guerre mondiale affaiblissent le mouvement ouvrier et encouragent un rapprochement entre les deux tendances mais la guerre froide, qui lui succède, imposera une rupture forte dans le mouvement ouvrier.

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